Le peuple algérien a parlé par son silence !

A qui profite la maladie du président ?
A qui profite la maladie du président ?

"Et ces vauriens qui vous amusent, ces vauriens qui vous dérangent aussi, vous les enveloppez dans un fait divers, tandis que vous enveloppez les vôtres dans un drapeau. Vous vous croyez vous autres dans un haras! La RACE, "ça" vous tient debout dans ce monde que vous avez assis...", Léo Ferré-Préface-

Il est des moments de l’histoire qu’il nous faut nous rappeler, ce jeudi 4 mai 2017. Peu ou prou, des gens ont voté, instituant ainsi une mandature à leurs respectifs protégés pour les uns, et à leurs très généreux bienfaiteurs du jour pour les autres. Des élections législatives s’apparentant à un référendum pour l’oligarchie régnante, pesant de tout son poids pour faire de ces joutes électorales sa réussite.

Mais terrible a été le résultat. Le désarroi et la fureur s’abattant sur elle avec le taux insignifiant de la participation des électeurs. Mais aussi et surtout par le nombre impressionnant de 2 millions de bulletins blanc glissés dans les urnes pour protester contre l'ordre établi.

La dénonciation de la fraude s’est faite sans violence sur le Net par les spots vidéos, diffusées sur les réseaux sociaux, des fraudeurs filmés, en flagrant délit bourrant les urnes pour "raison d’Etat". "Leur État", histoire de couvrir d’un voile pudique de légalité populaire l’imposture, l’escroquerie et la malversation comme système de gestion publique. Mal leur en prit, le taux dopé à 38% au départ se veut être un cinglant revers aux carriéristes ministres-bateleurs de foire qui sont montés au créneau. En bon démagogues, tantôt flattant la passion populaire du citoyen pour mieux l’exploiter, tantôt jetant l’opprobre et stigmatisant ceux qui s’opposent par clips et chansons vidéos interposées à cette énième mascarade électorale, ceux-ci sont discrédités par les chiffres réels de ces législatives. Car en réalité on est encore bien loin des 37,9% annoncé avec emphase par le minsitre de l'Intérieur.

Malgré l'imposture qui a entouré l'annonce des résultat, le moment est cinglant. Par son silence, sa démission et son refus de cautionner la médiocratie, la majorité du peuple algérien s’est fait entendre et ne veut pas être complice et n’entend pas être le dindon de la farce d’un pouvoir présidentiel absolu qui a mené le pays à sa perte.

Des ministres-carriéristes, flanqués d’un secrétaire général de l’UGTA en fin de carrière, des oligarques et leurs richesses mal acquises tels des prédateurs accrochés aux basques d’un Président impotent et aphone, calculateurs, sur ce qu'ils auraient à à perdre comme acquis et privilèges s'il venait à disparaitre, n’entendent pas rendre le pouvoir et écouter la voix du peuple et de ses aspirations.

Outre ce mépris affiché devant ce cri du peuple, le recrutement et la militarisation, à tour de bras, d’une armée de policiers, estimée à plus de 200 000 et la construction de plus de 80 pénitenciers inspirent bien des inquiétudes sur un Etat policier qui ne dit pas son nom. La dernière visite d'Abdelmalek Sellal à Médea nous renseigne sur la méthode de protection policière musclée des dignitaires du régime. Il est un indice palpable de leur éloignement des réalités populaires.

En 18 ans de pouvoir absolu, le travail de sape initié en coulisses pour déposséder toutes les assemblées populaires (APN, APW et APC) de leurs pouvoirs légaux a fini de faire de l’Algerie un pays de gabegie intégrale, d’incompétence, de déni de droit, de hogra, de rapine et de détournements de fonds, malaises, le tout exacerbé davantage par la maladie de son President, et à qui on lui impute que de décisions maladroites. En-est-il conscient ? Seul Dieu le sait !

La vérité toute crue et l’audace des vidéos de ces jeunes que les tenants du pouvoir abhorrent et qualifient d’"anti-patriotiques" : Les Tina, DZjoker et autres, sonnent-elles le glas et la fin du règne des politiciens schizophrènes, déconnectés du réel et de leurs peuple ?

Le train de la jeunesse est en marche ! Et ce n’est que justice. Demain, sans nul doute, il fera jour sur notre pays, l'Algérie.

De Médéa, Brahim Ferhat

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Commentaires (12) | Réagir ?

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DSP beddiare

Merci et agreable journée

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msilaDSP DSP

MERCI

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