Plus d'une soixantaine de morts dans des combats en Libye

L'explosion d'un dépôt d'armes a fait une trentaine de victimes.
L'explosion d'un dépôt d'armes a fait une trentaine de victimes.

Au moins 34 membres des forces progouvernementales ont été tués mardi dans les combats contre les jihadistes du groupe jihadiste Etat islamique (EI) à Syrte en Libye, selon un nouveau bilan fourni de source médicale. A l'est de Tripoli, une trentaine de personnes ont été tuées et des dizaines blessées mardi dans l'explosion d'un dépôt d'armes dans une ville à l'est de la capitale libyenne Tripoli.

Les hommes du gouvernement d'union nationale connaissent des pertes sévères dans leur lutte contre les membres de l'organisation Etat islamique. "Il y a 34 morts et 100 blessés" dans les combats dans cette ville située à 450 km à l'est de Tripoli. Un précédant bilan du commandement militaire avait fait état de 18 morts et 70 blessés. Les forces fidèles au gouvernement libyen d'union nationale (GNA) ont annoncé mardi avoir gagné du terrain dans les quartiers périphériques de Syrte. Mais le centre de la ville reste toujours aux mains des djihadistes.

Explosion d'un dépôt d'armes

Dans la ville de Garaboulli, à 70 km à l'est de Tripoli, des hommes armés parmi les habitants de la ville ont pris d'assaut un dépôt d'armes qui appartient à une milice de Misrata (à 200 km à l'est de Tripoli) mais qui est active dans la région. Une grande explosion s'est ensuite produite. Les causes exactes ne sont pas connues mais il est probable que la milice à laquelle appartient le dépôt l'a piégé avant de partir, a-t-il ajouté sous couvert de l'anonymat.

Au moins 29 personnes ont été tuées et des dizaines blessées dans l'explosion, a de son côté indiqué une source médicale en soulignant que le bilan risquait de s'alourdir en raison de plusieurs corps déchiquetés sur les lieux du drame.

Avant cette explosion, les habitants armés avaient attaqué des barrages de contrôle tenus par les miliciens de Misrata pour les chasser de Garaboulli après que ceux-ci ont pillé un magasin de produits alimentaires. Des affrontements ont alors éclaté entre les deux camps et ont duré toute la journée, selon le responsable de la sécurité.

Les milices qui font la loi en Libye sont en grande majorité formées d'anciens rebelles ayant fait tomber en 2011 le régime du dictateur Mouammar Kadhafi et ayant refusé ensuite de renoncer à leurs armes.

Le règne des milices

Le pays où l'accès aux armes est facile est plongé dans le chaos et miné par les luttes de pouvoir, malgré l'installation depuis fin mars à Tripoli d'un gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale qui ne parvient néanmoins pas à étendre son autorité à l'ensemble du territoire. Ce chaos a permis à l'EI de s'implanter dans le pays, où les forces du GNA tentent de le déloger de son bastion de Syrte, à 450 km à l'est de Tripoli. Ce sont les puissantes milices de Misrata, noyau des forces alliées au GNA, qui ont lancé le 12 mai l'offensive pour reprendre Syrte.

Cette offensive leur a permis de reprendre plusieurs localités et positions occupées par l'EI sur leur chemin depuis Misrata, siège du commandement de l'opération militaire, jusqu'à Syrte où elles ont pu entrer le 9 juin avant d'y encercler les jihadistes dans une zone 5 km carrés.

Les forces pro-GNA ont fait état de combats féroces mardi contre les jihadistes à Syrte, et déploré la mort de 18 combattants. 70 autres ont été blessés. Les loyalistes ont fait état de dizaines de morts parmi les jihadistes qui sont assiégés dans un secteur restreint de Syrte.

Le commandement militaire de l'offensive a dit préparer une bataille décisive pour en finir avec l'EI à Syrte, mais sans fournir de détails. Depuis le début de l'offensive, au moins 170 membres des forces du GNA ont été tués et des centaines blessés, selon des sources médicales.

Outre les milices de Misrata, les mieux armées du pays avec des avions MiG et des hélicoptères d'attaque, plusieurs autres milices implantées dans l'Ouest participent à l'offensive, de même que des unités de l'armée et des Gardes des installations pétrolières.

Avec AFP

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