Deux soldats et un civil égorgés dimanche sur une route de Ain Defla
Un groupe terroriste a dressé un faux barrage de commettre un acte particulièrement barbare en égorgeant deux soldats et un civil.
Les faits d'abord. Ils se sont produits dimanche après midi sur une route qui passe Djebel Ellouh et relie Oued El Djemaa et Aghbal, à l'est de la commune de Tarik-Ibn-Ziad. Le véhicule à son bord le chauffeur et deux soldats en civil roulait normalement quand le chauffeur a été obligé de s'arrêter net en découvrant un arbre barrant la route de tout son long. Selon Le Soir d'Algérie, les occupants du véhicule essuient des tirs nourris d’armes automatiques. Ils seront blessés, puis achevées à l’arme blanche.
L’acte en lui-même a jeté l’effroi parmi la population. Car ils replongent les Algériens dans les sombres années 1990. L'égorgement, les décapitations et enlèvements rappellent les tristes pratiques des Groupes islamiques armés (GIA) qui ont longtemps terrorisé villes et campagnes algériennes. Pourtant, les autorités se sont employées depuis déjà plusieurs années à assurer que le terrorisme est résiduel. Voire vaincu. Ahmed Ouyahia, du temps où il était premier ministre, avait même parlé du dernier quart d’heure. En haut lieu, la loi sur la concorde civile a imposé le silence aux uns et aux autres remisant de fait l’inextinguible douleur des violences subies dans le non-dit voire l'interdit. Mais y avait-il matère à le croire ?
Il y a à peine une semaine, Ahmed Gaid Salah, vice-ministre de la Défense, déclarait à Bechar que l’Armée est sur le point de "venir à bout définitivement du terrorisme".
Il est vrai que l’ANP réalise chaque semaine d’importantes opérations antiterroristes qui se soldent par l’élimination de terroristes et la récupération d’impressionnantes quantités d’armes. Cependant, la multiplication des ratissages et autres opérations prouvent si besoin que la menace terroriste est toujours présente. Et que même très amoindris ces groupes terroristes sont à même encore de mener des actions. A preuve, il y a quelques semaines, une jeune policier a été assassiné en plein Constantine et son arme récupérée par ses tueurs.
Mais alors que signifie ce faux barrage ? Veut-on replonger la population dans la peur ou serait-ce l'ignoble acte d'un groupe qui veut signer sa présence ? Même si l'on ignore le fin mot de ces assassinats, il y a lieu de croire que le terrorisme n'est pas encore vaincu et n'importe quel "résidu" est malheureusement capable de faire très mal.
L.M.A.
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