Le cours du pétrole en baisse nette

Le cours du pétrole en baisse nette

Les cours du pétrole ont nettement baissé vendredi, une vague de pessimisme envahissant le marché à l'issue d'une semaine déjà marquée par un regain de doutes quant aux chances d'une résorption de l'offre mondiale.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a cédé 1,09 dollar à 49,62 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex), dont c'était le premier jour comme contrat de référence.

A Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord a reculé de 1,03 dollar à 51,96 dollars sur le contrat pour livraison en juin à l'Intercontinental Exchange (ICE). "On est sous pression", a résumé Phil Flynn, de Price Futures Group. "Le marché est vraiment en train de baisser après avoir témoigné de son incapacité à monter sur de bonnes nouvelles."

Les analystes remarquaient que les cours, qui avaient précédemment eu tendance à monter malgré le manque de données concrètes, reculaient maintenant en dépit de déclarations encourageantes cette semaine du côté de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et y voyaient un changement de sentiment général chez les investisseurs.

Les monarchies du Golfe, qui dominent le cartel, ont fait part de leur intention de prolonger des plafonds de production mis en oeuvre depuis le début d'année par l'ensemble de l'Opep ainsi que des partenaires comme la Russie.

Production américaine

"Les marchés du pétrole restent vulnérables à de fortes pertes, car les craintes d'une offre trop abondante continuent de peser sur les prix", a résumé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM. "L'Opep a beau affirmer que ses baisses de production stabilisent le marché, la reprise de l'activité du pétrole de schiste aux Etats-Unis réduisent à néant les efforts du cartel", a-t-il expliqué.

La production américaine ne cesse de repartir et, sur le sujet, les investisseurs ont encore pris connaissance vendredi d'une augmentation du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon le décompte du groupe hebdomadaire Baker Hughes.

Avec cinq puits en plus, "ce n'est qu'une petite hausse, ce n'est pas si marquant", a minimisé M. Flynn, avançant que la perspective incertaine de l'élection présidentielle française pouvait peser sur l'ensemble du marché.

Reste que c'est bien l'offre américaine qui a paru donner le signal de départ de la dégringolade du marché cette semaine avec les chiffres publiés mercredi par le département de l'Energie (DoE) sur l'offre américaine.

"La semaine a manifestement été marquée par cette surprise (...) sur les réserves mercredi", a résumé Matt Smith, de ClipperData. Les cours avaient chuté après l'annonce par le DoE d'une baisse hebdomadaire moindre qu'attendu des stocks américains de brut, d'un rebond inattendu des réserves d'essence et d'une nouvelle avancée de la production. "Pour le moment, le marché attend de voir les stocks américains baisser de façon conséquente et ce n'est tout simplement pas le cas", a conclu M. Smith.

AFP

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Service comptabilité

merci pour les informations

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algerie

جزاكم الله خيرا

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