Conjuration!

Tous les journaux, relais d’une opinion publique désabusée, en parlent avec des arguments solides étayés par des universitaires, anciens dignitaires, chercheurs et intellectuels de toutes confessions.

L’Algérie semble être victime d’une conjuration orchestrée par des officines aux pouvoirs démesurés. Si cela est plausible et même probable, il serait toutefois utile de tourner nos regards vers d’autres éclairages pour comprendre que ces explications (scientifiques, analytiques, socio politiques…) sont parasitées par des croyances irrationnelles que chaque individu s’attribue sans même se rendre compte de la dérive dans la quelle il est entraîné.

Ces croyances parfaitement établies, érigées en dogme et présentées comme incontestables expriment à mots couverts que des puissances supérieures agissent malgré nous et que nous devons nous attirer leurs faveurs. Ne pas respecter leur volonté représenterait un risque au pouvoir maléfique et destructeur.

Sans généraliser, il est aisé de constater que la plupart d’entre nous sont particulièrement sensibles et attentifs aux « signes ésotériques » par définition indécodables aux non initiés et la culture et les traditions, solidement ancrées dans une superstition qui fait parfois sourire même ceux qui s’y adonnent, à de quoi faire réfléchir.

En fait, nombreux sont ceux (et celles)qui préfèrent se réfugier dans les bras de l’incompréhensible qui fait peur en représentant un danger incontrôlable.

Mais cette référence à une puissance inaccessible et omnipotente, paradoxalement, rassure, car elle permet de se libérer de l’effort de la réflexion.

Si, bien évidemment, le « système de gouvernance algérien » est responsable et même coupable de la situation gravissime qui s’est enkystée de manière implacable ( social, économie, médias, école…), les causes( non pas LA cause) sont à rechercher davantage dans le subconscient de la société.

Ces propos sont d’une telle évidence que, légitimement, on pourrait se demander pourquoi ils sont exprimés aujourd’hui.

L’évidence malheureusement est souvent occultée par une réalité cruelle. La culture est l’enjeu majeur du développement de toute société et c’est par elle que les éclairages se sont faits. Nous avons en permanence besoin les uns des autres pour d’innombrables services et dans nos relations quotidiennes. Nous ne pouvons éviter de réfléchir, de penser, d’échanger et de partager nos connaissance. Pourrions nous tout savoir par nous même? Devons nous nous référer sans cesse au dogme figé? Pouvons nous sortir de l’obscure grotte que Platon décrivait dans la République ?. Des ombres, ce ne sont que des ombres.

Cela, Bouteflika l’a parfaitement compris. C’est là qu’il nous faut agir.

Père Joseph

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Commentaires (101) | Réagir ?

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Pere Joseph

Amsahe, qui s'est auto procalme "philosophe"? Et meme si c etait le cas!Et qu'attendez vous pour le devenir?Vous voulez avoir votre "siecle des Lumieres"! Eh bien "Que ls lumiere soit". Eclairez nous Amsahe, ouvrez les yeux, les oreilles et sortez de la grotte. Vous avez, vous aussi, la responsabilite de l'Algerie et surtout de son devenir. C est votre droit et votre devoir. Le mien, bien modeste, est de mettre le doigt sur une realite evidente Je ne suis ni un gourou ni un decideur. Tout juste un Etre Humain. Qui s'emerveille des realisations des autres Humains qui ont concretise tant d'oeuvres exceptionnelles en s'appuyant sur la logique et la reflexion. Les Egyptiens, sans connaitre le nombre π (pi), ont su construire les pyramides.

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amsahe

il faut remettre l'article du pere joseph, et les commentaires a la une, vous etes responsable devant l'histoire, les debats doivent aboutire. s'il vous plait monsieur benchicou et tes collaborateurs.

nous voulons notre siecle des lumieres. ne le voulez vous point?

bien a vous amsahe

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