Criminels en col blanc auréolés de sainteté Res publica !

Des salons cossus arrosés au champagne, Khelil est passé aux zaouïas. Etrange !
Des salons cossus arrosés au champagne, Khelil est passé aux zaouïas. Etrange !

"Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant." (Où ils ont fait un désert, ils disent qu’ils ont donné la paix.)

Par Brahim Ferhat

Telles des saintes-nitouches et, curieusement, les hommes de la classe politique les plus honnis par la plèbe, montent au créneau pour affranchir des mains de la justice d’ici-bas et justifier l’injustifiable en clamant haut et fort l’innocence de deux ministres, spécialistes de la rapine, de l’accaparement de biens publics, de corruption et de blanchiment d’argent, rien que çà, cités tour à tour, par la justice Italienne et le scandale des Panama papers. Toute honte bue, Amar Saadani et le politicien- girouette Ahmed Ouyahia, s’égosillent à nous mentir, une énième fois, pour tenir en otage tout un peuple, en quête de démocratie, de liberté et surtout d’une justice dont le principe d’égalité dans ses prétoires est immuable selon que l’on soit riche ou misérable. Et l’on va, à qui mieux-mieux, faire la part belle à ces deux quidams, l’un victime du DRS, qu'on accuse de tous les maux pour avoir emprisonné 4000 cadres innocents derrière les barreaux, et l’autre de la sempiternelle main étrangère pour le déstabiliser pour des contrats industriels.

Ainsi donc, le pouvoir politique oligarchique les absout sans considération aucune du peuple et de la justice qui est rendu en son nom... Jusque-là, glissons ! Raison d’Etat ! Leurs État. Ne voilà-t-il pas que des zaouïas, censées s’occuper de religion s’affairent politiquement et médiatiquement ces temps-ci, à laver plus blanc que neige, en offrant le burnous de la rédemption, un voile pudique d’honnêteté, de sagesse et de culture pour travestir la réalité que tout le monde connaît à un Chakib Khelil, en mal de puissance, présenté il n’y a pas longtemps par la chaîne oligarque Ennahar TV comme un criminel en col blanc, dont les preuves de son implication étaient en sa possession. Et quelle lecture pourrait-on donner à son miraculeux adoubement par cette même chaîne depuis son retour au pays ? L’homme par qui tant de scandales sont arrivés se pose en sauveur de l’Algérie, son pays, en 10 ans de règne sans partage sur le ministère de l’Energie et de Sonatrach, dont il a pris soin de dégommer son PDG, la vache à lait des copains et des coquins de la république. Aux dernières nouvelles, la zaouïa d’Azazga aurait reçu instruction de préparer le pèlerinage de "futur homme fort du pays." Et de l’auréoler de sainteté comme l’était hier son impotent président et néanmoins ami d’enfance. Seulement, cette fois, la zaouïa a refusé d’accueillir l’ancien recherché par la justice algérienne. "Chakib khalil n'a qu'a y aller visiter les tribunaux et non les zaouias", réagit le représentant de la zaouia de Sidi Bahloul d'Azazga.

Étrange destin de deux chenapans de la lointaine Oujda qu’un clan obscur a réuni pour le meilleur et pour le pire.

B. F.

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Commentaires (18) | Réagir ?

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msilaDSP DSP

MERCI

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chawki fali

Le journal nous aide beaucoup

Les sujets sont précieux et distinctifs

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