Assassinat de Tounsi : quelle version croire ?

Comment le directeur général de la Sûreté nationale algérienne, Ali Tounsi, a t-il été tué jeudi ? "Par balles par un de ses collègues lors d'une réunion à Alger", a confirmé le ministère de l'Intérieur, qui ajoute, dans un communiqué que "le décès de M. Ali Tounsi est survenu à 10H45 (09H45 GMT) lors d'une séance de travail au cours de laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence, a utilisé son arme et blessé mortellement le colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l'arme contre lui, se blessant gravement", a indique le communiqué. Il précise que l'auteur de l'assassinat a été transféré à l'hôpital, et qu'une enquête judiciaire a été ouverte pour "déterminer les circonstances de ce douloureux événement".

Mais pourquoi et comment ? Et qu'est devenu l'assassin ? Qui est-il ?

Une source policière interrogée par l'Associated Press indiquait que l'auteur de l'assassinat, un colonel, avait retourné contre lui son arme après avoir abattu Ali Tounsi, et blessé deux autres cadres assis à ces côtés au cours de cette réunion.

Selon d'autres sources, l'auteur de l'assassinat à été abattu dans au cours d'une riposte par des cadres de la police présents à la réunion.

Selon la même source interrogée par l'Associated Press, le tireur a agi en réaction à son limogeage par le patron de la police qui le soupçonnait de "malversation dans la gestion de dossiers liés à des travaux en faveur de la DGSN".

Vétéran de la révolution, Ali Tounsi, âgé de 73 ans, était à la tête de la Direction générale de la sûreté nationale depuis dix ans au cours desquels la police algérienne a été en première ligne dans le lutte contre le terrorisme islamiste.

Ali Tounsi, lui-même victime d'une tentative d'assassinat terroriste en 2004, était un personnage important dans le paysage sécuritaire algérien, connu pour ses positions radicales contre les terroristes.

Il y a quelques moins la presse algérienne faisait état de divergences entre Ali Tounsi et le ministre de l'Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni au sujet de certaines nominations au sein de la hiérarchie de la police que ce dernier avait désapprouvées.

Le meurtre d'Ali Tounsi intervient dans un climat de tensions politiques en Algérie sur fond d'un scandale de corruption visant la direction de la compagnie pétrolière nationale, Sonatrach.

Le communiqué du ministère de l’Intérieur

« C'est avec beaucoup de consternation que le ministre d'Etat ministre de l'intérieur et des Collectivités locales déplore en ce jour à 10h45 le décès de M. Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale.

« Le décès de M. Ali Tounsi, Directeur Général de la Sûreté nationale est survenu lors d'une séance de travail, au cours de laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence a utilisé son arme et a blessé mortellement le Colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l'arme contre lui se blessant gravement et a été transféré à l'hôpital.

« En cette douloureuse circonstance, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales présente ses sincères condoléances et exprime sa sympathie émue à la famille du défunt et à l'ensemble du corps de la Sûreté nationale et tient à souligner le patriotisme de feu Colonel Ali Tounsi, compagnon d'armes et cadre valeureux, qui a consacré toute sa vie au service de la nation, à la lutte antiterroriste durant les seize dernières années et à la modernisation de la Sûreté nationale.

« Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales fait appel à l'ensemble des personnels de la DGSN pour maintenir l'impulsion et la dynamique engagées par le défunt dans leurs missions au service des institutions de la République.

« Une enquête judiciaire est ouverte pour déterminer les circonstances de ce douloureux événement ».

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Abdelakawi

En deux mots les cadres de la police qui ont été cité dans quelques quotidiens nationaux, dans l'affaire de trafic de véhicules dite "TAIWAN", ont été vite récupérés par l'ex DGSN Ali TOUNSI, en lui dressant des procédures judiciaires avec l'aide du chef CPMI de Ben-aknoun, l'ex colonel Bachir TARTAG et les tenaient en chantage pour l'accomplissement des sales missions. Déjà, à trois jours avant son assassinat l'information circulait dans les milieux avertis. Malgré le coffre-fort dans lequel était caché l'ex colonel Ali TOUNSI son acte de décès était déjà signé.

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ihadadene

boutef ne recule devant rien losqu'il s'agit du trone puisque tous les coups d'etat en algerie de ben bella à Boudiaf allah yarhamou y compris la transgression de la constitution ont été son oeuvre. comme il se sent mourrant et veut coute que coute assurer la succession a l'un de ses freres il doit deblayer le terrain et eliminer tout ce qui lui semble genant.

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