La police use de la brutalité et de la matraque contre les étudiants à Bouira

Les étudiants occupent le campus de l'université en signe de protestation.
Les étudiants occupent le campus de l'université en signe de protestation.

L'Etat de droit promis par les saltimbanques du pouvoir n'aura pas vécu. A Bouira, la police n'a pas ménagé ses forces pour réprimer violemment des étudiants de l'université Akli-Mohand Oulhadj

Les nouvelles qui nous parviennent de Bouira sont très inquiétantes. Elles marquent que l'Etat policier est encore debout. Nous apprenons du correspondant d'El Watan que la marche organisée par des centaines d’étudiants du département de langue et culture amazighes (DLCA) a été réprimée par les forces de sécurité mercredi. "Y en a marre de ce pouvoir", "pouvoir assassin", criaient les étudiants mercredi à Bouira. Plusieurs étudiants ont été matraqués, une trentaine ont été arrêtés et conduits au commissariat. Il y a eu une dizaine d'arrestations et de nombreux blessés parmi les étudiants.

La raison de la colère de ces étudiants ? Le climat d'insécurité qui règne au sein du campus. Les protestataires dénoncent le responsable de la sécurité au sein l'Université auquel il est reproché l'agression notamment d'un étudiant. Aussi les étudiants occupent le campus et réclament son départ. Selon le quotidien El Watan, ce mouvement de protestation fait suite aux incidents gravissimes qui se sont produits, hier, au département de langue et culture Amazighes (DLCA). Des étudiants de ce département ont été agressés par les membres d’une organisation estudiantine (Ugel. Les agresseurs, selon des témoins, étaient armés de chaînes en fer, de bâtons et de couteaux.

Qui sont-ils ces étudiants qui agissent en voyous et impunément ? Pourquoi le DLCA est ainsi visé par ce syndicat étudiant connu pour ses accointances avec le mouvement islamiste ? La réponse ne viendra sans doute pas du rectorat qui ferme les yeux, ni de la police d'ailleurs. A qui profite le pourrissement au sein de ce département de langue et culture amazigh ?

Avant d'apporter quelque éclairage à ces interrogations, il est une évidence : la liberté d'expression est une simple vue d'esprit, une imposture (encore une) des tenans de la décision en Algérie.

L. M.

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Commentaires (3) | Réagir ?

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sarah sadim

Chez Bouteflika et son clan, la DGSN a t elle remplacée l'ex DRS?

A constater l'invisible et squeletique nouvelle organisation des renseignements en Algérie Bouteflikiste, cette CSS existe t elle effectivement ou juste un sigle camouflant la main mise du clan de Bouteflika sur le renseignement algérien sélectif qui semble s'exprimer à travers cette seconde armée des "gens de l'ouest" qu'est la police du général du clan Hamel.

Autrement éliminer le DRS et le remplacer par la DGSN est une très grave dérive pour la sécurité nationale, car une police est une police et un service secret des renseignements est un service secret et point barre.

Qui a intéret à vouloir créer ce flou mortel pour la sécurité nationale, et, puis en quoi les dernières mesures de Bouteflika ont elles effectivement restructurer la sécurité nationale?

Du "Tape à l'oeil" pour l'international consistant aà donner la fausse image de la rénovation des renseignements algériens de manière professionnelle, alors que la réalité semble s'inscrire dans une barbouzeriz de la police algérienne avec ses accointances miliciennes type ces "baltaguias islamistes" sévissant à Bouira, en plus de la réactivation des perverses Zaouias, que cherchent Bouteflika et son Frère, Chakib Khelil l'éhonté du clan et bien sur les "Harkis institutionnels actuels au niveau des appareils sécuritaires"?

Une chose demeure certaine l'auto destruction est engagée et gare aux retours de feu.

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deradji nair

"Oualah hairtina ya houkouma dakina idini fi djiabna goutout fanianine, dakinahoum fi djiab anas goultou srarka. Hier le DRS y était et les premiers à crier au voleur c'étaient les kabyles. Aujourd'hui le DRS n'y est plus et les premiers qui crient à son rétablissement c'est encore les kabyles. Avant hier les gendarme s de la grande kabylie étaient sommé de quitter leurs caserne pour un certains dealeur nommé Mohamed et pour les circonstances il portait le nom de Massinissa et c'est encore par les kabyles. Trois mois plus tard on les appelle car disent-ils ils y plus d'agressions, de crimes etc... et encore par ces memes kabyles. A la fin franchement vous nous les cassez pas simplement à l'Etat mais à tout le peuple Algérien qui en aa marre de vos sales histoires comme si vous etes le nombril de ce pays alors que vous etes les dernières roues de la charrue et personnellement je voterez pour votre indépendance dans vos montagnes si jamais y aura réferendum.

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haroun hamel

Le pouvoir applique exactement les mêmes méthodes surannées que celles d'avril 1980 à l'université d'Alger. Il engage des "BARBUS obscurantistes" souvent étudiants et les pousse à la provocation et à l'affrontement avec les étudiants des autres départements. On se souvient des jeunes filles étudiantes défigurées à l'acide à Ben Aknoun, des occupations souvent avec la complicité de l'administration des Amphis pour empêcher la tenue des Assemblées Générales ect.... ect. Tout cela pour justifier l'intervention des services de la répression et la violation des franchises universitaires. Décidément 36 ans après le régime à recours aux mêmes subterfuges!