La faillite est-elle inéluctable ?

Un chef de l'Etat malade et des seconds couteaux qui tiennent les leviers du pouvoir
Un chef de l'Etat malade et des seconds couteaux qui tiennent les leviers du pouvoir

Ce qui inquiète trop aujourd'hui en Algérie, c'est le fait que tout est encore confus dans le jeu de ficelles du régime.

Faisant table rase du divorce déjà consommé entre le sommet de la pyramide et sa base, il y a aussi l'heure du bilan que nos décideurs reportent chaque fois sans que l'on ne sache vraiment pourquoi. Sait-on par exemple vers quoi l'on se dirige en ce 2016 ? Et comment va se passer la transition politique après ce long règne du président Bouteflika ? A-t-on préparé, en haut lieu, des stratégies efficaces afin d'éviter de retomber une fois de plus dans une violence semblable à celle de la guerre civile des années précédentes?

Bref, qu'est-ce qu'on attend pour prendre la mesure de l'échec qu'on constate au quotidien dans tous les domaines? Et puis, la perte des repères de nos masses n'est-elle pas le reflet de la régression du niveau de performance de leurs dirigeants (discours, pratiques, mœurs, etc.) ? Ce qu'il faut retenir en gros est que la thérapie choisie jusque-là par la nomenklatura d'Alger pour remédier aux maux de la patrie s'avère peu efficiente, sinon nulle ! Est-il donc juste de parler de la faillite du seul «Système» ou généraliser celle-ci à l'intégralité du corps social ? Ou, enfin peut-être, la circonscrire uniquement au périmètre de la génération de la guerre d'indépendance à laquelle on a déjà endossé la responsabilité d'une grande partie de nos revers?

En un mot, qui va en porter le fardeau? A vrai dire, constater l'inutilité des milliards de dollars dépensés à tire-larigot par nos officiels pendant ces derniers 15 ans pour seulement acheter la paix sociale suffit pour verser de grosses larmes d'amertume. Aucun agenda économique ni projet de société constructifs pour l'avenir. Pire, les constellations claniques ont détrôné les partis d'opposition de leur rôle de relais et de contrôleurs de la vie politique, en s'appropriant à part entière, partis-godillots interposés, la tribune publique.

Et pour que jamais rien ne grince dans cet engrenage maléfique, un black-out sur les problèmes réels de l'Algérie est imposé et des scénarios guignolesques sont montés pour tenir le peuple en haleine. Or, le pays manque de tout, hélas! On se rappelle bien qu'en plus d'être peu guéri des feux mal-éteints de la décennie noire, ce dernier a vu son infrastructure économique détruite (plus de 20 milliards de dollars de pertes), 150 mille victimes et des milliers de disparus, des dettes jusqu'au cou, toute une génération de jeunes avec des traumatismes indélébiles, le fameux "Qui tue qui?" sur le dos, etc.

En 1999, Bouteflika a promis de rétablir la paix et de redorer le blason de l'Algérie à l'international "er' fâa rassek ya bâ" (relève ta tête mon père), répète-t-il en guise de slogan pour sa première campagne électorale. Mais cette priorité donnée au diptyque «Paix civile-Retour diplomatique au concert des nations» n'était pas mûrement réfléchie, en y adjoignant la nécessité d'un plan économique sérieux pour le long terme. Primo, faute de perspicacité politique, secundo, il y a eu absence d'un plus large et plus fédérateur rassemblement autour des mêmes objectifs. Et enfin, s'étant frontalement attaqué à l'Establishment, le président qui a voulu d'un pouvoir civil fort, moins flou et plus représentatif des aspirations populaires, s'est perdu dans les mêmes errements que ses prédécesseurs, en rafistolant seulement quelques aspects du vieil appareil du régime.

Kamel Guerroua

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Rabah IBN ABDELAZIZ

Bonjour Si Kamel, Surtout ne leurez pas sur le cadavre de notre patrie.

bouteflika et sa hordes de corrompus sont venuent en 1999, pour détruire l'Algérie Algérienne. Ce que vous développez dans votre analyse est Juste. Mais la réponse n'y est pas ?, pour moi : un chat est un chat, un voleur est un voleur ?. La Cours des Comptes Algérienne à démontrée que bouteflika en tant que ministre des affaires étrangères à délapidés les deniers publiques des ambassades et consultats algériens à l'étrangers ?. Une autre remarque : moi qui vit en Europe depuis 1969, à chaque fois ou j'ai besoin de documents consulaires, je n'ai jamais vu une photocieuse, ni un photomaton dans un consulat ?. Et les fonctionnaires me disent toujours : nous n'avons de phopieuse pour faire des copies ?, allez y les faire dans le commerce en ville ?. bouteflika et sa fraterie et toutes et tous ses sbirs sont là uniquement pour détrousser le peuple algériens et le pays de ses richesses ?. Voila le constat tristement décrié par nos concitoyens.

Bonne journée à Saha Aïd koum à vous et tous nos concitoyens jeuneurs ou non jeuneurs pour ne pas être sélectif.

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elvez Elbaz

Evidemment!

La trahison de l'algerie algerienne a commencé un funeste aprés midi au château d'aulnoy, en france, par abdelaziz bouteflika, l'émissaire de boussouf-boukharouba et leur hôte et "bien protecteur", ponte des services secrets français, OUFKIR, au maroc et spécialement à oujda et disparaitra, par le même ABDELAZIZ BOUTEFLIKA, Tôt ou tard... !

Le crime neo colonial boussouf-boukharouba-bouteflika-oufkir -services secrets français, OU "APPELE NEOCOLONIAL france- ouroubia ", érigé en systéme et cartel qui ont séquestré, neo colonialement, l'algerie algerienne depuis son independance NE POURRA ET NE SERA JAMAIS PARFAIT!

Ce n'est point une révélation et un étonnement de savoir que LE DAF nezzar khaled a téléphoné en premier à MITTERAND****, celui qui a donné insidieusement son l'accord pour "pouvoir" torturer en algerie, et à TENEZ VOUS BIEN au roi de l'arabie saoudite, LA FRANCEOUROUBIA en somme, pour avoir leur AVAL, , sous l'accord des autres dafistes belkhir, lamari, elmokh, et leur larbin executeur "sans foi ni loi"toufik, , avant d'arrêter le processus éléctoral que les ennemis de l'algerienne algerienne et pro-islamoarabistes, le "rustre dangereux benêt arabo-moyenâgeux belhaj"et son perfide mentor abassi madani qui ont failli, à cause d une démagogie cultuelle mahométane, opium qu ils ont su diaboliquement, aidés par une misere morale et materielle tout azimuth, propagés au sein des peuples de cette immense continent qu 'est notre PAYS L ALGERIE par ce même systeme maffieux du cartel de oujda depuis 1962!

La faillite de ce systéme neocolonial du cartel du clan "des marocains de oujda", systéme dont le scénario de la prise du pouvoir en 1962 en algerie indépendante, juste sortie exsangue de 7 annees de guerre ravageuse contre les peuples désarmés de cette immense terre amazigh, nord africaine, en méditerranée occidentale, L'ALGERIE ALGERIENNE, a été élaboré par le trio boussouf -boukharouba sous l'égide de leur hôte et mentor oufkir, ponte des services secrets français au maroc, et mise en branle

***** MITTERAND avait créé

les conditions légales de la torture en proposant la loi de Mars 1956

donnant tous les pouvoirs aux militaires en matière de justice" et en

déléguant un juge comme agent de liaison. Il était partisan de l'Algérie

Française. Mitterand a T IL, "regretté" cette décision (en son for intérieur) car

il n'a jamais exprimé la repentance!