Algérie : Ce qu’on veut faire dire aux Américains

Algérie :  Ce qu’on veut faire dire aux Américains
Les médias du pouvoir (publics et privés) en ont fait des manchettes triomphantes : « Obama satisfait des mesures annoncées par Bouteflika ». Dans un communiqué de la Maison-Blanche, Barack Obama avait, en effet, “félicité” l’Algérie, après la levée de l’état d'urgence décrété il y a 19 ans, la qualifiant de “signe positif”.Le lendemain on a joyeusement rajouté une couche à l’occasion d’une déclaration du secrétaire d’État adjoint chargé des Affaires politiques, William Burns, en visite à Alger : « Burns juge très positifs les engagements de Bouteflika »

Bref, il ne restait plus qu’à pavoiser : Bouteflika aurait donc réussi à gagner la sympathie de la Maison-Blanche et à convaincre les Américains qu’il peut réformer les choses sans obligatoirement changer de pouvoir ! Sans nécessairement passer par les scénarios tunisien et égyptien.

Ce que les porte-manches du pouvoir ont omis de dire est que Obama a ajouté que les USA sont “impatients de voir les prochaines mesures qui seront prises pour permettre aux Algériens d'exercer pleinement leurs droits universels, dont la liberté d'expression et d'association”.

Avec cette précision capitale : « C’est dans cette perspective que les États-Unis continueront à coopérer avec l’Algérie »

Autrement dit, les Américains ne sont pas dupes de la « volonté de changement » du régime algérien et continueront de faire pression pour de vrais changements. De quelle nature ? La réponse est venue de M. Burns lui-même qui a dit aux responsables algériens que « la réponse aux aspirations du peuple à la liberté à la dignité devrait être “la plus ouverte, la plus sérieuse, la plus claire et le plus tôt possible”… »

Qu’il est tentant de vouloir faire dire aux Américains ce qu’ils n’ont pas dit et d’ignorer ce qu’ils ont vraiment dit !

Un rapport du service de recherche du Congrès américain, remis le 10 février à tous les membres et à toutes les commissions du Congrès américain laissait entendre que États‑Unis veulent continuer à soutenir l'action de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme, mais dans le même temps, « le Département d'État continue d'observer de nombreux problèmes concernant les droits de l'homme, notamment des restrictions sur les libertés de réunion, d'expression et d'association, qui empêchent l'activité des partis politiques et limitent la possibilité pour les citoyens de changer de gouvernement par le vote ».

D.B - Lematindz

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (26) | Réagir ?

avatar
algériennelibérée

jusqu'à preuve du contraire, ceux sont les peuples qui font leur révolution; elle ne peut être dictée de personne, d'aucun autre pays ! voyez les révolutions tunisienne, égyptienne, libyenne, la CE et les SA ont été obligés de suivre après qu'ils aient constaté qu'il ne peut y avoir de marche arrière à tous ces peuples héroïques déterminés à en découdre avec leur régimes esclavagistes.

avatar
boudjema

Le 08mars approche « pompeusement »; les femmes engagées bombardent les rédactions de journaux favorables à la cause du sexe faible par divers articles. Obama, était passé devant Hillary car, même dans un pays aussi civilisé que les états unis les voies d’accès à la magistrature suprême pour les femmes, même de fer d’ailleurs, sont limitées. Madame Carla Bruni, première dame de France, ne m’a pas encore fait appel pour un casting sur un plateau de tf1. Comme chacun peut l’imaginer, il ne s’agit pas d’une rencontre politique ni érotique mais juste une mise en scène pouvant dénudé le pape Benoît 16 et le cardinal de France. Bref, la cour suprême des états unis est muette alors autant parler de prostitution politique c'est-à-dire du gouvernement algérien.

Pourquoi les américains sont-ils en train de dire la moitié de la vérité en ce qui concerne l’Algérie ? Parce que c’est la meilleure façon de mentir et que dans ce pays il y a toujours à boire et à manger et que les relations à chekib khellil, zerhouni …sont assez solides. Autrement le régime algérien, comme chacun le sait, est le pire en Afrique du nord… « Noudhou » disait l’inculte Chadli. Il appartient au peuple oté de son élite, isolée ou vaincue, de se battre mains nues contre un pouvoir lugubre qui cherche à gagner du temps. Oui, M. Obama les prochaines mesures seront prises comme en témoigne l'hitoire de l'Algerie postindépendance??? Chrétiennement votre.

visualisation: 2 / 26