Entre les plans des uns et la liberté de tous

Entre les plans des uns et la liberté de tous

Par Yahia Bounouar
La contestation à travers tout le pays se développe. Partout, dans les villes et villages, les algériens protestent, ferment des routes, occupent des APC, des Dairas, manifestent leurs mécontentement, les grèves se multiplient dans divers secteur, les chômeurs s'organisent et réclament un travail et de la dignité.

Face à ce climat, qu'il faut bien qualifier de « pré-insurrectionnel » le régime algérien, comme à son habitude, louvoie, promet travail et logement, annonce des milliards de dollars de distribution de la richesse nationale. Ces mesures adoptées dans le désordre et la précipitation, sans réflexion ni stratégie, sont de toute évidence vouées à l'échec. Elles n'ont pas été décidées pour régler des problèmes structurels, non solutionnées depuis 10 ans, mais seulement pour tenter d'apaiser la colère et accréditer l'idée que la revendication n'est que sociale.

Cela n'empêche pas cependant, les états-majors, politiques et militaires, d'ouvrir des pistes qui mèneraient à une transition démocratique. Ainsi, les initiatives, les négociations en coulisses se multiplient également. Incapables d'accepter l'idée de laisser au peuple le choix de prendre en main son destin, les dirigeants algériens ressortent les vieilles recettes. Des scénarios sont élaborés, certains publiques et d'autres secrets. On reparle de Hamrouche, de Mehri même d'aller ressortir Liamine Zeroual de sa paisible retraite.

Comme si de rien n'était, revoilà toujours les mêmes, ceux qui ont mené le pays au bord de l'explosion, qui se mettent aujourd'hui à vouloir lui concocter la démocratie, la leur, bien entendu.
Pourtant la levée de l'état d'urgence devrait signifier la fin des ces pratiques.
Elle signifie également que les services de renseignements n'ont plus à s'ingérer dans la vie politique, syndicale, médiatique et associative, que cela se fasse pour le compte du chef de l'état ou pour leur propre compte. Cette mission est anticonstitutionnelle puisque la constitution reconnaît au citoyen algérien le droit de participer à la vie publique de son pays, en toute liberté, et sans surveillance. Ce retrait des services de renseignements de la vie publique ainsi que l'ouverture réelle des champs politique et surtout médiatique changera presque mécaniquement, en tous cas naturellement, l'offre politique et le personnel politique. Elle permettra aux citoyens d'avoir accès à de nouveaux discours, à de nouvelles têtes. Elle permettra à la jeunesse de s'impliquer, de participer à la construction du pays et de se projeter dans son avenir.

C'est cette liberté qui fera émerger rapidement, du plus profond de la société algérienne, des nouveaux leaders syndicaux, politiques, universitaires, hommes et femmes de culture: une nouvelle génération qui prendra en main le destin de l'Algérie.

C'est cela la démocratie, simplement cela. Elle n'a besoin ni de plan, ni d'homme providentiel, seulement de liberté.

Alors, gardez donc vos scénarios et vos plans et laissez les algériens vivre librement dans leur propre pays, ils se chargeront du reste.

Y.B

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Commentaires (38) | Réagir ?

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CE MAUDIT JOURNAL ET CES JOURNALISTE PLEIN DE HAINE AU PEUPLE ALGERIEN ET A L'ALGERIE ENTIERE QUI VOUS PAYE ?QUI SONT DERRIERE VOUS ? ON NOM DE VOTRE DEMOCRATIE ON EST CONTRE LES MANIFESTATION MAIS ON EST PAS DES DROGUES ? VOUS UTULISEZ LES MEME PROPOS DE KADAFIS ?CELUI QUI N'EST PAS AVEC VOUS SONT DES DROGUES ?JE PARAIT QUE CE JOURNAL NE L'ACHECTE QUE SES PROCHE ET LES EXTREMISTE MALADES

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Muhend Ait Oumalou

Le peuple algérien est le dernier des peuples. Après avoir insulter durant des années les Égyptiens (Eshab EL FOUL), les Tunisiens (Eshab El Khefaf), les Libyens de mort-vivants et nous que sommes-nous? Des femmelettes, des Arkhas. La Tunisie a pris la médaille d'or, l'Égypte la médaille d'Argent, la Libye la médaille de bronze et nous on n'arrive même pas à avoir la médaille Tae Lakhra. Je souhaite vivement que le gouvernement mafieux et militaire nous massacre davantage. Brebis galeuses qui s'entassent à 15 dans des F2 à Alger et ils disent Shab El Aesima. Allez y chier bande de suivistes et de peureux. Les Algérois sont des peureux, ils jurent Ouras Yemma. Au lieu de prendre du café dans des verres pour thé sous les arcades en dessous les balcons sous le regard de vos soeurs et de vos mères, montrez nous donc votre courage. Si le gouvernement empêche les trains et les autobus de rentrer à Alger les samedis jours de marches et ben que les habitants de El Assima sortent tous et toutes et le problème sera réglé. Pacifiquement n'ayez pas peur ! Le peuple algérien doit avoir honte ! Qu'il crève, il mérite une dictature pire que celle-là.

Muhend de Baraki

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