PS/France : Benoît Hamon abroge Manuel Valls

Benoît Hamon, le candidat du PS à la présidentielle
Benoît Hamon, le candidat du PS à la présidentielle

Benoît Hamon stoppe la marche de Manuel Valls vers la fonction suprême de l’État et le renvoie à sa case initiale en lui opposant le "58-41" du suffrage universel.

Le candidat du changement dans la continuité voulue par une certaine orthodoxie au plus haut niveau du Parti socialiste français (PS) n'a pas fonctionné et n'a pas pu résister à la propulsion de "l'imaginaire puissant" de Benoît Hamon. Le score est sans appel et oblige à la fois le candidat vainqueur de respecter les engagements de campagne et les ténors du statu quo au PS de devoir télécharger le logiciel du revenu universel et commencer à désinstaller celui de l'austérité de l'exécutif sortant Manu-Hollande qui n'a pas marché.

En réalisant un tel score, le vainqueur de la primaire citoyenne socialiste prend non seulement une revanche démocratique contre celui qui régnait à Matignon avec la main de fer et ne souffrant pas ses idées trop fléchées à gauche lui valant l'étiquette de frondeur pour avoir refusé de cautionner le virage libéral de François Hollande, mais met aussi fin à cinq ans de fourberies et de coups tordus qu'il n'arrêtait pas de distribuer à sa famille politique taxant de "gauches irréconciliables" celles et ceux qui critiquaient sa méthode de gouvernance à la limite autoritaire, sa politique anti-sociale et son offensive vers la présidence.

Il faut dire que pendant cinq ans, celui qui se définissait loyal et rassembleur, à condition que ça soit dans la zone "des réconciliables" ne faisait en réalité que se préparer pour la présidentielle de 2017 tout en préparant sordidement le scénario de la poussée à la sortie de François Hollande pour se proclamer en leader de la victoire contre la droite chritiano-ultra-libérale de François Fillon et l'islamo-Marinophobie, bref, en homme providentiel, celui qui est capable de faire ce qu'il n'a pas été capable de faire en cinq ans, soit rassembler la gauche qu'il a ingénieusement émiettée, baisser la courbe de chômage et supprimer le 49-3 citoyen qu'il a utilisé six fois en 3 ans.

En plaçant en tête celui qui était perçu par ses détracteurs et donneurs de leçons politiques d'un outsider pour avoir osé flécher toute à gauche et écolo sa politique économique, les électeurs de gauche ont exprimé le vœu d'en finir avec la politique de tout sécuritaire et anti-sociale menée jusque-là tout en sanctionnant le bilan du quinquennat raté de l’exécutif sortant, du moins ce qu'on peut en déduire à travers le score de 41% obtenu par Manuel Valls.

Au delà d'une volonté réelle et profonde de changement exprimé par les électeurs de gauche en accréditant Benoît Hamon d'un score confortable, il y a manifestement un vote d'adhésion à son programme politique articulant problématiques économique et écologique, progrès technologique et réorganisation sociétale, transformation de l'économie française en économie solidaire, verte et vertueuse, redéfinition de la relation au travail grâce au revenu universel, l'arrêt des endocriniens principale cause des maladies graves actuelles et des déficits de la sécurité sociale.

Tout compte fait, la victoire de Benoît Hamon est une victoire d'un projet politique clair, lucide, tourné vers "le futur désirable", une victoire des idées de gauche, une victoire d'un projet social et sociétal progressiste et respectueux de l'environnement, de la biodiversité naturelle et de la diversité sociale, une victoire des solutions alternatives à celles qui ne marchent pas mais qu'on essaie de toujours de faire marcher, une victoire des solutions durables et vraies en proposant une option pour éradiquer le mal à sa racine en interdisant les endocriniens et l'utilisation des pesticides, un contrat social respectueux des valeurs républicaines et des choix citoyens. En somme, une vraie transition vers un futur désirable et souhaitable où il y aura moins d'injustice sociale et de déni démocratique.

Omar Tarmelit

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