Crise interne du RCD : Said Sadi évite d'en dire davantage

Crise interne du RCD : Said Sadi évite d'en dire davantage

Le président du Rassemblement pour la culture et lla démocratie, Said Sadi, qui s'est exprimé devant les militants jeudi, a soigneusement surfé sur la crise interne du RCD et évité de répondre aux accusations portées contre lui par les dissidents.

Sadi qui intervenait au Conseil national, n'a pas fait allusion à un changement de direction. Bien au contraire, il a justifié les dernières purges comme étant " des décisions prises pour mettre en phase la disponibilité des responsables avec l’action militante telle qu’elle est demandée par la conjoncture. Un certain notabilisme minait le parti. Il a fallu y mettre un terme. "

Le chef du RCD n'en dit pas davantage sur ce "notabilisme".
Plus loin, Sadi isole ses adversaires : "Dans leur écrasante majorité, nos élus locaux ont accompli un travail remarquable dans des conditions particulièrement difficiles. Le fait d’avoir fait l’effort de les accompagner, de leur demander de donner leur bilan

annuel, de sanctionner ceux, très rares, qui n’ont pas été dignes de la confiance que le parti et ses électeurs leur ont accordée a donné au RCD une crédibilité qu’aucune formation ne peut revendiquer."
Il assène quelques flèches à ses détracteurs : " Ni les anathèmes dignes des années de plomb, ni les manoeuvres, ni les offres de service enregistrées ici et là ne sont venues à bout de notre volonté de refuser la soumission, dénoncer l’arbitraire et nous projeter dans la seule perspective qui anime notre combat : celle de l’Etat démocratique et social annoncé par novembre et élaboré par la Soummam."

Pour le reste, plutôt que l'autocritique attendue, le discours ne fut que de l'auto-glorification.

On apprend ainsi que :

- "Le travail accompli par le RCD sur la scène internationale est sans égal. C’est grâce au Rassemblement que la communauté

internationale a, dans sa quasi-totalité, désavoué ou refusé de commenter la dernière élection présidentielle."

- "Nous avons été les seuls à dénoncer et voter contre le coup d’Etat du 12 novembre."

- "Après 20 ans, le RCD a accompli une bonne partie de sa mission. Il fallait être présent en permanence sur le terrain. Résister et sauver la nation quand elle était en péril, concevoir et populariser un projet démocratique, servir de relais entre les générations.
Cela n’a pas été facile mais cela est fait."

- "C’est nous qui avons sauvé la nation du naufrage. C’est à nous qu’il revient de la reconstruire et nous la reconstruirons quel qu’en soit le prix."

- "Notre mission est de restaurer l’espoir en remettant à l’honneur le message de novembre et de la Soummam"

- "Nous avons sauvé la nation du naufrage et nous avons réussi à convaincre de la pertinence du projet démocratique dans le sud."

Ces deux acquis politiques sont immenses. C’est le moment où jamais de les transformer en alternative démocratique nationale.

Enfin, le chef du RCD a beaucoup sollicité les figures célèbres de la Révolution :

"J’ai demandé à une merveilleuse militante, particulièrement douée, de me faire les portraits de Abane Ramdane et de Larbi Ben M’hidi pour les installer dans mon bureau. Je suis entrain de rédiger un livre sur le colonel Amirouche qui a été assassiné à deux reprises et qui est tout sauf la caricature qu’en ont fait les fossoyeurs de notre histoire.
Quand je rentre dans mon bureau chaque matin je pense à tous ces héros, je me dis que s’ils ont arraché l’indépendance face à un régime puissant, violent et soutenu par l’OTAN, il n’y a pas de raison que nous ne créions pas les conditions d’une vie de liberté et de justice pour notre peuple. Je me dis aussi que nous ne valons pas plus ni mieux que ces martyrs qui savaient très bien, au moment où ils s’engageaient, qu’ils avaient une chance sur mille de voir se réaliser leur rêve. Le minimum que nous leur devons c’est d’assumer notre combat.
Nous n’avons pas choisi les chemins les plus faciles, nous avons choisi les chemins les plus justes.
C’est pour cela que je regarde chaque jour avec fierté Abane et Ben M’hidi."

L.M.

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Belaid Nait- Irathen

Ayant trouvé cette lettre ouverte d'un député du RDC au Président de l'APN, cela m'a donné l'idée d'interpeler les dissidents de ce même parti, mais qui n'ont pas démissioné de leur mandat de député (euro-dinars obligent) pour les défier de se positionner clairement par rapport au pouvoir actuel, ) l'instar de la lettre ouverte au présidenr d'APN, de Mohcen BELABES, dont le

merite d'être su de tous les Algérien:MENACES A (ET SUR) L’APN

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Publié: 14/10/08

Le président de l’APN a menacé le député Mohcine Belabbas qui demandait un point d’ordre pour mettre un terme aux anathèmes du ministre chargé des relations avec le parlement. Le RCD n’est pas décidé à laisser passer cet outrage sans précédent.

Voici la lettre ouverte destinée au président de l’APN et adressée à toutes les institutions parlementaires auxquelles est affiliée l’APN :

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT

DE L’ASSEMBLEE POPULAIRE NATIONALE

Monsieur le Président,

Le 11 octobre, à l’occasion du débat sur le projet de la loi de finances (LFC), vous avez commis un acte grave et inédit quand, joignant le geste à la parole, vous menaciez le député Mohcine Belabbas qui demandait un point d’ordre pendant que le ministre chargé des relations avec le Parlement s’adonnait à un réquisitoire d’une rare indécence contre notre parti.

