Un rassemblement de femmes interdit à Alger, des militantes interpellées

Arrestation de féministes à Alger. Photo archives.
Arrestation de féministes à Alger. Photo archives.

Le rassemblement auquel a appelé l'association Djazaïrouna devant la Grande Poste à Alger a été interdit par les autorités à la mi-journée.

Ironie du sort ! Au moment même où Houda Feroune, la ministre de la Poste et des technologies de l'information lisait avec zèle le message du président Bouteflika en hommage aux femmes algériennes, la police procédait à l'embarquement de militantes féministes à Alger. Comme pour les étudiants pharmaciens, la police a utilisé les bus de l'ETUSA pour embarquer les féministes.

En effet, la date du 8 mars n'a pas protégé les féministres d'être interdites de se rassembler aujourd'hui à Alger. Dès le matin, les services de sécurité se sont déployés tout autour de la Grande Poste. Dès leur arrivée, les militantes de l'association ont été empêchées par la police de tenir leur rassemblement. Nous avons appris par ailleurs que certaines d'entre elles ont été interpelées.

Il manquait cette prouesse pour les autorités en place, elles l'ont faite désormais. Louer dans les salons les femmes, les embarquer dès qu'elles tentent de se rassembler dans la rue... Quel affront !

La journée du 8 mars est une réponse cinglante au double discours du pouvoir. Car on ne peut pas parler de liberté dans les salons officiels, s'enflammer du respect de la liberté d'expression et réprimer la rue et interdire toute manifestation pacifique.

Décidément, l'esbroufe, la palinodie n'étouffent pas les autorités et leurs nombreux soutiens patentés. Jusqu'à quand les autorités vont-elles systématiquement interdire toute manifestation de rue à Alger ?

La rédaction

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Commentaires (9) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

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lila laoubi

Thank you

wanissa

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