Sur ordre du wali, la gendarmerie réprime un rassemblement à l'est de M'sila

Le jeune Belaribi brûlé par une bombe lacrymogène sur la gauche. Et à droite Layachi Amroun, membre de la LADDH.
Le jeune Belaribi brûlé par une bombe lacrymogène sur la gauche. Et à droite Layachi Amroun, membre de la LADDH.

Des éléments de la gendarmerie ont sévi férocement, jeudi 15 septembre, au village El-Ghil, commune de El-Maayid distante de 30 km à l'est de la wilaya de Msila.

En effet le 06 septembre, quelque 200 citoyens de ladite commune ont observé un rassemblement pacifique pour demander aux autorités locales de tenir leur promesse qui consiste à la mise en place du gaz de ville, selon des éléments d'informations obtenus auprès de la LADDH. Les habitants se souviennent que les autorités locales leurs avaient promis ce précieux gaz de ville en …2009. Sept ans plus tard, ils n’ont rien vu venir. Pire, une localité proche en a été bénéficiaire en 2012 sans qu’El Ghil n’en soit concerné, ce qui a mis les habitants en rogne.

En colère les manifestants ont procédé à la fermeture du siège de la commune. Promesse faite au village de quatre mille habitants de leur fournir le gaz de ville.

Les protestataires entrent alors dans une série de dialogues avec le président de l’assemblée communale et le chef de daïra qui a transmis un rapport au wali l'informant du désir des citoyens de le rencontrer au siège de la commune pour lui exposer le problème. Ayant appris la fermeture du siège de l’APC, le wali de M’sila exige sa réouverture et de mettre un terme à la manifestation. En contrepartie, le wali accepte de recevoir au siège de la wilaya une délégation de dix représentants pour ouvrir le dialogue.

Seulement les événements tournent autrement. Le 14 septembre 3016 à 16 heures, 150 éléments des forces anti-émeutes sont envoyés pour encercler les lieux. Le lendemain à 8h30, les gendarmes tirent des gaz lacrymogènes contre les citoyens protestataires. Suffocations, cris, larmes et colère... Certaines bombes ont atterri dans l'école primaire Émir-Abdelkader voisine de la mairie où plusieurs enfants ont été asphyxiés. Enseignants et parents ont vu des enfants suffocants sous les gaz et s’évanouir dans leurs classes.

Cette intervention violente a fait six blessés dont deux grièvement : Seraiche Salah (35 ans), passait là par hasard, soutient-on dans la localité. Et Belaribi Abderraouf (20 ans) a reçu une bombe lacrymogène dans le dos lui causant de sérieuses brûlures. Dans la foulée de cette offensive des gendarmes, 15 citoyens ont été arrêtés.

Le bureau de la Ligue algérienne des droit de l’homme (aile Benissad) dénonce "le comportement irresponsable et incivique du wali de Msila pour traiter des préoccupations des citoyens". Elle pointe la réaction du wali qui a ordonné une intervention des gendarmes. La LADDH s’élève contre "cette intervention violente des gendarmes et l'utilisation de bombes lacrymogènes touchant les élèves de l'école primaire voisine du sit-in" et "demande au ministre de l'Intérieur et des collectivités locales et au ministre de la justice et garde des sceaux, de relâcher les 15 citoyens arrêtés et d'ouvrir une enquête sur le comportement du wali de Msila".

Sofiane Ayache

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Commentaires (11) | Réagir ?

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lila laoubi

merci

wanissa

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deradji nair

Mon cher si vous prenez comme modèle les pays européens, les USA et la Grande Bretagne quand à la liberté individuelle, leur peuples n'ont jamais détruits les biens de leur pays lors des manifestations ni fermer des routes et des blessés étaient meme évacués lors des grands affrontement. El Assa limen Assa comme dit l'adage et le jour où ce peuple comprendra qyue cet état est la leur mais pas celle du Bailik, que les feux rouges qu'ils cassent, les batiments qu'ils détruisent les administrations qu'ils occupent et en détruisent leurs propres papiers qui sont les leurs alors en ce peuple je vois encore l'images des indigènes dont j'en suis le premier hélas.

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