Sarko, Kadhafi et Bouteflika

Vous pensez vraiment que l’annulation de la visite d’état de Bouteflika à Paris par l’Elysée est due au scrutin bokassien et ses 90 % des suffrages ? Et vous croyez aussi que l’Elysée serait capable de redouter que cette ‘’encombrante victoire’’ ne soit évoquée par l’opposition et par les médias ?

Mais c’est connu que Sarko n’en a rien à foutre de la presse et de l’opposition. L’épisode Kadhafi doit bien être médité par les Algériens. La visite de Kadhafi à Paris est restée gravée dans les mémoires, non pas à cause de la guitoune qu’il a plantée dans la cour de l’Elysée ni à cause de son mépris de bédouin qu’il a craché sur la démocratie Française au cours d’une conférence de presse dans cette même guitoune mais à cause du tollé général soulevé par l’opposition (de l’extrême gauche jusqu’à l’extrême droite) et la presse toutes tendances confondues. Même dans son propre camp, Sarko a essuyé des critiques. Les arguments des opposants à la visite du guide libyen tournaient autour de la dictature et l’absence de liberté d’expression. Sarkozy a reçu Kadhafi en visite officielle au mépris de tous ces défenseurs de la démocratie du dimanche, tous ces hypocrites qui en veulent à Kadhafi beaucoup plus parce qu’il les nargue en osant pisser publiquement sur leur démocratie qu’autre chose. Et en plus, face à la presse et à ses détracteurs, Sarko a opposé des arguments qui tiennent la route : ‘’les intérêts Français avant tout et le souci d’amener Kadhafi à évoluer en lui concédant un minimum de fréquentabilité’’. Il a donné de lui l’image d’un responsable pragmatique dont le souci permanent pour faire avancer la France est de casser tous les tabous.

Mais face à Bouteflika, c’est différent, Sarko n’est plus le même. Sarko n’est pas le même car toute la classe politique Française est pareille face à l’Algérie. Rien de mieux pour entretenir l’hypocrisie légendaire et revancharde de la classe politique Française que le fiasco algérien. En effet, quand on a soumis des peuples pendant des siècles, forcément que ça laisse des traces et pas nécessairement uniquement du côté du dominé qui contrairement au dominant, avait obligation de vivre dans sa conscience la perversité de la situation. Pour l’identifier et s’en libérer certainement.

Mais, aujourd’hui, les choses étant ce qu’elles sont, nul ne peut contester que le meilleur allié du côté négatif de l’indépendance, c’est assurément le côté négatif de la colonisation. Vis-à-vis de l’Afrique en général et de l’Algérie en particulier, la France continue de tanguer entre le côté positif et le côté négatif de la colonisation. Le désastre Algérien entretient et la vraisemblance d’un côté positif et la condescendance qui sied à la réalité. Si les Algériens se plaignent de la nature du pouvoir qui perpétue une forme de domination qu’ils nomment nouvelle colonisation, la France continue de voir dans la société Algérienne une entité mineure et dans les dirigeants Algériens, les continuateurs des bachaghas. Le laxisme et la complicité de la société politique Française vis-à-vis du pouvoir corrompu de Bouteflika qui s’apparente à un remord dû au passé colonial n’est en réalité dicté comme par le passé que par l’éventualité de piller. Lors de la réelection de Bouteflika en 2004, l’opposition et la presse française n’ont soufflé mot sur le trafic à ciel ouvert que tout le monde savait. Chirac, une semaine aprés s’est déplacé à Alger même pour féliciter le fou d’Alger. Personne en France n’a trouvé à redire. Après le troisième mandat le boycott massif est passé par là. Le boycott a fait le tour de la planète. Il ne pouvait pas passer inaperçu en France. c’est le boycott national qui a mis en relief le résultat de 90 %. Oui, le boycott que tout le monde a oublié aujourd’hui. Le seul problème qui s’est posé c’est qu’il n’y avait pas d’organisations et des personnalités capables de capitaliser et faire fructifier cet engagement des Algériens auprès des institutions internationales pour isoler définitivement ce régime et aller vers une situation nouvelle positive. Si jamais Bouteflika fait une visite officielle en France, une action des Algériens dans ce pays pour le dénoncer aura un impact inoui. Il ne faut pas se leurrer c’est l’action solitaire de tous les jours des Algériens qui continue d’isoler le clan d’Oujda. Les Français le savent. Anerez ouala neknou.

