L’urgence de changement de stratégie énergétique pour l’Algérie

L'Algérie a négligé le capital des énergies vertes.
L'Algérie a négligé le capital des énergies vertes.

L'Algérie doit s’adapter aux nouvelles pratiques des relations internationales si elle veut éviter sa marginalisation. Malheureusement, le scandale du baccalauréat est là pour nous le rappeler, la leçon devant être tirée pour l’avenir, mais qui touchent la gestion de la majorité des départements ministériels et institutions sensibles de l’Etat, qui reposent sur des méthodes de gestion sclérosées. Certains responsables du fait du blocage culturel, ont une vision périmée, croyant être toujours dans les années 1970, vivant de l’illusion de la rente éternelle ayant un long chemin pour pénétrer dans les arcanes de la nouvelle économie.

1.- Contrairement à ceux qui raisonnent sur l’illusion dépassée d’un modèle de consommation linéaire entre 2016/2030/2040, à l’image de ceux qui ignore l’impact de la nouvelle révolution économique basée sur les nouvelles technologies(1), selon Bloomberg New Energy Finance (BNEF) dans son rapport “New Energy Outlook 2016” ; en 2015, les énergies renouvelables représentaient 32% de la production d’électricité en Europe principal marché de l’Algérie et aux Etats-Unis, les énergies dites vertes (hydroélectricité, éolien, solaire, etc.) vont passer de 14% à 44 % en2015 en mix électrique en 2040. Comme source d’électricité au niveau mondial, le gaz sera dépassé par les renouvelables en 2027.

Selon BNEF, cette forte expansion des renouvelables sera permise par la baisse continue des coûts des technologies éoliennes (-41% d’ici 2040) et solaires (-60%). Elles seront les sources d’électricité les moins chères dans de nombreux pays dans la décennie 2020 et dans la quasi-totalité du monde à partir de 2030. les voitures électriques représenteront 35% des ventes de nouveaux véhicules dans le monde en 2040, soit 41 millions de voitures avec un fort développement comme source de stockage de courant associé à des panneaux solaires.

2.- Au total, 7.800 milliards de dollars seront investis dans les énergies “vertes” entre 2016 et 2040 au niveau mondial, quand les énergies fossiles attireront que 2.100 milliards de dollars, certains experts estimant pour respecter les résolutions de la COP 21, environ 5.300 milliards de dollars d’investissements dans l’électricité bas carbone, ce qui n’est pas impossible en fonction des nouvelles technologies qui seront de plus en plus rentables. Tout cela renvoie à l’importance de l’économie de la connaissance et à la maîtrise des TIC, où malgré de nombreuses compétences, l’Algérie entre 2010/2016 connait un classement en bas du tableau au niveau international.

Vivre de l’illusion de l’âge de pierre aura des conséquences dramatiques pour l’avenir du pays. La chute du prix des hydrocarbures doit pousser les gouvernants vers de profondes mutations géostratégiques et énergétiques. En fait tout cela renvoie à une nouvelle gouvernance fondée sur la valorisation de l’économie de la connaissance sans lesquels aucun pays ne peut se développer durablement.

En résumé, toutes ces mutations interpellent l’ensemble des ministères, walis, APC administrations et entreprises algériennes, mais également tous les citoyens. Il y va de la sécurité nationale

Dr Abderrahmane Mebtoul, Professeur des Universités, Expert international

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Commentaires (4) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

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babe dz

La seule chose qui intéresse ses mathématiciens c’est les importations et la rétro commission

Aller voir les cimetières des parques automobiles et engins de chantier ils les déclassent pour un flexible ou un démarreur et quand ont leurs demandes pourquoi la seule qui savent dire

(ENTA DADH EDOUELA)

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