Djamel Ferdjallah : " Une purge terrible se prépare au RCD"

Djamel Ferdjallah : " Une purge terrible se prépare au RCD"

Djamel Ferdjallah, député de Béjaia, nous a fait parvenir une déclaration où il affirme : "En ce moment, une imminente purge se met en place avec force calomnies et mensonges à base de rumeurs contre deux à cinq éminents cadres dirigeants. Certains ont remis de leur propre initiative leurs démissions du Secrétariat national. Phénomène que ne supporte pas le président qui a toujours tenu à être le seul qui nomme et qui dégomme."

Voici le texte intégral :

"Le RCD s’englue chaque jour davantage dans une crise structurelle de fonctionnement démultipliée par un isolement externe en voie d’être une impasse mortelle.

Le RCD navigue à vau l’eau, déchiré entre la haute et noble ambition d’un programme et d’un discours démocratiques et une gestion solitaire et arbitraire conduite d’une main de fer au service d’un président inamovible. Les humeurs tiennent lieu de ligne politique, donnant une image récurrente de la pratique du grand écart. La confusion née de l’incohérence de la ligne installe une illisibilité qui désoriente le collectif militant et l’opinion publique. Le Conseil national ordinaire, qui n’a pas été convoqué depuis sept mois au mépris des statuts, est en droit et en devoir de savoir les causes de ce retard et de connaître, entre autres, les tenants et les aboutissants des gels et des dégels des activités du parti. La substitution de l’emblème national par un drapeau noir est un autre dérapage qui invite cette instance souveraine à remettre de l’ordre dans la prise de décision. A ce sujet, l’opinion doit savoir que moi-même et d’autres camarades de lutte avions arraché publiquement le drapeau noir du fronton du siège régional de Béjaïa pour y remettre l’emblème national.

Ravalé au rang de rhétorique, le discours démocratique est le plus souvent convoqué pour mieux maquiller des pratiques aux antipodes de nos idéaux fondateurs. Le noble objectif de rajeunissement de l’encadrement est instrumentalisé pour opérer une rupture générationnelle à travers la liquidation de la vieille garde, à l’exception de Saïd Sadi, qui s’assure ainsi la pérennité à la tête du parti.

Le chef panique devant la prise de conscience des militants et la résistance désormais ouvertement exprimée par les cadres contre les pratiques Autocratiques.

Depuis 2007, le président du parti a entamé une nouvelle campagne de répression interne

Indigne de la mémoire des martyres tombés pour la démocratie Pas moins de 8 membres du Secrétariat national ont été « liquidés ». Des réponses policières sont avancées devant l’absence d’arguments politiques.

Les soupçons et les peurs du président tiennent lieu de chefs d’accusation.

La commission de discipline, désignée et soumise ainsi aux ordres du chef, ne cesse pas de broyer des cadres, continuant sa folle course à l’exclusion.

En ce moment, une imminente purge se met en place avec force calomnies et mensonges à base de rumeurs contre deux à cinq éminents cadres dirigeants. Certains ont remis de leur propre initiative leurs démissions du Secrétariat national. Phénomène que ne supporte pas le président qui a toujours tenu à être le seul qui nomme et qui dégomme.

Le Conseil national laissera-t-il se consommer cette saignée annoncée ?"

Alger, le 31 mai 2009.
Djamel Ferdjallah, député de Béjaia

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Commentaires (54) | Réagir ?

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amayas

Je réponds spécialement à M. Ait Mehdi. Oui, c'est terrible mais c'est une vérité: le RCD ne serait rien sans Sadi et je suis sûr qu'au fond vous en convenez. Et ce n'est pas la faute à Sadi. oui, il aurait du en être autrement et cela aurait été possible si, aujourd'hui, les Ferdjellah, Mira, Brahimi ou H. Lounaouci pouvait se prévaloir de quelque bilan. Ce n'est pas le cas. Ceux qui ont eu à les cotoyer de près vous le diront. En privé, Ferdjellah n'est pas tendre avec Mira, ce dernier le lui rend bien, Lounaouci passe son temps à critiquer ses pairs, Mira à les bouder tous et Brahimi à se plaindre de chacun et de tous.

