La Kabylie, la démocratie et l’autonomie Par : Mustapha Hammouche
La célébration du trentième anniversaire du 20 Avril a révélé l’ancrage populaire du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, un jour où la population avait le choix parmi les modes de célébration.
Le pouvoir, n’ayant pas renouvelé son instrument de déclassement des citoyens ou des mouvements qui remettent en cause le système, ne tardera pas à accabler cette revendication du péché absolu, celui de relayer quelque “main de l’étranger”.
En attendant de savoir, dans les prochains jours, par les voix officielles et les clairons d’une Algérie au monolithisme autoritairement défini, qui de la France, d’Israël ou d’ailleurs est derrière ce développement politique, il convient peut-être d’essayer déjà d’en comprendre les ressorts et la signification.
Le MAK est né en 2002, alors que depuis une année, des masses de jeunes affrontaient en Kabylie la répression des arouchs, l’organisation ainsi baptisée du mouvement de protestation contre les abus et l’injustice dont ils se sentaient écrasés. Pour la première fois, une révolte, partie de Kabylie, assumait des revendications d’intérêt local, même si, par la suite, le mouvement, squatté par des “professionnels” et, donc, “politisé”, a tenté, maladroitement, une structuration nationale. La mort de manifestants ajoutait à la pertinence d’une question kabyle.
D’un autre côté, la décennie 2000 a inauguré, après une décennie de multipartisme relativement effectif, un reflux talentueusement organisé de la vie publique au profit d’un activisme mono-polaire et remuant au bénéfice du seul pouvoir. En deux ans, l’entreprise de restauration autoritaire apparaissait déjà dans toute sa splendeur. La clôture de la tentative démocratique était décidée et avérée. Au même moment, le mouvement le plus antinational depuis le colonialisme était réhabilité comme partie intégrante et “réconciliable” du projet national.
La légitimation d’une mouvance pour la dissolution de l’État-nation dans la Oumma supranationale rendait encore plus légitime la revendication de gestion autonome d’une région qui, elle, ne remet pas en cause l’indivisibilité de l’État-nation. Enfin, la facilité avec laquelle le pouvoir conservateur justifiait l’uniformisation autoritaire des règles de vie sociale et institutionnelle par le fait que certaines revendications, culturelles, linguistiques et démocratiques, étaient d’émanation “régionale” ou “minoritaires” achevait de désespérer la région – dont la spécificité socioculturelle, et donc politique, est une réalité – de toute évolution politique partagée.
“Que la Kabylie cesse de revendiquer pour les autres ce qu’elle veut pour elle-même”, écrit Ferhat M’henni, résumant son constat de divorce de fait. Ce n’est pas aujourd’hui que le patriotisme est réduit à s’exprimer par le soutien à une équipe de football qu’il faille aller vite en besogne et contester aux “makistes” leur nationalisme. D’ailleurs, la commission de réforme de l’État, dont la mise en œuvre a été abandonnée en même temps que toutes les velléités de réformes de la dernière décennie, avait préconisé la nécessaire régionalisation de la gestion nationale. Ce genre d’évolution a l’intérêt de renseigner sur l’amplitude du déficit de considération qu’un pouvoir autiste prête aux besoins et aux aspirations des Algériens et sur sa propension à pousser aux formes ultimes de revendication.
Comme quoi,il n y a que les esprits tordus pour crier haro sur la gestion autonome d'une région. Regardons ce qui réussit ailleurs et qui n'est pas signe de division mais bien au contraire.
On peut compter sur les pseudo nationalistes pour nous chanter leur chant des sirènes rébarbatif sans apporter la moindre explication sur les méfaits d'une gestion autonome sinon crier à la scission ,division ,éclatement etc ..des mots vides de sens... pour faire peur ...
Je compte sur vous pour enfoncer le clou sans apporter une vraie objection ni proposition.
Commentaires (68) | Réagir ?
Principe de plaisir-principe de réalité : Freud racontait que ce sont deux principes fondateurs de notre fonctionnement psychologique.. le premier caractérisant davantage notre enfance et le second l'emportant normalmenet à notre âge adulte. Le principe de plaisir en Algérie de 1956, qui était quand même réaliste à cette époque là.. oui oui.. voulait une Algérie compacte, unie, développée de façon homogène. La république démocratique et populaire qu'allait devenir le département français, serait harmonieuse dans sa répartition des richesses et du savoir.. en 1962, une région de montagnes, la Kabylie des montagnards aguerris se sont rendus compte par le principe de réalité que leur plaisir de l'indépendance fut de bien courte durée.. Ils n'allaient pas faire partie du bloc homogène de la république démocratique et pouplaire avec une répartition égalitaire des richesses et des savoirs. Du coup, ils se remirent à faire la guerre à ceux qu'ils identifièrent comme voleurs de leur joie de l'indépendance.
La Kabylie affaiblie par 7 annnées de guerre contre le colon français ne parvint pas à triompher contre le néo-colon algérien rentré de son exil. On mit les récalcitrants sous les barreaux et.. you you you.. tahya, Djazair hourra dimoqratia ! ! !
les montagnards qui ne trouvèrent pas de travail partirent massivement chez l'ex-ennemi d'hier travailler dur à l'usine pour nourrir femmes et enfants. les autres, descendirent à la capitale de leur pays où ils se rendirent compte brusquement de ne pas ressembler beaucoup aux autres habitants de la ville.. parlers et façons d'être différentes mais intégration oblige ! tous se mirent à l'apprentissage de l'arabe.. et des codes citadins : serouel chelqa, hayek, serouel hatta pour les mecs..
