MDS ORAN/ 8 mars 2011: Pas de changement démocratique sans l'égalité en droits des femmes et des hommes!
Mouvement Démocratique et Social – Oran
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Oran, le 8 mars 2011
8 mars 2011: Pas de changement démocratique sans l'égalité en droits des femmes et des hommes!
En 8 mars 2011, Journée internationale des Femmes, nous, militants et amis du MDS-Oran, tenons à exprimer de nouveau toute notre sympathie et notre solidarité avec le combat que mènent les jeunes filles et femmes algériennes pour la conquête de leur propre émancipation et pour le progrès général de la société, renforçant ainsi le combat des femmes de tous pays pour un monde meilleur. Nous sommes conscients de la dureté de ce combat et de la persévérance dont elles font toujours preuve, malgré les vicissitudes, comme le démontrent encore une fois les luttes sociales et démocratiques en cours. Salut en cette circonstance,
- Aux jeunes filles et femmes des divers secteurs d'activités qui se mobilisent, aux côtés de leurs collègues hommes, pour exiger plus de respect et l'amélioration de leurs conditions de vies socioprofessionnelles;
- A celles qui se lèvent, aux côtés de leurs maris, pères, frères et voisins, pour exiger plus de considération et l'amélioration de la qualité de leur vie;
- A celles qui, à l'échelle privée et dans l'anonymat, luttent contre d'autres hommes, voire contre d'autres femmes, pour imposer leur respect et défendre leur dignité;
- A celles enfin qui ont contribué et qui contribueront encore plus, aux côtés de leurs camarades progressistes hommes et de manière multiforme, à ce que soit définitivement levée cette chape qui plombe notre société et verrouille les aspirations citoyennes à plus de liberté et de démocratie : l’état d’urgence et son esprit qui a toujours présidé, bien avant qu’il ne soit promulgué en tant que loi aujourd’hui abrogée, les comportements, pratiques et attitudes de la plupart de ceux qui gèrent et/ou décident des divers aspects de la vie dans notre pays ;
- A leur engagement dans ces luttes qui traduit à lui seul, quelque soit les résultats de ces dernières, leur victoire sur le joug administratif et celui, idéologique, des forces de la régression qui les paralysaient ainsi que sur les attitudes machistes de nombre de leurs compagnons, collègues et camarades hommes qui contribuent à les minorer, parfois jusqu'à l'humiliation et la perte de confiance en elles-mêmes.
Ce 8 mars 2011 est commémoré dans un contexte marqué par des luttes démocratiques inégalées dans le Monde arabe, où 2 des dictateurs qui le régentent sont déjà tombés. Félicitations renouvelées ici aux femmes en lutte, aux côtés des hommes, dans cette Région. Leurs luttes rappellent grandement ce qu'a été pour nous Octobre 1988, du fait non pas de leur insurrection, mais de la manière dont leurs luttes sont accompagnées, comme elles l’ont été chez nous en 1988, par les forces et les élites progressistes organisées. Félicitons-les et réalisons, pour ce qui nous concerne, combien le système qui nous gouverne a malmené les libertés démocratiques et les forces progressistes, pendant que l'intégrisme islamiste les décimait par ailleurs ! Félicitons-les, soutenons-les et espérons que la transition démocratique engagée pour le moment en Tunisie et en Egypte ne "leur" soit pas confisquée comme elle l'a été chez nous, au bénéfice de l’alliance du système maffieux, du fondamentalisme religieux et du néolibéralisme!
En cette circonstance particulière où le pouvoir fait les yeux "sonnants et trébuchants" aux larges masses et encourage l'organisation de festivités spécifiques jusqu'à noyer les nécessaires débats dans les sons de ghaïta, de derbouka et autres défilés de mode, les jeunes filles et les femmes ne manqueront pas, en compagnie de leurs concitoyens hommes, de donner leur propre contenu à cette Journée et au reste de l’année, pour montrer qu'elles ne se laisseront pas "acheter", qu'elles sont citoyennes à part entière avant de n'être que de simples consommatrices et qu'à ce titre, elles ont besoin autant de bien-être matériel que de bien-être moral que l’Etat aurait pu permettre d’atteindre:
- En œuvrant pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes, en abrogeant le code de la famille et en réaménageant en conséquence les autres textes de loi,
- En respectant et imposant le respect des libertés individuelles et collectives,
- En donnant réellement vie aux dispositifs mis en place pour lutter contre toute forme de violence et de discrimination à leur égard.
Il aurait pu le permettre s’il n’était pas aussi patrimonialisé par le système en place et si ce dernier n’était pas englué dans cette alliance avec le fondamentalisme religieux et les milieux d’affaire internationaux – alliance qui l’amène à agir contre la société, contre les religions qui y coexistent et contre la souveraineté du pays. C’est pourquoi le MDS-Oran poursuivra inlassablement, aux côtés et avec ces femmes et ces hommes, la lutte pour en finir avec cette sacro-sainte alliance qui mine le pays et réaliser l’Algérie de nos rêves !
Les militants et amis du
MDS-Oran
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