Le chef du groupe islamiste Ansaru arrêté par l'armée nigériane

Le sanguinaire Khalid al-Barnawi
Le sanguinaire Khalid al-Barnawi

Le chef du groupe islamiste nigérian Ansaru, dissident de Boko Haram et lié à Al-Qaïda au Maghreb islamiste (Aqmi), a été arrêté vendredi dans le centre du Nigeria, a annoncé l'armée dimanche.

Les agents de sécurité ont effectué vendredi une avancée dans la lutte contre le terrorisme en arrêtant Khalid al-Barnawi, le chef du groupe terroriste Ansaru à Lokoja, capitale de l'État de Kogi (centre), a déclaré le porte-parole de l'armée nigériane Rabe Abubakar.

"Al-Barnawi, 47 ans, de son vrai nom Usman Umar Abubakar, était en haut de la liste des terroristes que nous recherchons, a précisé à l'AFP le porte-parole militaire. Originaire de la ville de Biu dans l'Etat de Borno (nord), il avait pris la tête d'Ansaru après la mort de son fondateur, Abubakar Adam Kambar, lors d'un raid militaire dans sa cachette de Kano, au nord du Nigeria, en mars 2012."

En 2012, le Département d'Etat américain avait inscrit les deux hommes sur sa liste des terroristes internationaux les plus recherchés, aux côtés d'Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram.

Shekau est le dirigeant le plus visible du groupe Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati Wal-Jihad, communément appelé Boko Haram, basé au Nigeria. Khalid al-Barnawi et Abubakar Adam Kambar ont des liens avec Boko Haram et des rapports étroits avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), une organisation classée terroriste, écrivait alors le Département d'Etat américain dans un communiqué.

Ansaru est une branche de Boko Haram qui a fait dissidence en 2012, en raison de différends idéologiques et d'une rivalité entre Shekau et al-Barnawi, alors un de ses lieutenants. Depuis sa création, Ansaru s'est notamment fait connaître par des attaques médiatiques et des enlèvements d'occidentaux.

Al-Barnawi avait organisé l'enlèvement en mai 2011 de deux ingénieurs, un Britannique et un Italien, dans l'Etat de Kebbi (nord). Les deux otages avaient été tués lors d'une opération ratée de sauvetage des forces spéciales nigérianes, appuyées par les Britanniques, dans la ville de Sokoto (nord) en mars 2012.

Entraîné en Afghanistan et en Algérie, il était aussi derrière le rapt d'un ingénieur allemand en janvier 2012 dans la ville de Kano. Ce dernier avait été tué, ainsi que quatre de ses ravisseurs, lors d'une autre tentative malheureuse de sauvetage de l'armée nigériane fin mai 2012 dans la périphérie de Kano, où est principalement basé le groupe.

Ansaru avait aussi revendiqué l'attaque d'un établissement de très haute sécurité fin décembre 2012 à Abuja, tuant deux policiers nigérians, et libérant 40 islamistes qui y étaient détenus.

L'enlèvement le 19 décembre 2012 de l'ingénieur français Francis Collomb, à Rimi, dans l'Etat de Katsina, frontalier du Niger, avait aussi été revendiqué par ces islamistes. Le Français avait réussi à s'échapper, seul, en novembre 2013.

AFP

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