Cette mésaventure, des Verts avec des individualités reconnues de haut niveau et performantes dans leurs clubs respectifs, est à mettre sur le compte de la FAF, qui ne cesse de cafouiller et de bricoler avec un amateurisme de débutant. A preuve, elle a consommé trois entraîneurs dans une courte période cruciale.

Dans ses recherches de la perle rare à l’étranger, M. Raouraoua, malgré ses promesses, de ramener des techniciens performants avec des connaissances du monde footballistique, de surcroît africaines, engage des entraîneurs inexpérimentés et sans considération même dans leurs propres pays. Le résultat appréhendé au Nigeria, justifie cette appréciation et se passe de tout commentaire.

Malgré la longévité de ce dernier à la tête de la FAF, où il est censé acquérir des connaissances dans la gestion du département sportif, il ne cesse de reproduire les mêmes erreurs.

Par manque de transparence et de responsabilités, les recrutés techniciens étrangers, parfois, n’ont même le temps de souffler et de s’accommoder à l’environnement de l’Algérie, que M. Raouraoua leur impose déjà une doctrine qui leur est étrangère et révolue, propre à la gestion du système politique en place.

Par ce comportement d’un manque de professionnalisme moderne et de crédibilité, notre pays est étiqueté à juste titre dans le monde footballistique comme étant un pays qui fait peu cas des entraîneurs étrangers. C’est pour cette raison avérée que les techniciens de renommée mondiale évitent l’Algérie pour ne pas salir leur réputation.

L'instabilité à la Direction technique avec la valse des entraîneurs est l'une des raisons de cette débacle. Il n’est un secret pour personne qu’un très grand nombre de responsables dans tous les secteurs confondus, a un déficit de connaissances dans les domaines qu’ils exercent, parce que ces messieurs et dames sont parachutés à des postes par népotisme politique et par allégeance aux potentats de la régence. Grassement rémunérés, mais sans rendement, ils pratiquent la duplicité et l’incurie pour leur commodité. Ce qui en résulte ? Des institutions gangrenées par l'incompétence et des entraîneurs de seconde main, engagés au pied levé pour de contrat très courts.

Y a-t-il un manque d’entraîneurs en Algérie ? Le ministère des Sports et la FAF ont des budgets colossaux, dépensent sans compter, pourquoi il n’y a pas d’infrastructures de formation pour entraîneurs de qualité et pour les jeunes talentueux dans toutes les compétitions sportives, afin de sortir de ce marasme au moins dans le domaine sportif et pouvoir rendre au peuple une once de son prestige devant les nations du monde.

Jusqu'à quand doit-on continuer à importer entraîneurs et joueurs comme au demeurant tout le reste ?

Ali Bendifallah