Deux conférences interdites à Bouzeguene par le chef de daïra

Les autorités veulent tuer la vie culturelle à Bouzeguène.
Les autorités veulent tuer la vie culturelle à Bouzeguène.

Deux conférences que devaient animer Kamel Daoud et Karim Akouche, prévues le 18/03/2017 et le 25/03/2017, sont annulées à Bouzeguene par le chef de daïra de Bouzeguene. Il est manifeste que toutes les issues sont fermées par ce bureaucrate.

La daira de Bouzeguene est un goulag et ses responsables ne sont que des fonctionnaires staliniens. Ils veulent tout contrôler à l’image du régime algérien fébrile et ombrageux. Le café littéraire de Bouzeguene dérange beaucoup. Ils décident de réagir et frapper fort : annuler et interdire des rencontres littéraires. L’association culturelle Tiɛwinin, organisatrice de ces rencontres littéraires, demande une autorisation en avisant d’abord l’APC de Bouzeguene puis la daira de Bouzeguene avant d’avoir l’accord final auprès de la DRAG de Tizi-Ouzou. Mais cette fois-ci, les "plantons" de la daira de Bouzeguene sortent leurs griffes en prétextant que des travaux de rénovation de peinture se feront dans l’enceinte du centre culturel de Bouzeguene.

L’association opte finalement pour la Maison de jeunes de Bouzeguene. Même scénario, même ton, un cafouillage entre la direction de la jeunesse et des sports de Tizi-Ouzou, la daira de Bouzeguene. C’est un climat d’incertitude qui règne autour de ces conférences. Une autre solution s’impose, le centre culturel de Wizgan, comme le comité de village de Wizgan est de connivence avec toutes ces institutions, ce même comité de village de Wizgan oppose un niet catégorique à la tenue de ces conférences.

La campagne électorale va bientôt démarrer avec le démarrage de la foire aux promesses et des candidats martiens qui ne connaissent même pas la région, vont défiler un soir avec une démagogie inouïe. Depuis toujours, le centre culturel de Bouzeguene est dans un état lamentable, les membres de l’association culturelle Tiɛwinin qui nettoient la grande salle avant la conférence se retrouvent dans une situation donquichottesque. La structure est une coquille vide sans responsable, sans animateurs culturels, laissée à l’abondant par les autorités locales. L’association culturelle Tiewinin veut animer les lieux, leur donner leur vocation de lieu culturel et de débat. Mais les blocages et les perturbations sont nombreux.

Kamal Daoud et Karim Akouche sont les invités du café littéraire de Bouzeguene pour cette fin du mois de mars mais le chef de daira et ses vassaux ne veulent pas du café littéraire et décident de ne pas leur accorder une autorisation. Les conférences n’auront pas lieu. Les autorités ont peur de la littérature, du débat libre. Elles veulent supprimer ce café littéraire, mais aussi elles veulent des conférences sur des thèmes aberrants, débiles parfois puérils frôlant l’abrutissement en les retranchant dans leur forteresse avec un public qui applaudit à chaque boutade. Les autorités veulent réduire au silence la culture et les hommes de culture. Ce sont des ennemis de la culture. Ils auraient mérité la cigüe pour corruption de jeunesse. Interdire des manifestations culturelles, réduire les libertés individuelles et la liberté d’expression, annihiler la culture et les hommes de culture au silence est une grave atteinte à la démocratie et aux libertés individuelles, garanties noir sur blanc par la Constitution.

Le régime algérien est désormais un régime autoritaire, dictatoriale, le classer parmi les pays les plus renfermés du monde tel la Corée du Nord et la guinée Equatoriale. Les jeunes montrent des signes d'impatience à Bouzeguène. Cet énième refus pourrait donenr lieu à des protestations.

Les forces vives et progressistes doivent agir pour que ces pratiques archaïques disparaissent avec un régime et un gouvernement obsolète, manichéen et tyrannique. Le silence d’un peuple est plus effrayant que sa colère.

A.M

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