Manifestation à Alger : La police charge manifestants et journalistes

A quelques minutes de la marche à laquelle a appelé la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) aujourd'hui à Alger, un impressionnant dispositif policier et une incroyable répression s'abattent sur les manifestants.
Selon El-Watan, Le dispositif de ce 19 Février est plus hermetique, plus dur que celui du 12 février dernier.
Les journalistes sont empêchés de travailler, puisque les policiers les chassent d'un endroit à un autre.
Samedi matin, les premiers passants qui se sont aventurés au niveau de la station de Taxi de la Place du 1er Mai ont été refoulés sans ménagement par les forces de l’ordre. "Circulez, vous n'avez pas le droit de rester debout ici. Aujourd’hui on ne tolérera aucun mouvement sur cette place, alors partez et ne revenez plus dans les parages ", apostrophent, sur un ton menaçant, des policiers antiémeutes un groupe de journalistes.

Les autorités, ont encore une fois déployé un dispositif policier impressionnant dès les premières heures de cette matinée du samedi 19 février sur toutes les rues de la capitale du pays, Alger.

Les gares ferroviaires ont, une nouvelle fois, été fermées et aucun train n'a quitté les quais. Les barrages routiers ont été mutipliés notamment sur l'autoroute qui relie Tizi-Ouzou, Boumerdes et Béjaia à Alger. Certains policiers n'ont même pas hésité à refouler des citoyens dont le seul tort est d'être originaire de Kabylie !

Les mêmes contrôles policiers ont été effectués au niveau des différents carrefours de la Capitale. Les forces de l'ordre, pour effrayer la population et dissuader tout citoyen d'aller manifester, ont usé à maintes reprises d'un ton menaçant en direction des Algériens.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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kaci

@mohammed, "les jeunes à l'instar des pays arabes.... ": que je sache les Araches en 2001 avaient fait quelquechose de grandiose que le populisme arabo-islamique n'arrive pas encore à assimiler: sibien qu'ils ont attendu la REVOLTE - chose differente de la revolution, qui s'est averée en Egypte et Tunisie. Pour votre connaissance les Araches avaient fait discuter tout le monde dans un climat productif alternatif au conflit et à la violence, or, dans les pays arabes c'est plutot le cours à l'instint qui a prevalu. Une lecture attentive vous ferait comprendre la semiologie des deux mouvements aux antipodes. Pendant que les REVOLTES tuniso-egyptiennes expriment un ras le bol, plutot passif, l'Arache ont investi un stade superieur en s'auto-organisant et terme propositif: une charte a bien été profuite et "le pouvoir" avait souscrite puis dennoncée. Personellement je me sents representé par l'Arache pas par les REVOLTES arabo-arabes. bien à vous.

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Mohammed

Les jeunes algériens, à l’instar des jeunes d’autres pays arabes, ont protesté fortement en ce samedi 19 février 2011, et ont lancé à partir de chez eux, de sous leurs couettes, un avertissement imposant au président Boutef, l’exhortant de pisser encore et encore sur eux. Les plus téméraires cependant, ceux qui ont osé sortir de sous leurs couettes, sont descendus dans la rue, pour aider les marcheurs, en les insultant et en les invectivant de ne plus remettre les pieds à la place du 1° mai. (Fausse concorde actuellement), faute de quoi ils seraient dans l’obligation d’aider les forces de l’ordre. Ces même jeunes se disent tous prêts à s’immoler par le feu…oui oui…comme Bouazizi…pour que vive Boutef, le DRS, Zerhouni, et tous les ouleds el familya…sec. Dans ce même communiqué, ces jeunes soulignent clairement qu’ils se disent rester fideles et solidaires de leurs concitoyens harragas, en leurs souhaitant bien plus d’aventures palpitantes en matière de voyage de type harga. Ce communiqué démontre une fois de plus la maturité politique acquise par ces jeunes, lorsqu’ils soulignent, comprendre parfaitement les affaires de corruption, ils disent qu’il est légitime pour quiconque travaillant dans le miel, d’y gouter…et de prendre le pot en entier, lorsque les conditions le permettent en citant l’exemple du maestro Chakib Khalil. Pour ma part, idiot et naif, le sourire aux lèvres, le torse bombé, je suis allé faire une petite marche place 1° mai (fausse concorde actuellement), en pensant fortement trouver un gâchis…enfin un peuple…ceux qui se prétendaient plus forts que les égyptiens, plus redjla que les marocains, plus musulmans que le reste du monde…je me suis retrouvé coincés avec mes amis, tous aussi sinon plus que moi, entre des policiers, qui nous ont avoués être gracieusement payés, et fraichement bénéficiaires d’une augmentation. Et moi qui pensais changer l’Algerie des Chouhada. J’ai vite compris que je commence sans doute à être dépassé par les événements.

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