Obama - Bouteflika : la leçon de l'histoire

Obama - Bouteflika : la leçon de l'histoire

L'histoire retiendra que Barack Obama, 47 ans, devint le premier Noir élu président des Etats-Unis la semaine où, en Algérie, le commandant Abdelaziz Bouteflika, 72 ans, viola la Constitution pour rester au pouvoir.
L'histoire retiendra que ce fut le soir de nos impuissances...
Même l'Amérique avait changé de mains !
Même l'Amérique avait brisé ses chaînes vieilles de 6 siècles : un Noir président !
L'Amérique, mais pas l'Algérie...
Les Blancs, Bush ou McCain, peuvent s'incliner devant l'alternance, mais pas la caste vieillissante qui prit le pouvoir en 1962 en Algérie pour ne jamais plus le rendre.
Un demi-siècle...
Aux Etats-Unis, les Noirs ont commencé à jouir de leurs droits civiques il y a moins d'un demi-siècle !
L'Algérie aussi est indépendante depuis moins d'un demi-siècle.
Aux Etats-Unis, les Noirs ne jouissent vraiment de leurs droits civiques que depuis moins d'un demi-siècle MAIS cela a suffi pour qu'Obama devienne le premier Noir élu président des Etats-Unis !
L'Algérie est indépendante depuis un demi-siècle, MAIS les nouvelles générations y restent exclues.
L'histoire retiendra que Barack Obama, 47 ans, devint le premier Noir élu président des Etats-Unis la semaine où, en Algérie, le président Abdelaziz Bouteflika, 72 ans, viola la Constitution pour rester au pouvoir.
Obama est né le 4 août 1961, l'année où le capitaine Bouteflika négociait - déjà- pour le compte de l'armée des frontières, le renversement du GPRA et planifiait le putsch fatidique.
Obama est le jeune président de la nouvelle génération. Dans un pays où les Noirs ne jouissent vraiment de leurs droits civiques que depuis moins d'un demi-siècle, le candidat démocrate a effectué un chemin extraordinaire et incarne le visage d'une Amérique rajeunie et en paix avec elle-même, l'incarnation du rêve du militant des droits civiques Martin Luther King .
Bouteflika est le vieux président qui fait fuir la nouvelle génération sur des barques incertaines. Bouteflika incarne le désespoir.
Barack Obama est sorti de l'anonymat un soir de juillet 2004, l'année où Bouteflika attaquait son deuxième mandat.
Barack Obama devint président un soir de novembre 2008, l'année où Bouteflika assura son troisième mandat.
L'histoire retiendra que ce fut le soir de nos impuissances...
Et peut-être aussi le soir où nous sûmes, enfin, notre chemin.

M.B.

Plus d'articles de : Chroniques

Commentaires (111) | Réagir ?

avatar
saoudi s...r

le futur appartient a ceux qui croient a leurs réves. un principe adopter par le gouvernement algerien dés 1999

avatar
Saladin

"Des jeux et du pain", c'est ce que les empereurs romains offrirent à la populace pour faire passer le goût amère que laissa le renversement de la République. Plusieurs siècles plus tard, il est cocasse (et extrêmement triste) de voir que les choses n'ont guère changé. Abdel, je suis moi aussi algérien et je tient a te dire que tous les métros du monde, tous les tramway et tous les satellites ne valent pas la liberté et l'indépendance. Accepté d'être acheté à coups de joujoux et de subterfuges c'est trahir la mémoire de nos ancêtres morts pour ce pays que nous aimons tous. Que vaut un métro sans la liberté de m'exprimer, que vaut un satellite si son seul but est de transmettre la propagande officielle... je vais te le dire Abdel, ça ne vaut rien. Mon dernière argument sera de dire que les logements et autres projets réalisés en Algérie, a ma connaissance ce n'est pas le magnanime fakhamatouhou el-Rais qui les a financé. Les ressources de l'Algérie n'appartiennent pas a M. Bouteflika. il n'en est que le gardien (illégitime si tu veux mon avis). Alors qu'on ne me fasse pas la leçon sur la bonté du président, certains hommes naissent pour être des moutons et d'autre des loups, la seul chose que nous demandons (nous algériens républicains et démocrates) c'est de pouvoir choisir notre berger...

Al-salam alikoum.

visualisation: 2 / 111