Crise au CHU de Batna : un professeur en gynécologie cible de l'administration

Le professeur Bouaroudj Mohamed
Le professeur Bouaroudj Mohamed

Le centre hospitalier universitaire (CHU) de Batna prend en charge une couverture sanitaire d'une importante population, soit plus de six wilayas y compris toutes les wilayas du Sud. Notamment dans certaines spécialités de pointe, comme pour le secteur de la gynécologie qui dispose actuellement d'un seul professeur qui fait office de formateur.

Mais que se passe-t-il au CHU de Batna. Pourquoi donc l'administration en veut au professeur en gynécologie Mohamed Bouaroudj ? Pourtant il est très estimé, selon plusieurs témoignages recueillis ! En quoi gêne-t-il pour que des administratifs veuillent le pousser à la porte de l'hôpital. Il est difficile de comprendre les agissement de la direction de ce CHU quand on sait que dans d'autres wilayas on chouchoute médecins et praticiens.

Mohamed Bouaroudj a été installé comme professeur et chef de service à la maternité Meriem-Boutoura à Batna depuis quelques années. Ce professeur a rencontré plusieurs difficultés par une bonne partie de personnel de son administration. A l'exemple de ce responsable administratif qui l'avait poursuivi en justice. La raison ? Ce professeur avait interdit à ce responsable de pénétrer sans la tenue de protection et sans autorisation dans le bloc opératoire. Le ton est monté entre les deux hommes. Certains prospos lâchés par ce responsable éconduits auraient été à la limite de l'insulte. "Tu n'es pas chez toi !!", lui a-t-il lancé.

Cette interdiction n'a pas plu à notre responsable qui est allé se plaindre au directeur. Mais sans suite. Ce professeur nous a confié uqe des malades ont été hospitalisés dans son service sans qu'il soit consulté encore moins qu'il donne son avis. Cet agissement a fait déborder le vase.

En colère, le professeur de gynécologie avait pris congé. L'administration de la maternité n'a même pas prit la peine de le soutenir. Pire, le responsable de la maternité a montré une certaine satisfaction de le voir partir en disant clairement que la maternité de Batna n'a besoin ni de profs ni de résidentes.

Une réunion a été tenue par le syndicat des médecins eu lieu dans l'après midi de mardi à la faculté de médecine. Cette rencontre par les membres du syndicat a été présidée par le professeur Boujouref (traumatologue). Plus d'une quinzaine de professeurs, toutes spécialités confondues, plusieurs maitres assistants, médecins et l'ensemble des résidentes, sans oublier les 250 étudiants en médecine qui avaient déjà organisé un sit-in dans la cours de la faculté pour apporter leur soutien au professeur Bouaroudj Mohamed.

Plusieurs intervenants ont soulevé les problèmes souvent rencontrés par la mauvaise gestion de quelques responsables administratifs, d'autres sont intervenus pour dénoncer le mauvais traitement imposé par quelques autres responsables administratifs aussi. Et surtout l'ingérence et l'incompétence des quelques responsables de l'administration, a-t-on appris auprès des professeurs et maitres assistants en médecine.

Il est à savoir qu'une pétition appelant au soutien au professeur Bouaroudj a réuni plus de 500 signatures. Ils revendiquent le maintien du professeur en gynécologie Bouaroudj Mohamed dans la faculté de medecine à Batna.

La fin de la réunion a été ponctuée par un standing-ovation au professeur.

Abdelmadjid Benyahia

Les étudiants en médecine soutiennent le professeur.

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Commentaires (3) | Réagir ?

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logique logique

tant que les médiocres et corrompu (e) s tiennent l 'administration Algérienne en otage l'Algérie recule au lieu d'avancer. je suis musulman convaincu et pratiquant mais je suis contre le fait de mêler religion et politique !les pseudos musulmans ont détruit la démocratie et continuent par la même occasion à s’autodétruire et détruire toute l’Algérie et son peuple. laisser place aux compétences pour construire ce pays car la mondialisation ne pardonne pas!!!!

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Massine Ait Ameur

Tout mon support a ce professeur qui ne voulait que faire son travail dans les normes de l'etique medicale. D'un autre cote en voyant nos etudiantes Chaouis avec un machin sur la tete on voit que les islamistes ont fait du bon travail dans la region; terrible realite.

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Caton L'ancien

D'accord avec vous, "Tout mon support... "?; vous vouliez dire "mon soutien", je suppose.