L’énigmatique affaire du chef de la CIA à Alger

L’énigmatique affaire du chef de la CIA à Alger

Zahir B. – Le MatinDz

Les Américains ont fini par entendre parler de l’Algérie par le biais du réseau américain ABC. Mais pour une mystérieuse affaire de …viol !

Journaux, télés, juges et politiciens américains parlent de ce bizarre scandale depuis quatre jours !
La justice américaine a ouvert une enquête.
Le dossier, il est vrai, met en cause le plus haut responsable de la CIA en poste en Algérie. Andrew Warren, est soupçonné d'avoir agressé sexuellement deux Algériennes dans la résidence que le gouvernement américain louait pour lui à Alger.

Les deux femmes affirment avoir été droguées, rapportent plusieurs médias américains qui travaillent sur des documents déposé en octobre dans une cour fédérale du District de Columbia par des enquêteurs des services de sécurité du département d'État. L'affidavit a été rendu public mercredi et les informations qu'il contient ont d'abord été révélées par le réseau américain ABC.

Les documents précisent que les deux femmes ont déposé des plaintes distinctes contre Warren. La première dit avoir été agressée en septembre 2007, la seconde, en février 2008. Toutes deux rapportent avoir été violées après avoir bu une boisson alcoolisée. M. Warren soutient que les présumées victimes étaient consentantes.

Affaire prise au sérieux

Parce qu’il s’agit de la CIA, l’administration US a pris l’affaire au sérieux.
Un porte-parole du département d'État américain, Robert Wood, a publié une courte déclaration dans laquelle on peut lire que « les États-Unis considèrent sérieusement les accusations de mauvaise conduite impliquant du personnel américain à l'étranger ».
Un porte-parole de la CIA a aussi déclaré que les accusations étaient prises au sérieux.
L'ambassade américaine a confirmé jeudi à l'AFP à Alger que le chef de la CIA en Algérie, accusé de viol par deux femmes, était «rentré à Washington» et que le «gouvernement américain examine la situation».
«Comme l'a bien indiqué le porte-parole du Département d'Etat, les Etats-Unis prennent très au sérieux toute accusation de mauvais comportements impliquant ses personnels à l'étranger», a déclaré un porte-parole de l'ambassade interrogé par téléphone.
Il a été rappelé aux États-Unis à la fin de 2008, mais aucune accusation formelle n'a encore été déposée contre lui.

Première question : pourquoi que maintenant ?

Les faits remontent à, respectivement, 17 et 11 mois. La première femme dit avoir été agressée en septembre 2007, la seconde, en février 2008.

Pourquoi l’affaire ne rebondit-elle que maintenant ?
La demande de la justice algérienne précise bien que Warren était en poste à Alger pour le gouvernement américain depuis 2007.

Deuxième question: la seconde agression ?

Comment la première agression réelle ou supposée n’a-t-elle pas empêché la seconde, six mois plus tard, puisqu’elle a fait l’objet d’une plainte ?
D'après le dossier du tribunal de Columbia, et un représentant du gouvernement américain, deux femmes algériennes ont porté plainte séparément contre l'agent de la CIA et, pire, ce dernier a fait l'objet d'une enquête en Algérie pour les deux cas de viols présumés… Comment la seconde « agression » a-t-elle donc eu lieu ? La seconde victime présumée a dit avoir été photographiée par Warren…

Troisième question: quels rapports avaient les deux femmes avec Warren ?

Quels liens avaient les deux femmes avec Warren ? Quelle est la « nature » du tête-à-tête dans le domicile du chef de la CIA à Alger ? Ce dernier avait-il besoin de recourir à des drogues ? L'une des victimes a déclaré avoir perdu conscience en buvant un verre lors d'une fête organisée au domicile du suspect. A son réveil, elle a eu le sentiment d'avoir eu des rapports sexuels, mais sans s'en rappeler précisément. La seconde a déclaré avoir été assaillie par l'agent.

Certes, une fouille effectuée à la résidence de Warren a permis de mettre la main sur du Xanax et du Valium, deux médicaments qui, de l'avis d'un expert en toxicologie consulté par les enquêteurs, sont « couramment utilisés pour faciliter des agressions sexuelles », peut-on lire dans cet affidavit. Un manuel sur les enquêtes en matière d'agressions sexuelles a aussi été saisi. Il reste que le flou subsiste.

