La mise en garde de Washington : Obama met en garde Bouteflika avant qu’il ne soit trop tard

La mise en garde de Washington : Obama met en garde Bouteflika avant qu’il ne soit trop tard

D’Alger, Hassane Zerrouky - Lematindz

Après la Tunisie de Ben Ali, l’Egypte de Moubarak, l’Algérie d’Abdelaziz Bouteflika serait bien avisée de prendre au sérieux la mis en garde que les Etats-Unis viennent de lui adresser. « Nous prenons acte des manifestations actuelles en Algérie, et appelons à la retenue les forces de sécurité », écrit le porte-parole du département d'Etat Philip Crowley dans un communiqué. Ajoutant : « Par ailleurs, nous réaffirmons notre soutien aux droits universels du peuple algérien, y compris les droits de réunion et d'expression. Ces droits s'appliquent sur internet" et "doivent être respectés", ajoute-t-il, précisant que les Etats-Unis « suivront de près la situation ces prochains jours ». Mettons-nous bien d’accord, je ne fais pas partie de ceux qui parient sur les Etats-Unis pour que les choses changent en Algérie. Je n’oublie pas que dans les années 90, avant les attentats de New York, ce pays a parié sur les islamistes, recommandant en 1994, par la voix de son secrétaire d’Etat, Robert Pelletreau sous Bill Clinton, aux généraux algériens de partager le pouvoir avec les islamistes. Je ne fais donc qu’un constat.

En bref, voilà donc l’Algérie de Bouteflika et ceux qui le soutiennent prévenus par Washington dont ils n’ont cessé de solliciter son soutien. Il faut savoir qu’au tout début des évènements de Tunisie, Washington a procédé de la même manière avant de convoquer que le département d’Etat américain ne convoque l’ambassadeur tunisien pour transmettre un message à Ben Ali afin qu’il soit à l’écoute du peuple tunisien et d’engager des réformes politiques. En réaction Ben Ali, en bon autocrate, oubliant qu’il ne préside que la « petite Tunisie », a convoqué l’ambassadeur des Etats Unis pour élever une vive protestation. Le résultat : l’autocrate tunisien a été contraint de fuir son pays en Arabie saoudite. Il en a été de même pour l’Egypte, allié stratégique des Etats-Unis, dont le poids sur la scène moyen-orientale pèse plus lourd que la Tunisie. Moubarak s’est insurgé contre Obama, a joué la carte nationaliste, affirmant qu’il n’avait pas d’ordre à recevoir de l’étranger. Résultat : l’armée égyptienne a déclaré qu’elle ne réprimerait pas les manifestations et Moubarak a été contraint de démissionner.

Concernant l’Algérie, Washington, qui a pris acte de la manifestation du 12 février, avertit par avance les autorités algériennes de ne pas faire la même erreur que Moubarak qui, à ses yeux, pèse plus lourd qu’Abdelaziz Bouteflika, en raison du rôle de l’Egypte sur l’échiquier moyen-oriental, et ce, en dépit des appels de Benyamin Netanyahu à soutenir, quoi qu’il en coute, le régime de Moubarak. Bien plus, la France de Nicolas Sarkozy, lequel est président du G-20, ne sera d’aucun secours pour le régime de Bouteflika. S’étant fourvoyé avec Ben Ali et Moubarak co-président avec Sarkozy de l’Union pour la Méditerranée (UPM), le chef d’Etat français, qui s’est trompé d’époque, a vu tout faux ! Les autocrates sur qui il comptait ne sont plus là et son projet d’UPM est tombé à l’eau.

Samedi prochain, il y aura une nouvelle manifestation à Alger. En dépit du boycott du FFS, du soutien de Louisa Hanoune devenue porte-parole d’un pouvoir qui n’est pas celui des « travailleurs » qu’elle prétend défendre, le pouvoir algérien aura du mal à justifier une nouvelle interdiction.

Aujourd’hui, force est de constater que la donne est en train de changer. Abdelaziz Bouteflika est bien seul. Sa marge de manœuvre s’est rétrécit. Son ami Ben Ali n’est plus là. Hosni Moubarak avec qui il s’est réconcilié lors du dernier sommet arabe du Caire a jeté l’éponge. Il ne reste que Kadhafi, coïncé entre la Tunisie et l’Egypte. Quant à la France de Sarkozy, éclaboussée par les vacances de son Premier ministre François Fillon en Egypte et de sa ministre des Affaires étrangères Alliot-Marie en Tunisie, elle ne sera d’aucun secours ! Maintenant que la menace islamiste brandie par les pouvoirs en place pour justifier leur maintien au pouvoir à vie s’est dégonflée comme un ballon de baudruche, le mieux pour Abdelaziz Bouteflika est de prendre des mesures hardies en matière de libertés et de démocratisation de la société, avant qu’il ne soit trop tard.

H.Z

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Commentaires (188) | Réagir ?

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Aksil ilunisen

Ce qui interrese l'oncle Sam nest pas Partager le pouvoir en Algerie, mais partager les ressources.

