Reporters sans frontières condamne l’agression de Samia Baba Aïssa

Reporters sans frontières condamne l’agression dont a été victime Samia Baba Aïssa, journaliste algérienne basée en France travaillant pour Radio Orient, lors d’un meeting de soutien au président et candidat Abdelaziz Bouteflika, le samedi 28 mars 2009 à la Maison de la Chimie à Paris.

« Nous dénonçons depuis plusieurs années la mauvaise situation de la liberté de la presse en Algérie. Mais cette agression envers une journaliste en France est grave. Elle révèle le risque d’un déplacement de la censure de l’Algérie vers la France. Les attaques envers la presse libre et les journalistes en Algérie comme en France doivent cesser immédiatement » a déclaré l’organisation.

L’incident est survenu à l’occasion d’un grand meeting organisé par les partisans de l’actuel président Abdelaziz Bouteflika, à une semaine de l’élection présidentielle algérienne. La salle est comble de supporters, et l’ancien ministre et directeur de campagne du candidat, Abdelmalek Sellal, se prête au jeu des questions/réponses avec des journalistes s’exprimant librement. L’ambiance se tend peu à peu, et quand la journaliste Samia Baba Aïssa évoque un « déficit démocratique », face à l’inégalité de moyens alloués aux différents partis en compétition, les choses dégénèrent.

L’un des organisateurs, qui semblait occupé à photographier les journalistes « impertinents », prend la journaliste à partie publiquement : « J’ai ta fiche, je l’étalerai ! Tu peux compter sur moi. » Choquée, la journaliste est ensuite blessée à la tête dans une bousculade entraînant cinq jours d’incapacité de travail.

« J’ai décidé de porter plainte pour cette violence volontaire », a-t-elle confié à Reporters sans frontières. « Il ne faut pas que cet acte reste impuni. Je suis bouleversée. Je croyais que ces pratiques étaient révolues. Si elles sont tolérées là-bas en Algérie, il n’en est pas question en France. »

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Commentaires (8) | Réagir ?

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Pourquoi?

C'est la vérité qui blesse.

R S F C'est quoi ce machin....

Réagir Sans Faire (parfois seulement et en faisant semblant) comme une vièrge effarouchée

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ath vjkhikh

meme si il est reelu. boutflika va rendre des comptes devant le peuple. lui et le reste des sbires. pour ceux qui sont morts nous diterrons leurs os et nous les mettrons devans les juges tel que le general mort recement et les autres. une fois que la justice rendue nous les metrons dans le feu.

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