Monsieur le Président,

Pour avoir connu les geôles du régime algérien et combattu ses abus, nous savions depuis toujours que le Parlement de notre pays, né de fraudes récurrentes, n’était pas, loin s’en faut, un étalon de démocratie.

Il reste qu’en matière d’abus, vous avez innové et en relayant la fraude électorale par la menace, vous aggravez les tensions politiques en cette période particulièrement confuse et incertaine.

Pendant qu’un ministre de la République, éludant toutes les interpellations adressées à l’Exécutif, déverse jugements et anathèmes contre un parti de l’opposition, vous suivez, impassible, ce lynchage avant de vous rebiffer quand des députés de l’opposition vous demandent d’assumer votre rôle d’arbitre.

Nous vous interpellons publiquement car les informations qui ont filtré sur la genèse de cet incident confirment le caractère prémédité de cette affaire et dévoile la situation délétère dans laquelle évolue l’institution parlementaire algérienne.

Sortant de votre rôle, vous avez repris et commenté de façon tendancieuse la quasi-totalité des interventions du RCD. A l’inverse, vous vous êtes bien gardé de faire la moindre remarque aux autres députés. Il est vrai qu’ils appartiennent tous à la coalition qui soutient le chef de l’Etat.

Plus grave, la veille de l’incident, vous enfonçant un peu plus dans la compromission, vous demandiez en plénière aux membres du gouvernement de « répondre de façon politique » au RCD.

Enfin, et pour couronner le tout, vous improvisez une séance nocturne pour donner l’occasion à un membre de l’Exécutif connu, pour ses outrances et son zèle, de relancer la vieille antienne des régimes populistes qui camouflent leur incurie par l’appel à la mobilisation contre l’ennemi intérieur, relai de l’étranger. Véritable fracture sous-terraine dans la classe politique, l’anti kabylisme - remis à l’honneur depuis une dizaine d’années- a naturellement servi de toile de fond à la diatribe.

Sur le fond, ces perfidies, à la vérité un peu misérables, ne trompent plus personne en Algérie.

Il y a quarante six ans que la guerre d’indépendance est terminée. Comme nous vous le faisions remarquer en plénière, ceux qui ont accompli leur devoir sont connus et ceux qui sont restés à la marge ou pire qui ont fui leur devoir ne manquent pas une occasion pour afficher un patriotisme vénal d’autant plus bruyant qu’il est aujourd’hui sans risque.

Et le ministre concerné est un exemple type de ce genre d’ignominies.

Monsieur le Président,

Tous les Algériens savent que le pouvoir occulte, c'est-à-dire le pouvoir réel, a condamné notre parti à ne jamais dépasser dix neuf sièges à l’Assemblée puisque la réglementation exige vingt signatures de députés pour pouvoir introduire une proposition de loi.

Le fait est qu’en l’occurrence la fraude, religion et mécanique du pouvoir, a régulièrement sévi et, en 1997 comme en 2007, le RCD, spolié de son score, a vu, à chaque échéance électorale, son groupe réduit à dix neuf députés.

De quoi a donc peur le pouvoir pour s’engager dans des méandres politiciens aussi puérils ?

Pourquoi une douzaine d’interventions, guidées par le bon sens et le souci de l’intérêt public a-t-elle ébranlé un système qui a usurpé tous les pouvoirs, provoquant un arbitraire sans précédent dans l’Assemblée ?

Il est important de signaler cependant que des parlementaires de votre camp, soucieux de leur crédibilité, n’ont pas associé leur voix à celle de la meute.

Monsieur le Président,

Nous n’attendions ni engagement démocratique ni prise de risque de votre part. Mais du moins, espérions-nous que votre profession de médecin, impliquant le sens de l’éthique, vous aurait amené à ne pas arriver à l’inadmissible ou plus exactement à ne pas être le premier à le commettre.

C’est fait.

L’histoire enseigne que les menaces de députés dans les enceintes parlementaires sont des signes avant-coureurs de la décomposition des régimes.

Finalement vous aurez, à votre corps défendant, précipité la décantation.

En cela votre mandat fera date.

Alger le 12 Octobre 2008.

Le Président du groupe parlementaire

du Rassemblement pour la Culture

et la Démocratie

Boubkeur DERGUINI

Copie à:

- Union Interparlementaire (UIP)

- Union Parlementaire Africaine (UPA)

- Union Interparlementaire Arabe (UIPA)

- Conseil Consultatif Maghrébin (CCM)

- Union Parlementaire des Etats Membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (UPMOCI)

- Assemblée Parlementaire Euro-Mediterranéenne (APEM)

- Assemblée Parlementaire de la Méditerranée (APM)

- Parlement Panafricain (PPA)

- Parlement Arabe Transitoire (PAT)

- Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (AP/CE)

- Assemblée Parlementaire de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (AP/OSCE)

- Assemblée Parlementaire de L’organisation du Traite de l’Atlantique du Nord (AP/OTAN)

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fafa

BONJOUR

POURQUOI LE JOURNAL LE MATIN N'ARRETE PAS DE PARLER ET DE DESCENDRE LE RCD ALORS QUE CHEZ LE MSP YA DES DEMISSION COLLECTIFS MAIS PAS UN MOTS LA CONSTATATION C4EST QUE LE RCD DERANGE C'EST QUI VEUT DIRE QU'IL EST SUR LA BONNE VOIE MERCI

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