Ah ya Kateb khouya!

Ah ya Kateb khouya!

La notoriété doit-elle donner toute liberté à un écrivain pour franchir les lignes de démarcation d'une éthique intellectuelle universelle et piétiner toutes les règles d'humilité que des générations de libres penseurs ont adoptées comme préceptes de conduite déontologique respectables?
S'adonner ainsi à des exercices d’apologie de l'intolérable, aux prétextes que la petite famille (révolutionnaire?) à laquelle on appartient se doit d'être lavée de tout soupçon est une attitude basée sur des principes douteux.
Ceux qui ont lu la presse Algérienne du jeudi 9 Juillet auront compris mon allusion à ces louanges dithyrambiques qui frisent le ridicule de ce déserteur de l'armée devenu écrivain de renommée mondiale mais dont la structure intellectuelle de militaire aigri refuse tout débat contradictoire, au point de demander au matin de ne jamais plus parler de lui, ayant sans doute compris que les lecteurs de ce journal n’étaient pas une bande de beni-oui-oui s’adonnant à un jeu de consensus intellectuel infâme.
Lui "KY" pousse l'indélicatesse et l'hypertrophie d'un moi démesuré jusqu'à accuser le Jury du Goncourt de Parisianisme pour ne pas lui avoir attribué ce grand prix littéraire « KY’l » estime mériter plus que d'autres.
Qu'à cela ne tienne, ne parlons plus de Lui ! Interdisons-nous de prononcer son nom ! Mais devons nous, de ce fait, nous interdire, pour satisfaire un caprice d'enfant gâté du régime, de commenter un article de journal rempli de contre vérités et de déclarations à l'emporte pièce qui donnent à son contenu une allure de commandements prophétiques? Devons nous accepter sans broncher que l'on continue de nous ordonner de nous taire et passer sous silences de telles bévues ?
Non! Non! Et non! Ton combat serait vain Mohamed si tu ne nous permets pas de prendre la relève et transmettre par nos plumes l'espoir dont les exhortations du fond de ta cellule poursuivent notre lâcheté jusqu'aux recoins les plus profonds de nos cauchemars.
Par qui donc a été enfantée cette bête immonde, qu'il serait indécent de disculper, sinon par la bête Gendarmo-Miltaro-FLN qui martyrise le peuple depuis 1962 ?
Comment peut-on à ce point se permettre d'innocenter de façon aussi catégorique l'armée quand elle agit dans l'ombre alors que ses actions dans la lumière bousculent encore la mémoire collective d'un peuple martyrisé à jamais par des images de soldats armés jusqu'aux dents déambulant dans les rues d'Alger et s'adonnant à la sale besogne que seules les armées des grandes dictatures osent faire: celle de tuer ses propres enfants.
D'aucun semble décidément avoir perdu la mémoire, mais pour rappels:
-Fin des années 70 dans les rues d'Alger : l'armée Algérienne ose, sous l'ordre d'un certain Yahiaoui (secrétaire général du FLN) le geste que même l'armée de Pinochet n'a pas osé, celui de lâcher des dizaines de militaires aux comportements barbares tenants en laisse des bergers allemands de la main gauche et un fouet cinglant (qui siffle encore dans mes oreilles) de la main droite pour corriger nos incivilités et imposer à une foule compacte de marcher sur des trottoirs étroits avec l’interdiction ferme d’empiéter sur la chaussée.
-1982, Tizi-Ouzou: l'armée massacre de jeunes innocents dont le seul tort était de revendiquer par des marches pacifiques une identité volée par un pouvoir arabo-baathiste illégitime.
-1988, Alger: l'armée massacre d'autres innocents dont le seul tort était de revendiquer, peut être avec une goutte fatale de violence qui a fait déborder le vase de la Hogra, un peu plus de liberté, confisquée par ce même régime illégitime.
-1992, Annaba: l'armée assassiné Boudiaf en direct à la télé afin d'éviter une commission d'enquête qui, semble-t-il, était sur le point d'être lancée. Commission qui visait certaines transactions douteuses de hauts responsables et dignitaires de ce même régime illégitime.
-2001, Tizi-Ouzou, encore et toujours, la branche de la gendarmerie militaire massacre encore plus d'innocents dont le seul tort était de s'élever contre cette Hogra généralisée qui à donné aux gendarmes le droit de TUER Guermah Massinissa, un enfant du peuple dont il est facile d'imaginer toute l'innocence en s'imprégnant du regard INNOCENT de son propre père, et qu’un certain ministre de l’intérieur, dont il me répugne d’écrire le nom, avait traité de Voyou.
Je laisse au lecteur le soin de piocher dans la mémoire collective pour trouver de nombreux autres exemples allant dans le sens de cette Hogra érigée en mode de gouvernance par des imbéciles que l'armée, Kalashnikov à l'épaule, porte aux commandes depuis 1962.
Que faut il donc de plus pour se convaincre de la capacité de nuisance de cette bande Militaro-FLN à l'histoire douteuse?
Et si elle ose tuer des innocents au vu et au su de tous, comment peut on décemment croire qu'elle puisse se gêner de s'adonner à ces tristes besognes dans l'ombre des maquis, loin des regards de témoins gênants?
