Qui a mis Hamid Grine dans de sales draps ?
Même celui qui ne connaît rien à la politique vous le dira sans hésitation aucune : Hamid Grine n’a pas agi seul dans son intervention l’affaire du rachat du quotidien El Khabar par une filiale de Cévital; mais alors qui l’a mis dans de sales draps ?
Chez nous, on ne voit pas celui qui décide, on voit seulement ses agissements à travers des marionnettes qu’il manipule à sa guise. Abdelaziz Bouteflika étant dans l’état que l’on sait, quelqu’un en a donc profité pour se substituer à lui, sans passer par les urnes. Une sorte d’indu décideur !
Au début, cet indu décideur a eu du mal à gérer les conséquences de la maladie du chef de l’Etat. Il a dû redoubler d’ingéniosité et de roublardise pour éviter à Abdelaziz Bouteflika de tomber sous le coup de l’article 88, devenu 102. Puis, dans sa lancée, l’indu décideur impose et obtient un quatrième mandat pour Abdelaziz Bouteflika, au mépris du bon sens et de toutes les lois, y compris celles de la nature.
Mais si l’indu décideur dispose d’une force de frappe inouïe, il n’en demeure pas moins qu’il ne peut guère l’utiliser au grand jour. D’où son choix pour l’utilisation des marionnettes.
Ainsi, après avoir fait jouer pendant des années aux deux Amar le rôle peu glorieux de marionnette, notre indu décideur national passe à un autre candidat plus subtil et assurément toujours prompt à aller au charbon, Hamid Grine en l’occurrence. Même un "tnah" sait que Hamid Grine n’a rien contre le quotidien El Khabar mais qu’il fait tout pour le fermer et s’estimer heureux d’avoir accompli la sale besogne. Elles sont comme ça les marionnettes, elles obéissent aux doigts et à l’œil.
Enfin, les choses étant ce qu’elles sont dans notre pays, il est fort à parier que le recours aux marionnettes continuera de plus belle. L’indu décideur en aura encore besoin, surtout à l’approche de la date fatidique d’avril 2019, voire bien avant, si les élections présidentielles venaient à être décalées.
D’aucuns pensent même que l’indu décideur pourrait aller plus loin encore, en créant s’il le faut un vide constitutionnel pour pouvoir mettre en place un HCE bis, seul à même de rendre possible ce qui est impossible dans la nouvelle constitution. L’histoire est un éternel recommencement, dit-on.
Ahcène Bettahar
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merci
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