Ce que je troque ceuve marrant et que l'Algerie se present comme le sauveur de la ville fantome de Detroit, comme si les centaines de milliards a y PERDRE, sont un excedant des exportations hors-hydrarbures.

POOOOVRE ALCONNERIE!

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Dr. Chrif Ghalizani



Je suis certain que l Algerie n a absolument jamais utilise des avions pour transporter des mercenaires en Libye. La raison en est très simple. L électronique américaine braquée sur l Algerie 24/24. Les USA savent ce qui se passe avec le terrorisme en Algerie et surveille ce pays 24/24 depuis le 11 septembre 2001. Tous les algériens sont fiches sur computer National aux USA et surveilles de près.

Téléphone, Internet, Email, lettres postale, fax etc.. Pas un algérien ne peut dire un mot au téléphone, a l'internet, sur fax etc.. s il n'est pas surveille de près. Les USA ont recrute 37. 000 etrangers depuis Septembre 2001 pour surveiller toutes les communications. Si L Algerie aurait envoyé des avions pour transporter des mercenaires en Libye ce sont d abord les journaux américains qui auraient publies cette nouvelle et non ces rumeurs et racontars de farfelus algériens et de ceux qui cherchent des troubles en Algerie.

Les responsables algériens ont acquis une grande expérience dans le domaine de politique étrangère. Je suis sur qu ils savent ou ils mettent les pieds chaque fois qu ils vont a le étranger ou font des déclarations d ordre de politique internationale. Ce qu il faut comprendre ce qui se passe sur l échiquier international c est la convoitise des grandes sociétés étrangères pour les ressources naturelles de l Algerie. A part ces grandes resources naturelles l Algerie n a rien a offrir sur le plan international.

Le gouvernement actuel fait tout son possible pour sauver ces ressources naturelles pour qu elles ne tombent pas sous le monopole et les oligopoles des sociétés et pays etrangers. C est la seule raison qu on aime pas beaucoup pup le President Abdelaziz Boutefika.

La différence de la politique du President Boutefika et de ses opposants, a part les problèmes de corruption, est très claire. L Algerie ne veut plus être contrôlé par l impérialisme. L’opposition est a la recherche d appuis extérieur a l Algerie pour retomber sous le joug d un nouveau colonialisme économique et politique.

Le President Abdelaziz Boutefika est conscient de cette situation. Les voyages a l étranger de certains politiciens Algériens est la recherche d un nouveau patron étranger pour l Algerie ou une sorte de nouveau papa pour l Algerie. Ces politiciens oublient que les Algériens ne veulent pas d un nouveau contrôle étranger.

Les Algériens ont connu le contrôle par une puissance étrangère pendant 130 ans et 8 ans de guerre affreuse, brutale et barbare pour se libérer de ce joug qu aucun Algerien ne veut revoir sur notre sol. Nous avons vécu dans les 80/90 l oppression et la barbarie par un groupe manipule de l étranger afin de mettre la main et le contrôle de l Algerie.

Cette opposition actuelle a la recherche de troubles en Algerie semble oublier l histoire récente et dramatique de l Algerie. C est la raison pour laquelle que cette opposition insouciante des répercussions de ses décisions maladroites va tout perdre comme crédibilité aux yeux du peuple algérien. En tant qu individu je ne suis pas très content de voir le chaos economique que traverse l Algerie. Il y a eu quand meme des progres dans le domaine social et ca s ameliore grace aux revenus des hydrocarbures.

Si L Algerie aurait envoyé des avions pour transporter des mercenaires en Libye ce sont d abord les journaux américains qui auraient publies cette nouvelle et non ces rumeurs et racontars de farfelus algériens et de ceux qui cherchent des troubles en Algerie. Les responsables algériens ont acquis une grande expérience dans le domaine de politique étrangère. Je suis sur qu ils savent ou ils mettent les pieds chaque fois qu ils vont a le étranger ou font des déclarations d ordre de politique internationale. Ce qu il faut comprendre ce qui se passe sur l échiquier international c est la convoitise des grandes sociétés étrangères pour les ressources naturelles de l Algerie.

A part ces grandes ressources naturelles l Algerie n a rien a offrir sur le plan international. Le gouvernement actuel fait tout son possible pour sauver ces ressources naturelles pour qu elles ne tombent pas sous le monopole et les oligopoles des sociétés et pays etrangers. C est la seule raison qu on aime pas beaucoup le President Abdelaziz Boutefika au niveau international.

Je comprends les étudiants qui manifestent mais je ne suis pas d accord sur toutes leurs revendications. J ai été étudiant universitaire avec une modeste bourse de $ 175. 00 par mois et rien de plus. Je travaillais les fins de semaines et pendant les grandes vacances pour boucler mes fins de mois. Mes parents pauvres ne pouvaient m être d aucun secours.

J estime qu être étudiant en Algerie et bénéficier d une bourse du government, une chambre confortable et des cafétérias a bon march c‘est un grand privilege…c est être très chanceux dans un pays en voie de développement…il faut sortir d Algerie et se comparer avec des étudiants d autres pays pour réaliser qu'ils ne sont pas aussi désavantagés……. autant qu ils peuvent le penser.

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