« Enrico, pourquoi t'obstines-tu ? » L'avis d'un juif d'Israel

« Enrico, pourquoi t'obstines-tu ? » L'avis d'un juif d'Israel

« Cher Enrico, pourquoi t’obstines-tu dans cette voie puisque tu sais qu’elle est semée d’antipathie et pleine d’inimitié à ton égard ? Vouloir à tout prix « revoir son pays », l’Algérie, c’est une façon de vouloir assouvir une nostalgie obsolète, c’est un combat dépassé, »écrit le journaliste israélien Albert Bellaïche dans Guysen International News, l’agence de presse francophone d'Israël, qui fournit news et articles sur le Moyen-Orient.

Depuis plus de quarante ans le chanteur français d’origine juive algérienne Enrico Macias réclame le droit de revenir en Algérie pour satisfaire une nostalgie qui le prend aux tripes, mais qui pourtant n’est plus ce qu’elle a été …
Depuis toujours il souhaite cette visite, ce prétendu retour aux sources, cette tournée « chez lui » qu’il aurait aimé populaire, alors que dans la réalité elle ne peut être de bon aloi à partir du moment où le pays où vous souhaitez aller vous tourne le dos et voudrait même effacer la page de votre histoire commune.
Personne ne peut le contraindre à accepter un fait qu’il ne lui convient pas.
Personne !
Personne, en effet ne peut obliger l’Algérie, son peuple ou ses gouvernants à accueillir sur leur sol Gaston Ghenassia au seul motif qu’il soit d’origine algérienne, qu’il soit devenu Enrico Macias, chanteur célèbre et populaire et qu’il souhaite unilatéralement revenir sur les lieux de sa jeunesse et de ses racines.
Personne !

D’ailleurs le Président algérien Abdelaziz Boutéfika avait lancé au chanteur une invitation en l’an 2000 pour qu’il vînt à Constantine donner un concert. Mais aussitôt « un front du refus » s’était constitué, emmené par Abdélaziz Belkhadem qui à l’époque n’avait pas de fonction officielle, parce que disait-il « Le chanteur était un serviteur zélé et un défenseur acharné du sionisme ce qui lui a valu une décoration du Ministère de la défense israélien. »
Omettant de préciser qu’il est aussi officier de la Légion d’honneur…
Tout simplement ! Et le concert fut annulé !

Un motif « irréfutable » dans la mesure où il est vide de sens et de cordialité envers un citoyen qui n’a jamais au grand jamais manifesté la moindre animosité ou malveillance envers les Arabes, les Musulmans et a fortiori les Algériens. Bien mieux il fut reconnu comme un digne défenseur de la paix !
Car si maintenant en vertu de ce raisonnement-là on se mettait à refouler d’un pays ou à en interdire l’accès, à toutes les personnes ou personnalités qui afficheraient quelque sympathie pour tel Etat ou tel Etat, pour telle ou telle cause ou pour telle ou telle trajectoire, gageons que les ambassades n’auraient plus beaucoup de visas à délivrer …
Surtout qu’Israël n’est pas un Etat terroriste, qu’il est un Etat de droit et qu’il n’a jamais menacé aucun pays d’envoyer sur lui une bombe atomique, de le rayer de la carte ou d’expédier sur tel ou tel territoire des porteurs de ceintures explosives à dessein criminel !