Quatrième question : que cache l'ordinateur de M. Warren ?

Le document juridique a été déposé par des enquêteurs des services de sécurité du département d'État dans une cour fédérale du District de Columbia dans le but d'obtenir la permission de saisir l'ordinateur de M. Warren.

Lors de l'interrogatoire que lui ont fait subir des enquêteurs du département d'État, l'agent de la CIA a volontairement remis son téléphone cellulaire et sa caméra numérique aux autorités, mais a refusé de remettre son ordinateur personnel.

L'agent soupçonné n'est pas poursuivi pour crime, mais la demande soumise par un enquêteur en novembre visait à chercher dans son ordinateur des traces d'agissements comparables par le passé.
Les enquêteurs disaient avoir de bonnes raisons de croire que des preuves pouvaient se trouver sur l'ordinateur, étant donné que la seconde victime présumée a dit avoir été photographiée par Warren, et que l'expert en toxicologie consulté par les enquêteurs a affirmé que les médicaments saisis à Alger s'achetaient facilement sur Internet.

On sait que la CIA collabore avec le gouvernement algérien dans le cadre de la lutte qu'il mène contre l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique, anciennement connu sous le nom de Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).

Zahir B. – Le MatinDz

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Commentaires (30) | Réagir ?

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nadir

seule une vrai justice peut trancher dans cette affaire. je ne comprends pas pourquoi violer des algeriennes alors quil ya des milliers qui se donnent pour 2 sous. voila la situation denotre pays sous fakhamatouhou.

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Racho

L'affaire du viol me parait,

troublante, à plus d'un titre,

il est vrai que l'Algérie a changé depuis les années où il suffisait ¸

d'être en compagnie de sa promise

ou même de sa soeur pour risquer

de s'expliquer au moindre barrage de gendarmerie, voire même de se retrouver

au commissariat avec accusation pour racollage. Or ce gigolo notoire, agent de la CIA de surcroît, membre important de

l'ambassade américaine se plaisait à égayer sa solitude durant de longs mois avec des compatriotes

de sexe féminin sans que nos services de surveillance (reconnaisons le, parmi les meilleurs au monde lorsqu'il s'agit de traquer les espions et de surveiller les membres des missions diplomatiques)

n'ont vu que du vent ; en plus

ses premiers méfaits avaient

déjà fait l'objet de plaintes,

dés le premier forfait. Mais ce qui semble le plus étrange c'est que ses deux victimes ne résident pas en Algérie, sauf qu'elles y étaient en vacances pour de longs mois (bizarre non ?), et qu'elles avaient eu accès très facilement au cercle très fermé de leur bourreau qui étrangement, non seulement n'était pas surveillé et se permettait même

le luxe de filmer ses orgies. Messieurs dames, je suis peut être naïf, en croyant à la théorie du complot, mais il me semble évident que ces deux femmes étaient en service commandé (en mission) et si elles sont venues de l'étranger pour succomber au charme de l'américain ce n'est pas pour monnayer leurs ébats, mais probablement pour pièger leur soupirant. Dés lorsla question qui se pose est : A qui profite le crime ? On ne peut pas ne pas penser à une affaire qui ressemble à celle qui nous préoccupe dans laquelle était impliquée la femme d'un ambassadeur américain, ce dernier avait osé critiquer les méthodes de l'administration Bush :

,. Son épouse, agent secret qui travaillait pour la CIA, s'est retrouvée dans l'eau chaude, après que son service à Washington eût délibérément dévoilé son nom et sa fonction, mettant sa vie en danger ; Le même modis-opérandi semble avoir été utilisé pour Mr Warren, dés lors la question que nos blogueurs posent, devient très pertinente. :

Pourquoi maintenant? L'autre explication et non la moindre, serait que nos deux victimes

auraient été mandatées pour piéger l'agent américain, et permettre aux autorités algériennes soit de tester la sensibilité de l'administration Obama aux problémes touchant les deux pays,

soit de permettre à nos décideurs

d'obtenir des américains leur

assentiment au 3ème mandat, en contrepartie d'une banalisation

(non politisation) de l'affaire Warren, et tant pis pour ce dernier si son nom est maintenant mondialement connu. Comme désormais il ne peut plus être agent secret, l'adminstration

américaine saura le reconvertir

dans des fonctions qui correspondent mieux à ses talents

de violeurs.

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