Amzal

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Commentaires (8) | Réagir ?

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hakim

ce qui m`a choquer c`est la photo de l`article, et pour moi c est grave, une main d'enfant guider par un adulte, merci le matin, pu avoir su montrer votre directive journalistique a travers une simple photo, comme quoi une image peut remlcer des milliers de mots

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zofa

Si bouteflikhra n'éteint pas présent à paris il n 'a pas failli de participer à sa manière à la commémoration du 14 juillet à Alger. Il n'avait pas eu le courage de l'assumer en direct, il l'a fait indirectement en se faisant représenter Alger. Hypocrisie quand tu me tiens.

Prise de la Bastille, Fête de la Fédération, le 14 juillet reste une date dont la célébration revêt une importance particulière pour la République française. Vue d'Alger, cette fête est aussi porteuse de certaines valeurs.

Comme toutes les représentations diplomatiques de France, l’ambassade à Alger a organisé le 14 juillet une réception à l’occasion de la commémoration de la prise de la Bastille, en 1789. Les tensions politiques entre les deux pays et les récentes restrictions budgétaires décidées par le Quai d’Orsay n’ont pas amoindri l’intérêt suscité par cette soirée mondaine.

L’hymne national algérien, Qassaman, a résonné après La Marseillaise dans les jardins de la résidence de l’ambassadeur, à El Biar, sur les hauteurs d’Alger. Le gouvernement algérien y était représenté par Karim Djoudi, ministre des Finances ainsi qu’Amar Tou, son collègue des Transports. Le choix des deux hommes décidé par Abdelaziz Bouteflika, semble-t-il, n’est pas fortuit. Le premier est une étoile montante de l’équipe d’Ahmed Ouyahia, et le second s’occupe d’un secteur où le partenariat avec les entreprises françaises est très dense : 14 projets de tramway, des milliers de kilomètres de rail, métro d’Alger, etc.

La coopération militaire entre les deux pays se porte plutôt bien. Parmi les nombreux officiers supérieurs présents, un haut gradé au nom familier : le général-major Mohamed Zerhouni, cousin de Yazid et conseiller spécial du ministre de la Défense, autrement dit d’Abdelaziz Bouteflika.

Un hommage apprécié au père de la nation

Bien que la représentation du pouvoir était conséquente, l’ambassadeur de France n’a pas pour autant oublié l’opposition et la société civile. Saïd Saadi (Rassemblement pour la culture et la démocratie, RCD) et Louisa Hanoune (Parti des travailleurs) ont honoré l’invitation, tout comme Mustapha Bouchachi, le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH). Autre présence remarquable, celle de Maître Ali Yahia Abdennour, infatigable défenseur des droits de l’homme et membre fondateur de la LADDH. Quelques anciens combattants ont été conviés pour fêter l’alignement de leurs pensions de retraite sur celles de leurs compagnons d’armes français.

Les quelques 600 convives ont écouté avec attention l’adresse de leur hôte Xavier Driencourt. Le diplomate a habilement placé les festivités sous le sceau du 150e anniversaire du sauvetage, en juillet 1860, de milliers de chrétiens promis à l’extermination par des extrémistes druzes par l’émir Abd el-kader à Damas. L’émir Abd el-kader étant considéré comme le père de la nation, l’assistance a particulièrement apprécié.

En s'embrase on se félicite on oublie tout..

Ainsi va la vie du clan du MALG.. On ne peut de se défaire de son maître au risque de se voir

mourir..

Algériens soyez rassurés... vous êtes condammnés..

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