Les djihadistes de l'organisation Etat islamique chassés de deux villes libyennes

L'étau se resserre sur les djihadistes.
L'étau se resserre sur les djihadistes.

Les forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) ont annoncé mardi avoir pris le contrôle des villes côtières de Ben Jawad à 160 km et Nofliya à 127 km à l'est de Syrte, fief libyen du groupe Etat islamique (EI).

"Les Gardes des installations pétrolières, sous le commandement du ministère de la Défense du GNA, sont entrés dans Ben Jawad et en ont chassé les combattants de l'EI", a indiqué à l'AFP un responsable au centre de communication de ces forces de sécurité qui viennent de se rallier au GNA.

Mardi, ces forces ont pu avancer en direction de Syrte et libérer une deuxième ville. La totalité de la petite ville de Nofliya a été libérée mardi des mains de Daech (acronyme arabe de l'EI), sans pertes pour les forces du GNA.

"Lundi, les affrontements entre les forces des Gardes des installations pétrolières et les jihadistes de l'EI autour de Ben Jawad avaient fait cinq morts et 18 blessés", avait indiqué le colonel Bachir Bouthefira, commandant du secteur militaire où se sont déroulé les combats. "Nos forces ont pris le contrôle de Nofliya et avancent maintenant vers Harawa à environ 75 km à l'est de Syrte", a indiqué mardi le colonel Bouthefira.

Les forces armées du gouvernement d'union et du gouvernement rival basé dans l'est du pays, fidèles au général Khalifa Haftar, sont actuellement engagées dans une course pour être les premières à chasser l'EI de Syrte.

Cette concurrence est mal perçue par la communauté internationale car elle risque de mettre en péril les efforts de lutte contre les jihadistes de l'EI, dont la menace se fait grandissante en Libye depuis leur implantation dans ce pays fin 2014.

L'émissaire de l'ONU pour la Libye a d'ailleurs appelé mardi les deux armées libyennes à s'unir contre l'EI, l'ennemi numéro 1. Ce doit être un combat libyen et un combat uni, a dit Martin Kobler à l'issue d'un entretien à Paris avec le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault. Il faut une structure commune, une armée commune, un commandement général, a-t-il ajouté.

Nouvel exécutif libyen soutenu par les Nations unies, le GNA est basé à Tripoli depuis deux mois et peine actuellement à asseoir son autorité sur un pays miné par les divisions et les violences depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Le GNA a récemment exhorté la communauté internationale à lever l'embargo sur les armes à destination de la Libye, imposé par l'ONU depuis 2011, afin d'équiper ses forces pour combattre l'EI.

AFP

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