Amar Ezzahi s'est éteint à Alger (Vidéo)

Amar Ezzahi, l'immense chanteur chaabi.
Amar Ezzahi, l'immense chanteur chaabi.

Le maître du chaabi, né en Haute Kabylie, Amar Ezzahi, de son vrai nom Amar Ait Zaï, s'est tu en silence. Il restera éternel pour les fans du chaabi qui ont su l'apprécier et se réjouir à écouter ses morceaux musicaux d'ontologie.

L'un des maîtres de la chanson chaâbi, Amar Ezzahi, 75 ans, est décédé mercredi après midi à son domicile à Alger, a-t-on appris auprès de son entourage, annonce l'APS. Le célèbre interprète du chaâbi avait été hospitalisé en septembre dernier à Alger pour un malaise.

Amar Ezzahi est né le 1er janvier 1941 à Ighil Bouammar, commune d'Ain El Hammam à Tizi Ouzou. Ce même village a donné un autre monument : Lounis Aït Menguellet. Amar Ezzahi a débuté sa carrière dans le chaâbi et le hawzi de Tlemcen dans les années 1960, après l'indépendance. Son premier enregistrement date de 1968.

Depuis plusieurs jours, Amar Ezzahi attendait d'être transféré dans un établissement hospitalier spécialisé à l'étranger. Le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi s'était même déplacé pour le lui certifié sur ordre dit-on d'Abdelaziz Bouteflika. En vain.

L'artiste s'est éteint humble comme les humbles qu'il a toujours côtoyés. Le sort était jeté et les autorités n'auront pas su intervenir à temps.

L'auteur d'"El Maknassia" était à lui seul un style inégalable, une manière de vivre son art, une voix et une interprétation que personne ne pouvait pasticher. N'était pas Ezzahi qui voulait !

Amar comme l'appelait ses fans fréquentait le café El Kawakib à Alger. Réservé, mais grand maître en diable, il avait toujours refusé les honneurs et les lumières, préférant chanter dans les fêtes familiales. Sa dernière apparition dans une grande de spectacle a été à la salle Ibn Khaldoun, cela remonte au 8 février 1987.

L.M.A

Lire aussi : Amar Ezzahi: le patrimoine musical de la légende du chaâbi en version 2.0

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Amar Ezzahi chante :

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Commentaires (3) | Réagir ?

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haroun hamel

allah yarhmek, Amimar, tu as toujours vécu humblement et tu resteras toujours dans le cœur des Algérois. C'est une bougie, qui animée dans la joie beaucoup de fêtes traditionnelles à Alger. Aujourd'hui elle s'est éteint.

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Atala Atlale

C 'est triste la mort, la mort d'un artiste ! Une vie durant il partage nos peines, nos joies nos illusions, une chanson réveille nos amours passées ou présentes, chacune de ses paroles ravive nos blessures, ou au contraire les panse.

Une soirée sur une terrasse au mode d'un istikhbar, zidane ou sihli nous sommes bercés et résistons difficilement à l'envie de fumer, les yeux perdus au loin, sollicitant nos tranches de vie d'adolescents, en acceptant avec philosophie les rigueurs de la vieillesse. Zahi rejoint El Anka, Guerouabi, et d'autres comme Mrizek, Hsissen.

Chaque génération a son idole, elle le suit dans ces concerts, ces soirées, dans un coin de café, une demeure humble, populaire ou riche. Les pauvres comme les riches ne peuvent échapper à l'engouement de ces grands artistes qui aujourd'hui peuplent nos mémoires en nous rappelant que la vie est comme une fleur, elle se fane puis meurt.

Mais nos artistes ne meurent pas ils sont vivants dans nos coeurs.

L'émotion m'étreint à l'évocation de ces grands artistes aujourd'hui disparus. Je prie Dieu de les accueillir en son vaste Paradis et présente à sa familles mes sincères condoléances

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