Voyage de Macias : l'Elysée parle de « réticences en Algérie »

Voyage de Macias : l'Elysée parle de « réticences en Algérie »

Le chanteur Enrico Macias accompagnera-t-il le président français Nicolas Sarkozy lors de la visite d’Etat du 3 décembre prochain en Algérie ? Les choses paraissent plus compliquées que prévu. Selon l’AFP, interrogée sur ce point, l’Elysée (présidence française, NDLR) a indiqué que la venue du chanteur «était effectivement évoquée, mais se heurtait à des réticences en Algérie». Et le journal Le Jeune Indépendant croit savoir que «le front du refus» autrefois mené par Abdelaziz Belkhadem, s’apprête à rendre public incessamment un communiqué pour montrer son opposition à la visite d’Enrico Macias.
Tout cela occasionne une immense gêne à Paris et Alger serait réticente à accueillir ce «hôte» encombrant, annonce le journal.
Les opposants au «retour» de Macias l’accusent d’avoir toujours été un serviteur zélé et un défenseur acharné d’Israël, ce qui lui a valu une décoration du ministère de la Défense israélien.
Les opposants avaient, rappelons-nous, publiquement combattu la venue de Macias en Algérie en 2000. A l’époque, Belkhadem, qui n’avait pas de fonction officielle au gouvernement, avait pris la tête d’un «front du refus» d’une visite annoncée du chanteur, qui devait venir animer un gala dans sa ville natale, à l’invitation du président Abdelaziz Bouteflika lui-même.
Enrico Macias, de son vrai nom Gaston Ghrenassia, est né le 11 décembre 1938 à Constantine d’une famille juive. Il quitta l’Algérie en 1961, après l’assassinat par le FLN de son beau-père, cheikh Raymond, l’un des maîtres du malouf (genre musical andalou constantinois).

Depuis qu’il avait «emporté un peu de sa ville aux talons de ses souliers», Enrico n’a jamais remis les pieds en Algérie même si l’envie de le faire ne l’a jamais quittée. Effectuera-t-il cette fois le «voyage» qu’il a tant souhaité, ou lui défendra-t-on encore une fois le passage ? On le saura le 3 décembre.
«J’ai exprimé mon désir auprès du président (Sarkozy, NDLR) de pouvoir l’accompagner (en Algérie, NDLR), mais je lui ai dit que si cela posait des problèmes, il ne fallait pas qu’il se gêne pour me le dire», a déclaré le chanteur pied-noir, interrogé hier par l’AFP après les déclarations faites par le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem à un quotidien national.

L.M.

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Commentaires (11) | Réagir ?

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Viw Belajout

Je crois qu'il faut savoir faire la part des choses.

1 Sur leplan historique: Position des enfants de David vis-a-vis de la guerre d'Agerie: Neutralite suivie d'Exode en 62.

2- Sur le plan diplomatique. Enrico n'a rien avoir avec le Politique. Qu'il vienne donc en Pieds noir avec sa delegation de pieds noirs et sa petite valise entre les mains... en compagnie de ses gardes du corps, a la rigueur!

3- Sur le plan Strategique: Oui, nous sommes algeriens souverains et fiers. On fait bien si bien la difference entre chanter et faire chanter. Votre choix a ete fait en 54: La guerre d'Algerie n'est pas votre affaire. Votre ruee sur la France en 62 a ete son decoulement logique. Aujourd'hui, Les comtes sont si bien faits et les vaches sont si bien gardees!

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ministre boutefliha

sachez que beaucoup de pieds noirs sont retournés voir leurs lieu de naissance et les tombes de leurs parents. un geste humain de la part des algeriens. et refuser certain à franchir le territoire est un droit surtout un comme macias, un opportuniste sans coeur at sans humanité qui chante bien mais qui qui pense et parle malheureusement trés mal.

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