Le gouvernement se prépare à interdire des sites internet

Le gouvernement se prépare à interdire des sites internet

Après les télévisions privées, après l'incarcération des responsables de la chaîne KBC, alors qu'il réfléchit à une cabale contre El-Watan et après avoir fait avorter la transaction El Khabar- Rebrab, le clan Bouteflika a chargé le ministre-exécutant Hamid Grine de faire disparaître des sites internet "indésirables".

Une procédure allant dans ce sens est en cours d'élaboration au sein du ministère de la Communication, sous le dictée d'El Mouradia. Selon de premières indiscrétions, elle impose une règle nouvelle : tout média électronique devra disposer d'une autorisation pour pouvoir émettre. Il va de soi que les dites "autorisations" ne seront délivrées qu'aux sites inféodés au pouvoir. Les autres doivent fermer sous peine d'emprisonnement.

La démarche du pouvoir qui devrait aboutir à leur interdiction serait en train d'être développée par des collaborateurs chargés essentiellement de la cohésion entre le texte de l'interdiction et les lois en vigueur. Une première liste de sites indésirables circule au sein du ministère. Ces sites sont sommés de cesser d'émettre dès la publication du communiqué attendu pour après l'aïd, et jusqu'à obtention de l'autorisation Les sites réfractaires seraient traduits en justice pour "activité illégale" et "infraction aux dispositions législatives réglementaires", dispositions que les collaborateurs désignés par le clan présidentiel, sont chatgés de coucher sur papier, quitte à les inventer.

Hamid Grine est chargé de trouver des "ponts" avec les lois en vigueur, lesquelles lois ne prévoient nullement une quelconque autorisation. La propre loi du pouvoir, celle relative à l'information, se borne stipuler "un traitement professionnel" de l'information et soumet les médias en ligne à des obligations d'ordre général, tels le respect de la souveraineté nationale et l’unité nationale, respect de la Constitution et des lois de la République, de la religion musulmane et des autres religions, de l’ordre public, les intérêts économiques du pays, l’identité nationale etc. Cette même loi du 12 janvier 2012 considère la presse électronique comme "service de communication écrite en ligne destiné au public ou une catégorie de public, édité à titre professionnel par une personne physique ou morale de droit algérien qui a la maîtrise de la ligne éditoriale de son contenu". Il n'est nullement question d'autorisation.

Pourtant, Hamid Grine persiste à rappeler que son département a pour mission de "veiller à la régulation des activités de communication"

Le texte obligeant les sites à cesser toute activité jusqu'à obtention de l'autorisation devrait être publié dans la semaine qui suivrait l'aïd.

L.M.A.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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mhand said

coure coure, chacal boiteux, mais tu ne rattraperas jamais le lapin. l algerien s informera, quels qu en soient les moyens. et son soleil, nul ne pourra le cacher avec son tamis.

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Yacine Khalfi

Ce régime est ignare et complètement idiot. Issu de plusieurs coups de force, depuis la dictature imposée par l'armée des frontières, en juillet 1962, aux dépens du pouvoir légitime de l'époque, en l'occurrence le G. P. R. A, toutes les lois qu'il a promulguées depuis cette date, doivent être considérées comme nulles et non avenues.

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