Affaire Hasseni : Alger dénonce la partialité de la justice française et profère des menaces voilées

Affaire Hasseni :  Alger dénonce la partialité de la justice française et profère des menaces voilées

Les autorités algériennes se sont exprimées aujourd'hui sur l'affaire Hasseni par le biais de l'agence officielle APS qui cite des "sources diplomatiques à Paris". Ces dernières ont regretté jeudi le fait qu'"aucune évolution perceptible n'eut été enregistrée" depuis un mois et demi dans l'affaire du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, placé sous contrôle judiciaire, depuis le 14 août dernier après son interpellation à l'aéroport de Marseille.

"M. Hasseni s'est conformé à la justice française en se soumettant aux tests d'ADN et de la graphologie. Toutes les pièces fournies prouvant son innocence ont été rejetées par le juge Baudoin Thouvenot, chargé du dossier", ont souligné les mêmes sources qui ont ajouté que "c'est une machine judiciaire qui a été mise en branle et qui veut obligatoirement un coupable, alors que M. Hasseni est innocent".

"Les deux notes verbales de notre ambassade, adressées au ministère français des Affaires étrangères, les 14 et 19 août dernier, ainsi que la démarche officielle entreprise le 11 septembre dernier par l'ambassadeur d'Algérie à Paris auprès du secrétaire général du Quai d'Orsay, n'ont eu aucune réponse", précisent-elles, soulignant que "les autorités algériennes avaient fait preuve d'une certaine discrétion et de prudence pour ne pas gêner la procédure judiciaire".

"Elles ont continué à observer l'évolution du dossier en déclarant, par la voix du porte-parole du gouvernement, que l'incident était regrettable et espérant que le diplomate algérien sera innocenté et rétabli dans ses droits", ont rappelé les mêmes sources diplomatiques.

Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a eu un premier entretien, en septembre dernier, avec son homologue français, lors d'une visite privée à Paris, rappelle-t-on. Au lendemain de la confirmation du verdict par la chambre d'instruction pour le maintien de la mise en examen du diplomate algérien, M. Medelci avait rencontré, le 15 octobre, le chef de la diplomatie française pour lui exprimer "la grande préoccupation du gouvernement algérien devant cette affaire qui a pris une tournure inquiétante vis-à-vis du diplomate algérien, malgré des preuves d'erreur sur la personne qu'il a présentées".

Les sources diplomatiques à Paris ont également rappelé que M. Medelci a également, à cette occasion, exprimé "l'étonnement" des autorités algériennes "devant la lenteur excessive de la justice française", tout en dénonçant "la campagne médiatico-politique déclenchée sciemment au tour de cette affaire"

"Depuis le 15 octobre dernier à ce jour, le dossier n'a pas connu d'évolution significative", ont constaté les mêmes sources diplomatiques, tout en regrettant "la tournure qu'a prise cette affaire, malgré les signes de bonne volonté donnés jusque-là pour ne pas envenimer les bonnes relations entre les deux pays".

Celles-ci sont convaincues que "la justice française a fait preuve d'une attitude de deux poids, deux mesures concernant l'affaire de M. Hasseni", rappelant que l'argument de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance de la justice, invoqué par les autorités françaises, "ne tient pas route", au regard de précédentes affaires judiciaires dans lesquelles les autorités politiques françaises ont intervenu pour trouver une issue rapide.

Dans ce contexte, les mêmes sources ont rappelé l'affaire des membres de l'association "Arche de Zoé", jugés au Tchad pour enlèvement d'enfants, ou encore de l'affaire de la Rwandaise Rose Kabuye, extradée d'Allemagne vers la France, après l'émission par la justice française de mandats d'arrêts internationaux contre des proches du président rwandais.

Pour cette dernière affaire, rappellent les sources diplomatiques à Paris, le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, avait déclaré que "l'accusée pourra avoir accès au dossier et, grâce à ses avocats, dissiper ces énormes malentendus".

Les mêmes sources diplomatiques ont réaffirmé leur "conviction de l'innocence de M. Hasseni" et espèrent "un dénouement rapide qui déculpabilise le diplomate et ce dans le souci de préserver les bonnes relations entre les deux pays".

Source : APS

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Commentaires (19) | Réagir ?

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Jugurtha

De 2 choses l'une

1) Soit les gens qui soutiennent les démarches de la mafia au pouvoir en font partie ou profitent d'une manière ou d'une autre

2) soit ils sont aliénés, résultat de la médocre école et une TV à sens unique surtout depuis l'arrivée du petit dictateur Boutesrika

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samira

notre ministre de la misère national ose parler de l'inculpation de hasseni en France alors que des milliers d'algériens sont traités d'une manière discriminatoire au niveau des préfectures, au lieu de s'occuper de tout ça, t'es débranché de la réalité, tes déclarations c un non événement que ce soi en France ou en Algérie, occupes toi bien de la pauvreté, des nécessiteux et orphelins au lieu de fuir la vérité pour s'occuper de la défense d'un accusé.

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