Aujourd’hui, à l’occasion du voyage en Algérie du Président de la République et de la demande de Enrico Macias de faire partie de la délégation et que par conséquent la question se pose de nouveau, il est à noter que le point de vue d’ Abdelkhader Belkhadem, Premier ministre algérien, n’a pas beaucoup évolué, puisqu’il vient de déclarer au quotidien l’Expression : « Qu’il était toujours opposé à la venue du chanteur mais qu’il n’avait pas le droit de choisir les invités qui devaient accompagner le Président français.
Toutefois -devait-il ajouter - ceux qui l’accompagneraient seraient nos invités. »
Autant dire que l’affaire suit son cours puisque l’Elysée s’est contenté d’indiquer que « la venue du chanteur se heurtait à des résistances en Algérie. »
Enrico Macias de préciser : « J’ai exprimé mon désir auprès du Président de pouvoir l’accompagner mais je lui ai dit que si cela posait des problèmes il ne fallait pas qu’il se gêne pour me le dire. »
Aussi selon certaines rumeurs non confirmées, comme toutes les rumeurs d’ailleurs, il serait confié à Enrico Macias une mission dans le cadre du projet de « l’Union de la Méditerranée » ce qui lui permettrait de faire partie du voyage en Algérie de Nicolas Sarkozy.
Vouloir à tout prix « revoir son pays », souhaitant avec acharnement revenir en Algérie, désirant s’imposer de la sorte quitte à passer outre les contingences de l’heure en trouvant des solutions adéquates et ce en dépit des réticences affichées, des oppositions déclarées et des accusations diverses, c’est une façon de vouloir assouvir une nostalgie obstinée sinon obsolète !
Cher Enrico, pourquoi t’obstines-tu dans cette voie puisque tu sais qu’elle est semée d’antipathie et pleine d’inimitié à ton égard ?
Ta visite aurait du être un honneur pour toi et pour l’Algérie ! .
Ce n’est pas le cas, tant pis !
Va donc en Tunisie -celle de Bourguiba et de Ben Ali- où une salle des fêtes porte ton nom à Djerba et où ta venue est toujours un événement !
Va donc au Maroc, le pays des rois Mohamed V, Hassan II et Mohamed VI, où tu es reçu à bras ouverts et avec les honneurs dus à ton rang et à tous les artistes sans distinction de race ou de religion !
Va en Egypte où ton voyage avait été un authentique succès populaire.
Alors sans vouloir d’aucune manière faire d’une cause un effet, je me souviens que nos parents voulant nous forcer à manger de la soupe, on leur répondait non sans une certaine politesse due aux grands : « Je n’aime pas la soupe ! »
Et nos parents de nous rétorquer : « Ce n’est pas toi qui n’aime pas la soupe, c’est la soupe qui ne t’aime pas!
Faudrait-il en prendre de la graine ? Les enjeux nous y inclinent peut-être !

Par Albert Bellaïche pour Guysen International News
Mardi 20 novembre 2007 à 22:42

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Commentaires (21) | Réagir ?

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larbaoui

moi je n'ai aucun respect pour ces gens qui par exemple soutenu publiquement SABRA AND CHATILA, ça vous rappel rien, pour moi génocide

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Maya

Quant à ce site Fantoche de cet Albert je ne sais quoi, permettez moi Monsieur de vous dire que l’Algérie n’est pas un dépotoir, elle n’est pas à la porté de n’importe qui. Si vous venez à Constantine vous allez constater que les gens ont tourné la page ils ne parlent plus de cette période du colonialisme, et s’ils parlent ils vont vous citer Raymond lariss, simone tamar et autres qui ont protégé les mélodies arabo andalouses de la disparition et de la modernisation déformante et que nous respectons énormement, ce qui n’est pas le cas pour ce enricos qui prétend chanter le Malouf (qui l'a instrumentalisé depuis des decennies pour grimper les échelles, et politisé pour ces dernier temps pour se montrer et dire que je suis la je suis encore vivant, j'existe), avant l'indépendance personne ne connais ce enricos il étais éffacé devant les maitres du malouf mais comme le proverbe dit: "Le chat parti, les souris dansent". si Gaston Ghenassia veut sentir l’odeur de l’Algérie à travers les trois pays que vous venez de citer, il n’a qu’a préparer ses bagages, mais une chose est sure il ne trouvera pas là bas la fièrté de l’Algérie (la belle et la rebelle).

Merci pour votre attention

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