Libye: la compagnie nationale pétrolière s'apprête à reprendre les exportations

Un secteur à l'arrêt à cause de divergences politiques et d'attaques jihadistes
Un secteur à l'arrêt à cause de divergences politiques et d'attaques jihadistes

La compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé qu'elle s'apprêtait à reprendre les exportations de brut, à l'arrêt depuis plusieurs mois à cause de divergences politiques et d'attaques jihadistes, après un accord pour la réouverture de deux terminaux pétroliers.

"Nous allons commencer les travaux (....) pour la reprise des exportations depuis les ports qui étaient fermés et des champs pétroliers qui les approvisionnent", a indiqué dimanche dans un communiqué la NOC, évoquant la réhabilitation des installations endommagées et le retour progressif de la main d'oeuvre.

La semaine dernière, les Gardes des installations pétrolières (GIP) avaient annoncé la réouverture de deux terminaux pétroliers principaux au terme d'un accord avec le gouvernement d'union nationale (GNA).

Les terminaux de Ras Lanouf et d'al-Sedra, d'une capacité respective de 200.000 barils par jour et de 500.000 b/j, sont fermés depuis janvier, leurs réservoirs ayant pris feu à cause d'attaques du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Selon la NOC, le GNA a décidé de libérer des fonds pour permettre à la compagnie pétrolière d'élever progressivement le niveau de production pour atteindre environ 900.000 b/j fin 2016.

Le secteur énergétique, principale source de revenu pour les Libyens, est géré par la NOC qui s'est scindée en deux branches, la principale basée dans la capitale, ralliée au GNA et sa rivale installée dans l'est. Elle demeure proche d'un exécutif parallèle bénéficiant de la confiance d'un Parlement qui refuse toujours de céder le pouvoir au gouvernement de Tripoli reconnu par la communauté internationale.

Lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP mardi, Nagi al-Maghrabi, patron de la NOC rivale, a rejeté l'accord conclu entre le GNA et les GIP. "Nous n'accepterons pas que le pétrole soit exporté dans ces conditions (...) tant qu'il n'y aura pas de garanties pour la distribution équitable des revenus, et l'assurance que les fonds ne tombent pas aux mains des milices", a-t-il déclaré.

La production pétrolière de la Libye, qui dispose des réserves pétrolières les plus importantes d'Afrique estimées à 48 milliards de barils, est passée de 1,5 million de b/j à environ 300.000 b/j depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

AFP

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algerie

merci

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