Le passeport vaccinal divise les États Européens

Le passeport vaccinal divise les États Européens

Les pays Européens sont tiraillés sur la question du passeport vaccinal. Certains États du Nord, du Sud et de l’Est du continent y seraient favorables tandis que la France, l’Allemagne et la Belgique trouvent que l’idée est un peu prématurée.

L’idée du passeport vaccinal que s’apprêtent à mettre en place plusieurs pays Européens vise à limiter le risque de propagation de la Covid-19 et de ses variants lors des voyages. Cela éviterait d’avoir à se faire tester avant de prendre l’avion ou devoir lambiner en quatorzaine. Mais l’idée va plus loin. Le passeport serait aussi un sésame pour pouvoir accéder aux restaurants, boire un café et faire des paris sportifs dans un café ou assister à un concert, etc. Bref, un véritable laissé passer qui pose certains problèmes en matière de libertés individuelles.

Le point de vue de la France

A Paris la question divise la classe politique. Officiellement l’idée semble prématurée. En effet, avec uniquement 4,4% de la population ayant reçu la première injection, difficile restreindre les accès à ceux qui n’ont pas pu encore être vaccinés. De plus, il n’est pour l’instant pas démontré que la vaccination empêche ou limite la contagiosité.

Les pays qui sont opposés

Les Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique pensent qu’il faut attendre. La Commission européenne préconise de créer des « certificats de vaccination » basés sur des critères communs (évolution de l’épidémie, politiques de vaccination, etc.) comme première étape avant de recourir à des passeports à proprement parler.

Divisés, les chefs d’états des 27 doivent aborder le sujet lors d’une réunion prévue la semaine prochaine.

Pourquoi de tels réticences ?

La discrimination est la cause principale des réticences. Est-ce que les citoyens accepteront de se voir refuser l’accès à un festival ou à un avion parce qu’ils n’ont pas pu recevoir le vaccin ou simplement parce qu’ils n’en veulent pas ?

Ce passeport peut aussi ouvrir la porte au fichage numérique des habitants du Vieux continent soucieux jusqu’à présent de leurs libertés individuelles.

Enfin, l’instauration d’un passeport vaccinal pour se déplacer au sein de l’Europe impliquerait un contrôle aux frontières ce qui porterait un coup dur à la libre circulation au sein de l’espace Schengen.

Les pays de l’UE qui ont sauté le pas

L’Islande est le premier pays de l’espace Schengen mais pas membre de l’UE à avoir délivré un passeport à ses 4 800 vaccinés, 1,3% de la population.

La Pologne fourni à ceux qui ont reçu les deux doses une attestation numérique. A l’instar de la Roumanie et de l’Estonie, aucun test ni quarantaine n’est requis pour les étrangers vaccinés. Chypre s’apprête à adopter la même politique en mars. L’île a par ailleurs signé un accord avec Israël afin d’assurer, d’ici l’été, la libre circulation entre les deux États pour ceux qui ont été vaccinés.

L’État Hébreux a tenté d’établir un accord similaire avec la France qui pour l’instant lui a signifié une fin de non-recevoir.

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