Mais comme disait, mon défunt oncle : on parle et on écrit dans une langue mais on ne pleure qu'en kabyle.
et je vous assure que des larmes kabyles, il y en a de quoi faire une seconde Médterranée.
Alors, un jour, les petits enfants de Kabylie, dont les papas avaient migré en France ou dans d'autres villes d'Algérie n'ayant jamais connu le principe de plaisir se sont donné le mot : tamazight mulac ala ! c'était vraiment pour le plaisir qui a tourné au cauchemar. c'était en 1980.
On ne vous a pas dit: gare à la rancune kabyle ??? mon vieux, depuis 1980, pas un seul foyer kabyle n'est épargné de chuchottements politiques. Tout était codé... et puis et puis.. il y eut 1986, 1988, la grève du cartable, le printemps noir de 2001..
Les kabyles se sont regardés dans le blanc des yeux et se sont dit : i tura ? nous allons toute la vie bagarer avec cette pseudo république démocratique et populaire qui nous ignore ou on va retrousser nos manches et commencer à construire a zerv i waxxam anegh ???
l'option séduit.. La Kabylie, par principe de REALITE est un territoire différencié démographiqument et géographiquement. Il est également différencié culturellement, linguistiquement. Donc, sauf à rester dans le principe de l'immaturité... Soyons Réalistes : la Kabylie a toujours existé ! son autonmie relève d'un droit fondamental. allez ! pour le plaisir : assa azekka, la Kabylie tala tala ! ! !!
Je viens de découvrir ce dossier dont le thème intitulé : La kabylie, et l'autonomie. je suis vraiment choqué d'entendre de telle chose en 2010. Et pourtant je suis kabyle moi même. Avant tout Je suis algerien! J'ai du mal a croire mes propres oeil de lire de telles bêtises. Ne serait ce que évoquer par quelques individus de l'opposition qui osent un tel audace de revendiquer l'indépendance de la kabylie. vous me diriez de telle revendication sont vraiment anodines puisque et heureux que ce n'est pas la majorité des kabyles qui demandent l'indépendance ou de l'autonomie de la kabylie. Il s'agit bien entendu de quelques marginaux. qui ne sont pas a la page de la mondialisation. il va falloir qui mettent un peu leurs connaissance en doute. dans ce domaine. Il faut savoir qu'en Algérie y a des opposants mais pas d'opposition! A chaque fois l'opposition algérienne est morte étouffée dans son oeuf soit étouffée par le régime en place. soit qu'elle assez capable de s'autodétruire toute seule voir par ce qui sont a sa tête. qu'ils sachent bien que leur rêve (des revendicateurs) n'est pas possible et heureusement
sinon ces rêves vont se transformer en cauchemars. pour tous les Algériens. Ce n'est pas ça que l'Algéie a besoin. L'Algérie a besoin de la tranquillité, de l'union, le patriotisme, de la solidarité. afin de partir vers le progrès et de rattraper ce qui nous dépassent Compte tenu de tous un tas de paramètres géographie, superficie, nombre d'habitants, sa richesse naturelle. ETC... Etc. Est ce que la kabylie peut-elle subvenir a ses propres besoins ?. Ne serait que alimentaire, éducation, infrastructures. ses retraites. Je doute bien fort. Puisque la plupart de sa nourriture est importer de l'extérieur avec quoi? grâce a l'argent du pétrole. qui vient d'où ? du sud (le sahara bien sûre). Il faut savoir une chose importante pour ce qui ne savent pas. Si l'Algérie est entrain de réaliser des projets a la hauteur de ses ambitions grâce a l'argent du pétrole, du gaz en l'occurrence les produits de sa richesse naturelle A défaut de ces 2 éléments pétrole, gaz. a quoi ressemblerai l'algérie ? A haïtie, a l'éthiopie. Je peux parfaitement comprendre les revendication légitimes de certains opposants de tous les Algériens. de demander au gouvernement de s'en occuper de leurs éducation, les routes, logements, La sécurité la transparence, moins de corruption au niveau de l'état. toutes ces revendications sont légitimes. qu'il soit Arabe, kabyle, chaoui, touareg. Ok. mais pas des id&es farfelues. J'invite ces fauteurs de trouble au sein d'une nation d'oeuvrer a une réconciliation nationale car l'Algérie a souffert assez avec le problème du terroristes depuis une quinzaine d'années. L'algérie. Sans Kabyles, sans Arabes, sans Chaoui, Touargs, sans M'zab. N'est l'Algérie. Au contraire Si nous pouvons élargir encore plus l'Algérie avec nos frêres les Marocains, les tunisiens, les maurétaniens, egyptiens, libyens. ETC... ETC... Si nous ne savons pas faire. Nous avons un example L'Europe des 27 pays réunis presque en un. pourtant DIEU seul le sais combien de langues, de coutumes, de traditions, de monnaies, de religions. Malgré avec toutes ces difficultés ils arrivent a s entendre. Nous les musulmans. car Arabes ou Kabyles n'a pas de sens! Avec une seule religion, une seule langue ou presque, traditions voir même pays nous n'arrivons pas a s'entendre certains irresponsables qui cherchent même a nous dévisser quel grand malheur. Si nous ne savons pas se ressaisir...