Scandale des hélicoptères Caracal: coup de froid entre Paris-Varsovie

L'hélicoptère Caracal.
L'hélicoptère Caracal.

Rien ne va plus entre la France et la Pologne après le changement de braquet de Varsovie concernant l’achat de 50 hélicoptères Caracal. Coût ? 2,53 milliards d’euros.

Suite à la rupture d’un important contrat par la Pologne, le patron d’Airbus Group affirme avoir été «mené en bateau» et le président français reporte une visite en Pologne. Les ministres polonais et français des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski et Jean-Marc Ayrault, ont évoqué par téléphone la coopération bilatérale, notamment l'arrêt des négociations sur l'achat par Varsovie de 50 hélicoptères Caracal d'Airbus, communique le ministère des Affaires étrangères de Pologne. «Les chefs de la diplomatie polonaise et française ont discuté de la coopération bilatérale en cours. Les ministres ont notamment évoqué l'annulation de l'appel d'offres portant sur l'achat d'hélicoptères multi-rôles pour l'armée polonaise», a déclaré le porte-parole du ministère polonais Rafal Sobczak Il a ajouté que MM. Waszczykowski et Ayrault envisageaient de tenir prochainement à Varsovie des consultations conjointes.

Le 4 octobre, le ministère polonais du Développement a annoncé le rejet du contrat d'achat de 50 hélicoptères français Caracal d'Airbus pour 2,53 milliards d'euros en déclarant que l'offre du fournisseur n'assurait pas dûment l'intérêt économique et la sécurité de l'Etat polonais. Le président français, François Hollande, a reporté ce vendredi une visite prévue le 13 octobre en Pologne après la décision polonaise de rompre les négociations avec l'avionneur européen Airbus sur le contrat d'hélicoptères. De son côté, le patron d'Airbus Group, Tom Enders, a violemment fustigé Varsovie mardi, estimant avoir "l'impression d'avoir été menés en bateau pendant des mois par l'actuel gouvernement polonais" conservateur. "Nous allons demander réparation", a-t-il indiqué dans une déclaration.

Tom Enders avait à l'esprit l'américain Lockheed Martin, qui avait participé à l'appel d'offres remporté par Airbus, mais auprès duquel le gouvernement polonais va finalement acheter des hélicoptères Black Hawk pour équiper ses forces spéciales. Cette annonce a été faite lundi par Varsovie, soit moins d'une semaine après la rupture des négociations avec Airbus.

"Dès cette semaine, nous allons ouvrir une phase d'entretiens […]. Avant même la fin de l’année, les premiers appareils de ce type seront livrés aux forces spéciales pour leur permettre de s’exercer", a confirmé le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewicz, lors d’un point de presse à l’issue d’une rencontre avec la direction des usines PZL Mielec (sud-est), qui appartiennent à Lockheed Martin.

Avec Sputniknews

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Commentaires (1) | Réagir ?

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mhand said

peut etre que vous n avez pas donne assez de bakchiche aux responsables polonais !.