WikiLeaks et le bavardage affligeant de Bouteflika (1)

WikiLeaks et le bavardage affligeant de Bouteflika (1)

Nos hommes d’états qui entrent dans tous leurs états quand un Algérien pose une question qui concerne son vécu quotidien et l’avenir de ses enfants, ne trouvent aucun inconvénient à se confier à un américain, même s’il n’a pas qualité pour les écouter, pour des questions qui ne concernent que la nation Algérienne, et qui auraient normalement du être écartées d’un revers de main, si elles venaient à être abordées par le vis-à-vis même s’il est le président des états unis lui-même, et à plus forte raison par un général chargé de monter un corps de bataille pour l’Afrique et de sonder les intéressés sur cette question et rien d’autre.

Commentaire sur l'article "Bouteflika a dit j’ai écarté les généraux". Le titre, d'abord, n’est pas fidèle au contenu exact du télégramme, qui dit que Bouteflika a déclaré que les généraux obéissent aux civils, et que tous obéissent à la constitution, ce qui n’est pas exactement la même chose que déclarer avoir écarté les Généraux. Une extrapolation des propos «Maintenant tout est rentré dans l’ordre» par contre peut mener à cette interprétation des choses, ainsi qu’à d’autres interprétations, comme par exemple que les conditions qui obligeaient les militaires à intervenir dans le domaine politique ont changé et que de ce fait l’armée est retournée à son rôle traditionnel.

Le terme maintenant peut renvoyer, à plusieurs lectures, car il peut concerner 1999 comme 2004 et aussi bien 2009, de la bouche d’un président ce genre d’imprécision est couteux au plan de la compréhension de la situation réelle, car s’il parle de 1999, cela revient à dire que l’armée s’était déjà mise hors du champ politique avant son arrivée, et que donc il n’a aucun mérite dans ce nouveau repositionnement de l’Armée, et s’il parle de 2004, et de la démission du General Lamari, cela sous-entend que ce personnage et les Généraux qui l’ont suivi dans la démission était l’artisan de cette intrusion de l’Armée dans le champs politique et que son départ est du à Bouteflika et sonne le point de départ de cette reprise en main par les civils, maintenant s’il parle de 2009 cela sous-entend que cette reprise en main du pouvoir par les civils est récente, et rien ne permet de le croire de la Bouche d’un président qui de son propre aveux est resté quand même 10 ans sous tutelle militaire avant de réussir à les écarter selon sa déclaration.

Déliquescence de la chose politique en Algérie Dans tous les cas de figure, cette déclaration recèle en elle-même beaucoup de contrevérités, même à l’encontre de la Turquie ou le rôle de l’armée n’est pas aussi intrusif qu’il le déclare aux américains, ce rôle se limitant à la protection globale du Kémalisme et surtout de la laïcité de l’état, en dehors de toute autre intrusion politique depuis bientôt Vingt ans, et surtout pas de combines électorales et autres habilitations maçonniques, auquel cas l’AKP n’aurait jamais pu passer aux élections.Dans l’absolu cette discussion avec le General Ward, nous renvoie un reflet de la déliquescence de la chose politique en Algérie, particulièrement depuis 1999, ou le sens de l’état est piégé dans une conception étriquée du pouvoir personnel et du positionnement vis-à-vis de l’intérieur et de l’extérieur dans des positions antinomiques qui dénotent un complexe de supériorité interne et son inverse externe. Le général Ward étant commandant en chef de l’Africom, structure militaire en soi, qui n’a pas vocation à s’occuper de politique intérieure des états, ni à représenter politiquement le pouvoir civil des états unis d’Amérique, il n’a certainement pas été mandaté pour discuter de ce genre de sujet avec un président de surcroit, ni même autorisé à s’y référer. Le faire aurait été une entorse à son statut et sa fonction et surtout à la nature constitutionnelle du pouvoir aux états unis , de ce fait on peut être à peu près surs que c’est la partie Algérienne qui a fait dériver les discussions sur ce volet qui ne pouvait décemment et logiquement être à l’ordre du jour d’une rencontre destinée à discuter de lutte antiterroriste .

Nos hommes d’états qui entrent dans tous leurs états quand un Algérien pose une question qui concerne son vécu quotidien et l’avenir de ses enfants, ne trouvent aucun inconvénient à se confier à un américain, même s’il n’a pas qualité pour les écouter, pour des questions qui ne concernent que la nation Algérienne, et qui auraient normalement du être écartées d’un revers de main, si elles venaient à être abordées par le vis-à-vis même s’il est le président des états unis lui-même, et à plus forte raison par un général chargé de monter un corps de bataille pour l’Afrique et de sonder les intéressés sur cette question et rien d’autre.

