Quand Abdelaziz Bouteflika remplace El Hadj Moussa par Moussa El Hadj

Abdelaziz Bouteflika.
Abdelaziz Bouteflika.

Le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a nommé jeudi un nouveau gouvernement, en procédant exactement comme celui qui remplace El Hadj Moussa par Moussa El Hadj.

Remplacer le Premier ministre Abdelmalek Sellal par son ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Tebboune, et laisser en poste la quasi-majorité des membres du gouvernement n’a, en effet, aucun sens ; c’est du pareil au même. Si Abdelaziz Bouteflika avait plutôt nommé un premier ministre issu des rangs des boycotteurs des élections, là tout le monde aurait applaudi, les abstentionnistes ayant été largement majoritaires.

Mais comme nous vivons dans un pays où on accède au pouvoir et on s’y maintient par l’intrigue, des illuminés bien de chez nous viendront encore à la télévision nous faire un dessin sur les bienfaits de ce changement dans la continuité. C’est que nos gouvernants nous prennent sûrement pour des tarés !

Une chose est sûre, cependant, avec Sellal, Tebboune ou un autre au palais du gouvernement, c’est le même son de cloche qu’entendront les Algériens. On entendra beaucoup parler des prix du pétrole (qu’ils augmentent ou qu’ils dégringolent), des quotas d’importation des véhicules neufs, des messages du chef de l’Etat, de la pluie et du beau temps, de l’équipe nationale de football, du relogement des habitants des bidonvilles… Bref, de tout, sauf l’essentiel.

De toute façon, un gouvernement qui n’arrive même pas à produire du blé, du lait et de la viande en quantité suffisante pour toute la population, comme le font si bien d’autres pays moins nantis que l’Algérie, personne ne donnera de crédit à son action, fût-elle des plus sincères.

Nos gouvernants ont peut-être d’autres occupations plus importantes, comme par exemple le maintien du FLN au pouvoir pendant 100 ans encore. Un pronostic, encore un, du "docteur" Djamel Ould Abbès.

Si nous étions vraiment dans un pays démocratique, un type comme Djamel Ould Abbès n’aurait jamais l’outrecuidance d’ânonner publiquement et régulièrement des pronostics qui dépassent l’entendement. S’il a la moindre compétence, qu’il demande à intégrer le nouveau gouvernement et qu’il s’occupe seulement de l’Agriculture !

Un regret tout de même : avec le départ d’Abdelmalek Sellal, nous n’aurons plus droit à des blagues à ce niveau de responsabilité. A moins que ce départ ne soit qu’un recul pour un meilleur saut en 2019, comme le prétendent beaucoup d’observateurs de la scène politique algérienne.

Ahcène Bettahar

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Commentaires (13) | Réagir ?

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algerie

جزاكم الله خيرا

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fateh yagoubi

merci

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