L’adage populaire stipule que lorsqu’on veut nous dissimuler une évidence « on cherche à nous cacher le soleil avec un tamis », mais dans ce cas précis, il ne s’agit même plus d’un tamis mais d’un simple cheveu de bébé, car que cherche-t-on après tout, dans cette affaire de moines de tibhirines, sinon faire remonter en surface une vérité que l'on nous dissimule sous le poids de mensonges grotesques depuis si longtemps ?
Qui redoute tant cette vérité sinon ceux qui ont des rivières de sang sur les mains ?
Et puisque l'Algérie est décrétée maison de verre par le putschiste invétéré pourquoi empêcher des regards neutres d'y jeter un coup d'oeil consolant ? Et, de toutes-façons, que peut-on vraiment discerner à travers une maison de verre fumé ?
Tant que ces BZB illégitimes (le génie de mes compatriotes saura décoder, façon terroir, ce que ces initiales de Boue-tef Belkhadem et l’autre, inspirent) continueront de régner sur un peuple asservi, l'armée et les relais intégristes qu'on a délibérément enfantés, continueront de nous assassiner, que ce soit dans l'ombre ou dans la lumière.
Et cette bête immonde, ne représente qu’une petite ramification d’une idéologie intégriste que la bête Militaro-FLN aux commandes depuis 1962 continue de dispenser dans nos écoles pour nous asservir de façon irréversible.
Nous aurions bien aimé entendre ces vociférateurs "KY" s'erigent en imposteurs de l'histoire aux ordres de leurs maîtres, le jour où, des centaines de mains levées de ces députés-Harkis grassement payés ont donné l'aval au viol de la constitution pour permettre à ce "ennas-bounta" de perpétuer un règne absolu qui n’a rien à envier à celui des pharaons d’il y a 6000 ans.
Il est aussi pour le moins curieux et pervers de lire les commentaires de notre presse qui font l'unanimité d'une surenchère suspecte, et de parti pris indiscutables, pour défendre l'idée d'une armée républicaine qui n'aurait rien à se reprocher. C'est vrai que chez nous, l'adage populaire qui veut que "je n'aime pas mon frère, mais je n'aime pas non plus celui qui ose le taper" semble bien ancré dans nos esprits. Mais, tout de même ! Un peu d'impartialité servirait d'avantage cette vérité que tout le monde semble désespérément chercher mais que tout le monde semble promptement chasser dès qu'elle ose montrer le bout du nez.
Bien sûr, on peut toujours invoquer l’idée soutenue par la plupart de nos démocrates républicains qu’entre deux maux, l’on doit choisir le moindre, mais pourquoi devrait-on s’interdire l’idée d’une guérison totale de tous les maux qui rongent notre société et oser rêver d’un monde meilleur, où l’on ne doit plus se contenter du moins mauvais canasson pour prendre en mains notre destinée ?
Pour revenir à ces douces louanges dithyrambiques dédiées à l'armée, nul besoin de lumière pour entrevoir la profonde laideur d’âme de son auteur. Chaque mot est un rayon de plus qui rajoute à la brillance d'une lâcheté intellectuelle abjecte.
Se permettre l'écart insupportable de prendre comme témoin à décharge Dieu lui même est une attitude qui discrédite toute la thèse que l'on veut nous présenter comme vérité absolue.
« Zolas » de l’écriture, où êtes-vous donc ? Êtes vous donc condamnés à vous complaire dans une position de petits messagers en charge de laver le déshonneur de la tribu aux commandes ?
Ah ya Kateb khouya! Ce soir, 20 ans après ta disparition, je te pleure encore, et mes larmes sont gonflées par l’outrecuidance de ces escrocs de l'écriture, ces hypocrites qui poussent l’indecence jusqu’à invoquer Dieu pour le prendre à témoin de leurs divagations et nous faire avaler des couleuvres que leurs gorges rejettent pour éviter leur propre étouffement.
Tapez-nous ! Tuez-nous ! Mais laissez-nous crier notre douleur !

Kacem Madani

Plus d'articles de : Chroniques

Commentaires (39) | Réagir ?

avatar
mazighuc

A Mr lyes et à tous les apprentis journaleux;Ces petits cons qui écrivent le français à leur manière parce qu'ils ont à leur disposition internet et que ce site leur permet d'écrire des inépties à longueur de journée. Avant de réagir sur un sujet, merci d'utiliser au moins le correcteur de votre machine. Sachez qu'avec le temps vos conneries peuvent créer des urticaires, surtout quand il s'agit d'un papier qui traite du grand YACINE. Basta, lisez et taisez-vous!

avatar
Lyies

dans les annees 9O, certains Journalistes qui seraient abreuves de la source de la DRS, disaient a propos des maquis des Integristes que la final se jouera en Kabylie.

Voila a son tour le General KHALED Nezzar qui vient avouer (voir l'aveu du General Khaled Nezzar dans Khabar-Ebdo) le Terrorisme provoque initialement pour contracarrer le Berberisme. Le terrorisne Islamiste est actuellement entretenu pour pereniser le systeme mafieux qui gouverne l'Algerie et empecher l'avenement d'un Etat democratique.

visualisation: 2 / 39