Front Line Defenders dénonce la condamnation du militant Slimane Bouhafs

Slimane Bouhafs et ses enfants
Slimane Bouhafs et ses enfants

Le défenseur des droits humains Slimane Bouhafs condamné à cinq ans d'emprisonnement. Dans le communiqué suivant, l'ONG Front Line Defenders

Le 7 août 2016, le Tribunal de première instance d'Ath Warthilane à Sétif a condamné le défenseur des droits humains M. Slimane Bouhafs à la peine d'emprisonnement maximale de cinq ans et une amende de 100 000 DA (€ 820,00) sur des accusations d'outrage à la religion de l'État et au prophète. Il est en détention à la prison de Sétif depuis son arrestation le 31 juillet 2016.

Slimane Bouhafs est un défenseur des droits humains algérien plaidant pour la liberté d'expression et de la démocratie en Algérie à travers les médias sociaux. Il est membre du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), qui soutient le droit à l'autodétermination du peuple kabyle. Il est aussi le président de la Coordination St. Augustine des Chrétiens en Algérie qui défend les droits des minorités et la liberté de religion dans le pays.

Le 7 août 2016, Slimane Bouhafs a reçu une peine d'emprisonnement de cinq ans et d'une amende par le Tribunal de première instance d'Ath Warthilane. Il a été reconnu coupable, en vertu de l'article 144 bis 2 du Code pénal algérien, d'insulte à la religion de l'État et au prophète sur les médias sociaux, qui est une accusation passible d'un maximum de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 50.000 DA à 100.000 DA (410.00 € - € 820,00). Sa peine représente la peine maximale pour la charge. Slimane Bouhafs prévoit de faire appel à la condamnation.

Il a été arrêté le 31 juillet 2016 près de sa maison à Bouandes par les autorités algériennes et amené devant le parquet sans avoir accès à un avocat. Il a été placé en détention dans la prison de Sétif où il a commencé une grève de faim pour protester contre sa détention arbitraire. Son état de santé s'est gravement détérioré en raison d'une condition médicale latente.

Front Line Defenders condamne fermement la condamnation lourde de Slimane Bouhafs et estime que les procédures en cours contre lui sont uniquement motivées par son activité pacifique pour la promotion et la protection de la liberté de conscience en Algérie.

Front Line Defenders exhorte les autorités algériennes à:

1. Procéder à la libération immédiate de Slimane Bouhafs et annuler la sentence prononcée contre lui;

2. Garantir en toutes circonstances que tous les défenseurs des droits humains en Algérie sont en mesure de mener à bien leurs activités légitimes de défense des droits humains, à l'échelle nationale et internationale, sans crainte de représailles et libre de toutes restrictions, y compris le harcèlement judiciaire.

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