Une commission ministérielle pour une… pelouse à Alger

Pourquoi n'arrive-t-on pas à entretenir la pelouse du 5-Juillet ? Photo Louiza A./Liberté
Pourquoi n'arrive-t-on pas à entretenir la pelouse du 5-Juillet ? Photo Louiza A./Liberté

Y a-t-il un agronome en Algérie ? Il y en a plus d’un, répondront en chœur les Algériens à cette question, mais alors pourquoi a-t-on désigné une commission ministérielle pour se pencher sur un problème de champignon dans la pelouse du stade du 5-Juillet à Alger ?

Décidément, l’agriculture algérienne se porte mal, très mal même, au vu de ses résultats plus que médiocres. Ainsi, au problème du blé qu’on ne sait toujours pas produire, du moins en quantité suffisante, est venu s’ajouter un autre, celui de l’entretien du gazon.

Généralement, c’est une société spécialisée qui pose la pelouse dans un stade, et c’est à la même société de former le personnel appelé à entretenir cette pelouse. C’est la règle ! Mais allez savoir pourquoi les responsables du stade du 5-Juillet dérogent à cette règle !

Pourtant, poser une pelouse dans un stade et l’entretenir est à la portée du premier technicien agronome spécialisé en espaces verts. D’ailleurs, plusieurs pelouses à travers le pays sont l’œuvre de techniciens algériens.

Vers la fin des années 1990, par exemple, la pelouse du stade de Boumerdès était de l’avis de tous ceux qui l’ont foulée l’une des meilleures, pour ne pas dire la meilleure d’Algérie. Elle a été posée par une société algérienne et était entretenue par trois agents, dont un chef, qui logeaient dans une chambre aménagée sous la tribune d’honneur du stade.

Il est déjà loin ce temps de la simplicité, ce temps où un ingénieur ou un technicien agronome pouvait s’occuper convenablement d’une pelouse, où quelle se trouve. Place maintenant aux arrivistes qui, pour un oui ou un non, désignent une commission !

En tout cas, ce n’est sûrement pas demain la veille qu’on mettra fin aux contradictions chez nous. Des exemples ? On a une excellente pelouse au stade Tchaker de Blida, et une en piteux état à moins de 50 km de là. On produit des pastèques, des tomates, des pommes, etc., en grandes quantités, de bonne qualité, et à des prix très abordables, mais on continue toujours d’importer du blé et avoir du mal à entretenir la pelouse du plus grand stade d’Algérie. C’est à ne rien comprendre !

Ahcène Bettahar


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Commentaires (2) | Réagir ?

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lila laoubi

Thank you very nice website

wanissa

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Massine Ait Ameur

Les ecoles d'agronomie produisent des illetres en agronomie!