DECRYPTAGE- Révision constitutionnelle : Bouteflika n’a pas obtenu ce qu’il voulait

Quelques passage du discours du président Abdelaziz Bouteflika prononcé, mercredi à Alger, à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire 2008-2009 et annonçant la révision constitutionnelle, indiquent que le chef de l'Etat fut obligé de se contenter d’ une « révision partielle et limitée » de la Constitution.

1. Contrarié dans le « timing » :

« En de multiples occasions, depuis 1999 et 2004, j'avais exprimé mon souhait de revoir la Constitution lorsque les circonstances le permettraient. (…) Lorsque j'avais exprimé mon souhait de revoir la Constitution, j'avais alors indiqué les motifs qui imposaient la nécessité de l'adapter aux étapes à venir. Et malgré ma profonde conviction quant à la nécessité de la revoir dans les meilleurs délais possibles, le poids des engagements autant que les priorités nationales ou encore la multiplicité des consultations ont empêché la réalisation de cet objectif et imposé de ce fait de la pondération. »

2. Contrarié dans l’ampleur des amendements

« Eu égard aux engagements prioritaires et aux défis de l'heure, il m'est apparu nécessaire d'introduire des amendements partiels et limités, loin de la profondeur, du volume et même de la forme que je souhaitais donner à ce projet de révision constitutionnelle ce qui aurait dans ce cas imposé le recours au peuple. J'ai préféré, en conséquence, recourir pour l'instant aux dispositions de l'article 176 de la Constitution, éloignant l'idée de la révision constitutionnelle par voie référendaire, mais sans pour autant l'abandonner. »

3. Contrarié par des « forces internes » :

Le président Abdelaziz Bouteflika cite, parmi les « obstacles », la « multiplicité des consultations », consultations qui « ont empêché la réalisation de cet objectif et imposé de ce fait de la pondération. »
Il révèle aussi avoir « constaté de temps à autre des interférences entre les différents pouvoirs dans la pratique de leurs missions ».
On devine, par là, qu’il s’agit de « négociations » avec les différents clans qui composent le pouvoir.

L.M.

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Commentaires (36) | Réagir ?

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sofiane

il est temps de reagir à ce despote qui veut instaurer une mamlaka de oujda sur le territoire national, en tout cas quoi qu'il fasse le peuple n'est pas dupe !!

et l'histoire ne pardonne pas !

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Mohand Tahar MOHAMMEDI

Une INSULTE AU PEUPLE ; cette prolongation politique est le résultat logique d’une impasse dont souffre actuellement le régime et elle est surtout Une PREUVE de l’illégitimité de ce déphasé qui ignore totalement la chose politique et la démocratie, il vient de nous démontrer clairement qu’il n’a jamais été élu par le peuple, Delors cette prolongation est décidé que par ces maîtres décideurs qui se trouvent devant plusieurs dangers imminent, car Un despote ne s’en remet pas au peuple mais a la mafias qui le désigne.

Par ailleurs demander à un parlement qui ne possède comme cet IGNORANT aucune légitimité démocratique d’amender une constitution dont la décision appartient exclusivement au peuple résulte d’une provocation calculé.

A cet effet le peuple algérien et la classe politique doivent prendre acte et engager a même une action contre cette secte et s’unir pour revendiquer une CONSTITUANTE qui soit l’émanation directe du peuple.

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