Cafouillage autour de l'épave de l'Airbus A320 d’Egypt Air

Cafouillage autour de l'épave de l'Airbus A320 d’Egypt Air

Le vice-président de la compagnie aérienne Egyptair a annoncé sur CNN la découverte de l'épave de l'Airbus A320 qui s'est abîmé en Méditerranée dans la nuit de mercredi à jeudi. L'appareil effectuait la liaison Paris-Le Caire avec 66 personnes à bord.

"Nous avons retrouvé l'épave", a déclaré Ahmed Adel à la journaliste de CNN Christiane Amanpour. La télévision publique grecque a pour sa part annoncé que les opérations de recherche avaient permis de découvrir des débris d'avions en mer. Cependant, les autorités grecques démentent avoir retrouvé l'épave. Les débris retrouvés jusque-là dans la zone proche du point de chute présumé "ne proviennent pas d'un avion", assurent-elles.

Les autorités égyptiennes n'excluent aucune hypothèse, y compris celle d'un acte terroriste. "Les informations que nous avons pu recueillir (...) nous confirment, hélas, que cet avion s'est abîmé et s'est perdu", a dit François Hollande. "Aucune hypothèse n'est écartée, aucune n'est privilégiée."

Les recherches n'étant pas terminées, les autorités se refusent à spéculer sur les causes de la disparition de l'A320. Le Premier ministre égyptien, Cherif Ismaïl, a déclaré qu'il était trop tôt pour avancer la moindre explication, y compris celle d'un attentat comparable à celui qui a provoqué l'an dernier la chute d'un avion russe peu après son décollage d'Egypte, tuant 224 personnes.

Les Etats-Unis et la France se sont associés aux recherches, Paris dépêchant sur la zone un Falcon 50 de reconnaissance. Cet avion avait jusqu'alors été assigné à la mission européenne de lutte contre le trafic illicite de migrants en Méditerranée.

Mais le ministre français de l'Aviation civile a dit pour sa part que l'hypothèse d'un acte terroriste était plus probable que celle d'une défaillance technique.

A Athènes, le ministre grec de la Défense a expliqué que l'appareil avait viré à 90 degrés à gauche avant de faire un tour complet sur la droite. L'avion est ensuite rapidement tombé de 37'000 à 15'000 pieds (de 11'470 à 4650 mètres) avant de disparaître des radars, a-t-il précisé.

L'A320 transportait 56 passagers, sept membres d'équipage et trois agents de sécurité égyptiens. Parmi les passagers - dont deux bébés et un enfant - figuraient 30 Egyptiens, quinze Français et des ressortissants de dix autres pays, a précisé Egyptair.

Une cellule de crise a été mise en place à Paris et à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, d'où il avait décollé. Au Caire, les familles des passagers et des membres d'équipage ont été prises en charge dans une zone d'attente fermée au public.

Egyptair a précisé sur Twitter que le contact avait été perdu à 02h30 alors que l'appareil se trouvait à 280 km de la côte égyptienne et qu'il devait atterrir à 03h15. "Il n'y avait rien d'anormal", a déclaré Ahmed Adel, vice-président de la compagnie.

Conformément aux règles édictées par l'ONU, Le Caire aura la responsabilité de l'enquête avec l'assistance de plusieurs pays concernés, dont la France, où l'avion a été assemblé, et les Etats-Unis, où est basé le fabricant de réacteurs Pratt & Whitney.

Avec AFP

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