Le PDG de la Banque extérieure d’Algérie s’exprime sur l’affaire "Panama papers"
Sur insistance de la presse locale, le PDG de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) s’est exprimé, dimanche, à partir d’Oran, sur l’affaire Panama papers qui a jeté le trouble au sein de l’opinion publique nationale depuis sa révélation il y a une semaine dans cette sombre affaire.
La question déjà posée au ministre des Finances jeudi passé qui l’a éludé a trouvé réponse chez Mohamed Loukal qui animait au Méridien une journée d’information sur l’emprunt obligataire. Se prêtant aimablement à nos questions, il soulignera qu’il ne s’agit ni plus ni moins que l’utilisation d’un instrument de leasing financier international usité de par le monde et utilisé en 1990 lorsque l’Algérie subissait le fameux plan d’ajustement structurel (PAS) que le FMI avait, alors, imposé, suite à la crise vécue à partir de 1986.
Quoi qu’il n’était pas aux commandes de la première banque du pays à l’époque de sa création, "tout est légal", dira Mohamed Loukal. "La société a été créée selon les règles du droit national et international et il n’y a aucune fuite de capitaux ou évasion fiscale", a-t-il précisé. Interpellé quant à l’éclatement de cette affaire en cette conjoncture de "disette", le PDG de la BEA a affirmé de ne pas être en possession d’informations lui permettant de s’exprimer sur cet aspect mais susurre que "cette attaque ne saurait être innocente".
Il faut dire que la Banque extérieure d’Algérie est le fleuron du système banquier national en domiciliant les comptes de la compagnie nationale d’hydrocarbures (Sonatrach) et de ce fait, selon certains milieux cités par Mohamed Loukal, elle est qualifiée de banque qui gère la rente pétrolière. Il déplorera, par ailleurs le fait qu’une partie de la presse ait qualifié la BEA de muette alors qu’il n’a jamais été approché pour des éclaircissements.
Pour revenir à la rencontre d’information sur l’emprunt obligatire qui s’est articulée autour de deux axes et qui a regroupé tous les "gros" opérateurs économiques d’Oran, clients de la banque, l’orateur défendra les "bienfaits" de cet instrument financier qui agira sur la croissance, réduira l’inflation et améliorera le pouvoir d’achat des citoyens tout en en apportant des dividendes conséquentes aux souscripteurs du fait du taux 5.5 sur cinq ans. Il expliquera ce qu’il appelle les dix commandements de cette opération financière dont les fonds recueillis serviront à financer l’investissement national. 35 milliards de dinars ont été captés jusqu’ici et si la presse voit un manque d’engouement, M.Loukal estime que ce montant est tout à fait raisonnable et s’est encore étoffé ces derniers jours indiquant que les nouveaux chiffres seront communiqués incessamment.
16 milliards de dollars évaporés
L’occasion était aussi saisie pour exposer le bilan de l’année 2015 estimé positif par le grand argentier de la BEA. Destinée à sa clientèle importante d’Oran et même de l’ouest algérien, la communication est une sorte de note de conjoncture. Elle faisait apparaître les dégâts occasionnés aux finances de cet établissement financier qui a perdu pas moins de 16 milliards de dollars depuis le début de la crise, près de 46 % de sa capacité financière s’est évaporée par le choc pétrolier de grande amplitude mais compensée, en partie, par les grandes entreprises, les PME-PMI et les particuliers à hauteur, respectivement de 161, 57 et 20 milliards de dinars.
En dépit des difficultés, Mohamed Loukal a de l’ambition pour son établissement puisque la BEA se prépare, selon lui à se déployer à l’international et estime qu’elle en a les capacités.
Hakim Ghali
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Dixit" il soulignera qu’il ne s’agit ni plus ni moins que l’utilisation d’un instrument de leasing financier international usité de par le monde et utilisé en 1990 lorsque l’Algérie subissait le fameux plan d’ajustement structurel (PAS) que le FMI avait, alors, imposé, suite à la crise vécue à partir de 1986. le PDG de la BEA a affirmé de ne pas être en possession d’informations lui permettant de s’exprimer;"
Ce PDG où il est d'une incompétence notoire où il nous prend pour des cruches. Sinon comment comprendre qu'il n'a pas d'information à ce sujet donc cette "filiale " ne figure pas dans le bilan de la BEA et cela est vraiment incompréhensible pour le dernier des financiers et des comptables. Le capital ayant servi à la création de cette société offshore, en Tunisie, a été fourni par quel canal il doit bien y'avoir une trace. Le FMI n'oblige aucune banque à créer ou participer dans des filiales offshore, le leasing a servi à financer quels opérateurs, pour quels montants, quels est l'intérêt de la banque publique BEA dans cette opération? La BEA ne peut de son propre chef participer à un tel montage sans l'autorisation de la banque d'Algérie, Alors y'a't'il eu cette autorisation? Pourquoi cette participation n'apparait pas dans la situation patrimoniale de la BEA? Autant de questions que le PDG n'abordent pas.
Il faut jeter un coup d’œil de la belle image que nous renvoie la BEA du Boulevard Amirouche d'Alger. Une Agence totalement livrée à la fiente des pigeons et à la saleté et aux poussières de l'abandon et de la souveraineté perdue.