Air Algérie : La rapine dans la tradition du standing

Air Algérie :  La rapine dans la tradition du standing

Qui s’est octroyé mandat et droit d’imposer péremptoirement, un jour et semble-t-il pour toujours, des prix excessivement prohibitifs des tarifs Air Algérie, sur les lignes européennes, sachant que les principaux usagers en sont les émigrés, et pour la singularité en majorité retraités ?

Pour qui l’ignorerait encore, le salaire moyen des voyageurs immigrés sur cette compagnie, n’excède pas aujourd'hui 1300 euros/mois; celui des retraités, 900 euros/mois. Sur quoi il faut réserver impérativement un minimum de 600 euros de loyer mensuels, auxquels s’ajoutent, les factures d’électricité, d’eau, d’assurances, d’impôts, de mutuelle de santé, dans des pays où le fisc est intraitable à l’égard de la misère humaine.

Un grand nombre de nos compatriotes immigrés cumulent crédit sur crédit d’emprunt pour s’en sortir, ruinés par la pratique impitoyable de l‘usure. Reste que la survie tient à la débrouille, la maraude de centres sociaux en soupes populaires, la privation sur privation. Ce qui retient en Europe ces immigrés ? La maladie, les soins appropriés, un havre familial illusoire, les derniers compagnons du dernier tronçon qui aboutit en l‘au-delà… Et souvent la résignation au sentiment d‘avoir raté sa vie, lamentablement, par idéal national.

Pour ces pauvres gens, qui n’en paraissent pas à cause du mode d’existence douloureusement restrictif qu’ils s’imposent. La visite « au pays » procède d'un rite quasiment sacré et en famille, sur les lignes aériennes les plus chères au monde, aux prix imposés par les autorités nationales de tutelle, à tous les opérateurs concurrents, pour bien faire dans l'écran de fumée. Pourquoi pressurer d’autorité des Algériens déjà en situation de détresse avérée ? Au nom de quoi ? « draâ » ?

Sachant que la compagnie ne lésine pas sur les dépenses pour fidéliser continuellement son personnel d‘exploitation, assurer des représentations et services de haut standing à travers l’Algérie et le monde, n’importe comment, entretenir le renom pour le renom d’une existence de grande compagnie universelle ; il ne faudrait pas que le modeste retraité fasse les frais de cette politique assurément dispendieuse et de frime. Et c’est une affaire qui dure, cette sur - tarification indue, perçue comme une arnaque parce que, amenée à comparaison avec les autres pays du Maghreb. Le résultat est aberrant ! Or, l’émigré algérien, dans l’adversité, a dû apprendre à lire l’essentiel et à comprendre les mauvais résultats des chiffrés premiers… qu’on se le dise !

Cette affaire nécessite d’être très rapidement traitée dans le bon sens et, si ce n’est pas trop demandé, avec un minimum de décence.

Si les adultes s’en sont fait une raison liée à la sacro-sainte fatalité blédarde, il y va de la crédibilité du pays aux yeux des enfants et petits enfants d’émigrés algériens, ouverts précocement à la connaissance des choses et du monde, de manière intelligente et critique.

Et attention, les questions surprenantes fusent !! tiens, mon frère Yahia çà devrait préoccuper la FAF, cette réflexion .......

Farid Talbi

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Commentaires (29) | Réagir ?

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fateh yagoubi

merci

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Farid Talbi

A AKLI /.. Il ne s’agit pas d’appliquer un tarif en fonction du revenu individuel, bien que …. la méthode qui pourrait peut-être effrayer soit la plus juste, équitable, intraitable. C’est bien pourtant ce qui se pratique à l’étranger, où l’on se trouve, sur la base d’un document personnel imposé à tous sans exception (chômeurs inclus), obligatoirement requis plus que fréquemment, infalsifiable, qui s’appelle «  l’imposition fiscale annuelle ». Et pas moyen d’y échapper ou de tricher avec l‘imposition, même les gros combinards (politiciens véreux et grosses fortunes insatiables spécialistes du droit tordu) se font tôt ou tard piéger à prix fort : à cause des recoupements et constatations impromptues, des délations (sport national) concernant le train de vie, contrôles comptes bancaires, immobilier, bijoux, voitures, garde robe, costards, dépenses de frais de bouche, actions ou biens collatéraux de famille, école privée, bonne, concubine, réceptions et fêtes etc …….. Passons.

Simplifions : si le prix du billet « émigré » représente environ 50 % du revenu moyen mensuel d’un panel de salaires et pensions diverses d‘émigrés, faisons la même chose en sens opposé du voyage. Et aucune gratuité, aucune réduction, aucune faveur d’aucune sorte. Et pendant qu’on y sera, repas, boissons, et autres mignardises onéreuses seront servies et consommées avant embarquement, …à cause des emballages non écologiques.

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