Sadi, quant à lui, a toujours été un homme d'action et ses multiples initiatives en témoignent: MPR, Convergence démocratique, etc... Comme quoi, c'est un monsieur qui, avant tout, est fort de son bilan. Certes, ses initiatives n'ont pas eu le résultat qu'elle auraient mérité. Mais est-ce de sa faute ou de la faute de ceux qui se devaient, au vu des responsabilités qui leur ont été confiées, et compte tenu de leur aura supposée, auraient dû donner y contribuer un tant soit peu. Exemple: on ne leur doit aucune liste commune RCD-FFS dans leur localité d'origine, alors que Sadi y avait appelé avec insistance. Pire encore, certains d'entre eux n'étaient même pas foutus de faire une liste RCD dans leur commune aux dernières élections locales (partielles). Quant au bilan de Sadi, soyez certain que les débats qu'il a imposés sur la scène nationale, à eux seuls, suffisent pour faire de lui un homme qui restera dans l'Histoire de l'Algérie. Soyez-en sûr également, pour lui, ce n'est pas encore l'heure du bilan. Il a encore tant et tant de choses à apporter au RCD, à la famille démocratique et à l'Algérie.

Amicalement, cher monsieur.

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Chaavan

L’article qu’a écrit « YALYIWAN » est très sincère et forcément juste. Moi j’ajouterai qu’un parti qui n’a pas de leader n’est pas un parti : réponse à ceux qui disent pourquoi c’est toujours S. Saadi ou Ait Ahmed ou autre (au PT, jadis au MDS, au HAMAS si NAHAH n’était pas mort, etc. …). Nous pouvons même regarder les pays qui nous ont dépassé dans la lutte pour la démocratique ou les pays même qui sont dans la démocratie : Il y a souvent un leader. Nous devons critiquer ou dénoncer la pratique contraire à la démocratie ; là oui, mais dire pourquoi SAID SADI est toujours président du parti, moi je prends ça pour une inculte politique. Quand Mr FERDJELLAH vide son cœur (Sac à poubelle), cela me permet de le connaître ; car avant, ses faiblesses étaient cachées par l’aura du parti auquel il a adhéré. Vous souvenez-vous ? Vous, vous n’avez jamais laissé quelqu’un émergé à BEJAIA. Vous avez activé à briser le RCD dans la wilaya de BEJAIA. Souvenez-vous de ces quelques lignes d’une respectable personne qui vous dit ceci :

« Le RCD vient de comprendre que la politique de l’autruche ne rapporte rien. Il ne faut se voiler la face, Djamel Ferdjellah a été le mal du RCD à Béjaia ! Il a étouffé toutes les compétences qui auraient pu faire avancer le parti, de Arab Aouedj à Said Azamoum en passant par Madjid Amazigh, Beza Benmansour…et la liste est longue. », et il vous ajoute ceci : « Vous avez vidé le parti, heureusement que le président s’est rendu compte de vos complots. Tout est fini à présent et le RCD se portera mieux sans vous. Allez y au FLN c’est la bàs que vous vous sentirez mieux. Allez y sur les traces de votre père. Pour le RCD le combat continue. Vive la démocratie vive l’Algérie libre et laïque. »

Mr FERDJELLAH !

Vous qui vous proclamez démocrate, pourquoi ne pas lutter dans l’enceinte du parti jusqu’à faire entendre votre raison ou meilleure pratique démocratique par tous vos anciens collègues du parti. Et si vous n’arrivez pas, vous devez consentir vos collègues. Et si la divergence est de taille, vous démissionner. Vous oubliez que tout ce que vous vomissez sur SAID SADI, est aussi récolté par tous les membres de la direction du parti. Si ce n’était pas le RCD qui vous a hissé à ce rang, vous seriez à ce jour dans l’anonymat, et peut être vous réussiriez beaucoup mieux votre vie. J’ai vu M. Khalida lorsqu’elle crachait le feu sur le pouvoir et les islamistes : je l’entends actuellement. Je me souviens de Mr E. H. OULD-ALI, et je sais ce qu’il est actuellement. Et beaucoup d’autres. Dommage, vous ne vous rendez pas compte que vous finirez par vous retrouver seul. Moi je vous qualifie de faible politiquement, car vous êtes entrain d’encaisser comme un boxeur sans vous rendre compte. Vive le RCD et avec SAID SADI.

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