Algérie - Flics ripoux : 2. Le commissaire aidait à détourner 32 milliards de dinars de la BNA

Algérie - Flics ripoux : 2. Le commissaire aidait à détourner 32 milliards de dinars de la BNA

La Cour suprême a décidé de renvoyer devant les assises l’ancien chef de sûreté de la wilaya de Tipaza, Hachemi Zouai, l’ex-chef de la police judiciaire de cette même wilaya, Kalikha, et son adjoint ainsi que l’ex-directeur de la clinique de la police, (des Glycines), Sbih, poursuivis pour corruption, abus d’autorité, faux et usage de faux.

Ils sont accusés d’avoir rédigé et remis (contre de l’argent) un faux document à un banquier Achour Abderrahmane pour le blanchir de tous les faits qui lui sont reprochés (détournement de 32 milliards de dinars de la BNA) et se défendre au Maroc (où il s’est réfugié) pour éviter son extradition vers l’Algérie. Le juge d’instruction a placé l’ex-chef de la sûreté de wilaya de Tipaza, Zouai, en liberté provisoire, et l’ex-directeur de la clinique des Glycines, Sbih, sous contrôle judiciaire, alors que l’ancien commissaire de Koléa, Gherzouli, a eu un non-lieu et Kalikha, adjoint du chef de la police judiciaire, maintenu sous mandat de dépôt. Décisions qui ont fait l’objet d’un pourvoi en cassation rejeté hier par la Cour suprême, laquelle a renvoyé l’affaire devant le tribunal criminel. Pour de nombreux avocats, ce volumineux dossier, lié à des jeux de traites creuses et croisées, de chèque de cavalerie et d’escroquerie, est étroitement lié à celui du faux document (établi par les officiers de la police) du fait que ce dernier a été rédigé dans le but évident de blanchir Achour Abderrahmane des faits qui lui sont reprochés par la BNA. Pour nos interlocuteurs, les intérêts des deux affaires se rejoignent et peuvent constituer un seul dossier.

A signaler que ce scandale historique a éclaté en octobre 2005, mais en dépit de la longue instruction judiciaire, une grande partie du voile n’a pu être levée sur les importants mouvements de chèques de cavalerie, les colossaux crédits non garantis et les jeux de traites creuses et croisées qui ont saigné la BNA de 2001 jusqu’à novembre 2005. Le pot aux roses n’a pu être découvert que grâce à une lettre anonyme envoyée en octobre 2005 aux plus hautes autorités. Une plainte a été déposée par la BNA et l’instruction s’est soldée par l’inculpation de 32 personnes, dont les associés de Achour Abderrahmane, sa secrétaire et son épouse. Le juge a également inculpé les responsables des agences BNA de Bouzaréah, de Zighoud Youcef, de Cherchell, de Koléa, ainsi que l’ex-PDG de la BNA, Chikhi, son inspecteur général, le directeur régional et celui du réseau exploitation, deux commissaires aux comptes, deux experts-comptables, le directeur du service informatique pour, entre autres, association de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, faux en écriture bancaire, escroquerie et chèques sans provision. Parmi les mis en cause, 15 ont été mis sous mandat de dépôt, notamment les responsables des agences, alors que deux autres sont concernés par des mandats d’arrêt, dont un international à l’encontre de l’ex-directeur de l’agence BNA de Bouzaréah, actuellement réfugié en Grande-Bretagne. Il y a quelques jours, un avocat a été radié du barreau, après avoir été mis en cause par un des associés de Achour Abderrahmane dans une affaire de corruption. Il a été inculpé par le tribunal de Chéraga près la cour de Blida.

Source :Salima Tlemçani (EW)

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Commentaires (26) | Réagir ?

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Amar Smati

Monsieur Farouk Bougandoura, apparement vous n'avez pas compris. Dr Sbih etait sous control judiciare au debut de l'enquete et quand son innocence a ete reconnue et confirmee par la cour d'appel d'Alger, le control judiciare a ete leve et depuis il a fait l'objet d'un non lieu confirme par la cour d'appel d'Alger

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ABDYOUGHARITEN

Tout cela ne m'étonne plus, il faut remonter loin dans l'histoire d'Algérie qui a eu son lot de traitres, c'est ainsi qu'est tombé le grand Youghourta, plus proche encore Abane tué par ses soi disants fréres d'armes, ensuite l'aprés indépendance avec tous ceux qui n'ont eu que comme souci de s'en mettre plein les poches. BOUTESRIKA ou BOUTEF si vous préférez n'a t'il pas trahi son maître de l'heure (Ben Bella). AAl'heure actuelle beaucoup parmi les algériens qui ont une responsabilité (Hacha Li Maistahalche, car il existe quelque uns d'intégres) n'ont qu'un seul souci c'est de s'enrichir au plus vite. Souvenez vous lorsque que Mohamed BOUDIAF (Allah ya rahmo) devait constituert le gouvernement, il mit un temps fou ne trouvant pas de cadres intégres et compétents. Je garde en mémoire un cas qui m'avait été rapporté, c'est celui de cinq iminents scientifiques formés aux USA dans la recherche nucléaire que Boudiaf avait chargé d'enquêter sur la corruption. Comme par hasard les cinq ont été assassinés par bien évidemment le terrorisme. Par contre tous ceux qui été suspects de vols, corruption et autres sont rayonnants de bonne santé et continuent de nos jours à s'enrichir. J'aimerais savoir quand dans ce p..... de pays sera appliqué la demande comme formulé par le peuple lors des discussions sur la cxharte nationale "MIN AYNA ATAKA HADA"comment peut on expliquer cette enrichissement soudain de tous ces parven us sinon par le vol et la corruption. Je garde aussi en mémoire un des très haut responsable (colonel) de la révolution et des élections soi disants propres qui un jour à la télé dit" ANE HABAK YA CHAABI) je t'aime mon peuple et cela les larmes aux yeux. Je comprends qu'il aime le peuple quand j'ai appris qu'il avait des centaines de millions d'emprunts à la BNA de Annaba non remboursés. C'est à la page actuellement la corruption et le vol à Annaba ainisi qu'à la BNA. C'est pour s'être opposé à tous ces maux et ce qu'ils ont enfantés, notamment le terrorisme, que le pouvoir a fait taire le Matin et emprisonné son directeur BENCHICOU. Je remarque aussi que les deux livres de Benchicou rencontrent beaucoup de succés ce qui est normal et je pense que ils doivent être traduits en langue arabe pour étendre le champ des lecteurs, beaucoup de nos jeunes sont arabisés et ne manie pas bien la langue de Voltaire. Le livre reste une arme redoutable pour dénoncer cette pourriture. Faites les circuler sous le manteau ceux qui ont eu la chance de les acquérir. Dans l'affaire des flics ripoux, je ne suis pas étonné par l'attitude de Zerhouni de contredire son DGSN, nous sommes habitué à cela, rappelez vous de l'affaire de Massinissa Guermah ALLAH YA RAHMO, qu'il avait accusé d'être un voyou, ce qui fit réagir la population de kabylie, le reste tout le monde le connait. A tous ceux qui en doutent encore, j'ai eu le privilége de rencontrer Mohamed BOUDIAF à Alger au cours d'une occasion de travail. A l'issue de la visite, il me remercia et me tappota sur la tête en me disant "YATEK ESSAHA, MOUSTAKBAL AL DJAZAIR FI YADIKOUM YA CHOUBBANE" n'étant plus jeune j'aimerais transmettre cette recommandation de BOUDIAF à tous les jeunes algériens pour qu'ils prennent conscience que l'avenir c'est eux edt c'est pour eux.

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