Le plus Curieux est que cette discussion a eu lieu en présence de deux représentants de ses fameux généraux, respectueux de la constitution et qu’il a fallu attendre Wikileaks pour en voir les effets chez les civils plus que chez les militaires. Cette affirmation qui n’a pas lieu d’être, à un hôte qui n’a pas lieu d’en être concerné, renvoie plus à une interrogation qu’à une affirmation d’un fait, du fait qu’une évidence n’est affirmée à toute personne qui nous approche que si l’on en doute vraiment, ou si l’on pense que tout le monde en doute à commencer par soi-même. De surcroit la date de la rencontre, soit le 04 décembre 2009, soit après les scandales de l’autoroute Est Ouest de 3 mois et avant celui de Sonatrach de 1 mois, et connaissant la partie à l’origine de ces dossiers, le doute est permis sur l’opportunité et le Timing de cette affirmation qui n’a pas lieu d’être en temps normal, ainsi que sur la réaction qui a suivi.

AEGIS63

Lire aussi :

WikiLeaks et le bavardage affligeant de Bouteflika (2)

WikiLeaks et le bavardage affligeant de Bouteflika (3)

WikiLeaks et le bavardage affligeant de Bouteflika (4 et Fin)

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Commentaires (6) | Réagir ?

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deadna

réponse a HALIMA G. c'est trés trés facile de coller des étiquettes malveillantes pour tous ceux qui ne sont pas de votre avis et je crois que cette façon là de voir et comprendre est une dégradation navrante pour ce qui est intellectuelle en vous. il ne faut pas etre fataliste. il faut voir les choses du bon coté, c'est plus calorifiant pour notre subconscient et systèmes nerveux sans recourir aux amphétamines et autres..... pour vous éclaircir:un chef d'état dans notre pays, c'est lui qui est le premier chef militaire et garant de votre (notre)

nation et je vais vous dire que quand on parle de quelqu'un qui est une personalité public internationale, il faut au moins se documenter sur son passif et voir ce qui a été fait et ce qui se fait actuellement. Penser a la situation de notre pays entre 1991 et 2002. Qu'elles étaient les opinions des pays européens, de l'amérique de l'asie et memes de nos voisins immédiats ????????.....

comparez avec"""MAINTENANT"""

Quant au détail ""de la venue de MONSIEUR LE PRESIDENT, SON ALTESSE, SON EXCELLENCE MOHAMED BOUDIAF. QUE DIEU AIT PAIX EN SON AME ET LE FASSE ENTRER AU PARADIS ETERNEL (si j'avais les moyens je lui ferai une statue en pure or, parceque c'est une semence pur sang algerienne et ses nombreuses prises de positions depuis la guerre. il y a beaucoup d'autres aussi.) c'est des livres et... des livres.... qu'il faut écrire... positif.. et.. négatif.., , !!!

je me doit de respecter "sans pleunicheries" monsieur le président de la république qui est ton avocat, mon avocat et l'avocat de toute la nation, c'est la moindre des choses et la démocratie est ouvertes à ceux qui admettent leur contre-idée ou reve.

mes respects.

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Halima G.

Hallucinant, @Deadna!! Ce "Grand Chef militaire AFRICOM" a été crée par son pays, les U. S. A. et c'est à un militaire de s'adresser à son homologue militaire et point à un "Chef d'Etat"! Ceci pour les "pleurnicheries" de "monsieur le Président de la République etc... " (vous avez omis "excellence"!). Le H. C. E, pour votre gouverne, n'a pas été crée en juin 1993, mais avec la venue de feu Boudiaf, c'est à dire, à partir de Janvier 1992, et dont lui était le Président, ceci pour le second point!! Dire que le "pays" est géré par "la Constitution de la République, donc stable... ", en faisant semblant d'oublier un certain "Putsch" daté du 12 Novembre 2008, c'est faire preuve, non pas rien de malhonnêteté historique, mais d'affligeants "radotages" encore plus pitoyables que ceux de votre Président!! En dernier, "... détournements, injustices citoyennes, pistons, hogra, mal vie, harga... "effacés" d'un "revers de main".. " Sai sis sant!! No coment, sauf qu'il faut arrêter les... hallucinogènes!

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