En doute, le pouvoir reprend ses prêches propagandistes !

Les lieux de culte en passe de devenir des lieux de propagande du pouvoir
Les lieux de culte en passe de devenir des lieux de propagande du pouvoir

La cour du régime, ces partis-croupions, ses laudateurs, sa presse, ses télévisions seraient-elles si inefficaces qu'il a fallu instrumentaliser les prêches de ce vendredi ?

Le régime paniquerait-il jusqu'à convoquer le banc et l'arrière-banc de ses prêcheurs du vendredi pour réinvestir les mosquées ? C'est ce qu'il y a lieu de croire en écoutant les prêches politiquement orientés que l'entv a transmis ce vendredi du 25 mars. Pourtant, on croyait, les naïfs que nous sommes, que la politique dans les mosquée c'est désormais terminé ! Voire !

Le pouvoir a sorti son artillerie médiatique ce week-end. Ce vendredi donc, les mosquées algériennes ont été transformées en propagande alarmiste tendant à faire peur aux citoyens en lui annonçant la présence d'un ennemi dangereux aux portes de nos frontières, toutes nos frontières.

Cet ennemi, comme si l'Algérie n'en n'a jamais connu avec le terrorisme islamiste qui a fait plus de 200 000 victimes, serait tapis derrière nos frontières guettant une quelconque baisse de vigilance pour les franchir et commettre ses forfaits.

Mais admettons que de baisse il y en aurait, qui est donc censé prendre en charge la surveillance des frontières, le citoyen ou ceux qui en sont désignés et qui n'ont que cela comme mission: les services de sécurité tous corps confondus?

Pourquoi un imam, lors d'un prêche hebdomadaire, dont la vocation est de seulement propager la parole de Dieu, doit-il orienter, focaliser et recentrer son discours religieux sur la politique gouvernementale?

Répondrait-il à ses devoirs de serviteur de Dieu ou à ceux d'un agent à la solde et à la disposition d'un pouvoir politique en mal de maîtrise de la situation, mais, surtout, en perte de vitesse "patriotique" avec la baisse des prix du pétrole, de la crise financières, des révoltes sociales et, pire encore, rattrapés par ses multiples fiascos?

Dans quelle mesure un prêche d'un imam pourrait-il être utile dans cette lutte contre l'ennemi extérieur, si dangereux, si présent, contre lequel le pouvoir a instruit tous ses imams ? Que pourrait faire un citoyen, chauffé à blanc dans une mosquée se trouvant à des dizaines de milliers de kilomètres des lieux de la menace islamiste?

Décidément, la religion est instrumentalisée de la même manière, avec le même acharnement mais aux visées politiquement opposées, par les deux camps: le pouvoir et le terrorisme. L'un, c'est-à-dire le pouvoir, pour s'y maintenir, l'autre, c'est-à-dire le terrorisme, pour prendre le pouvoir et semer la terreur.

Si le régime avait bien rempli sa mission et fait son devoir de défendre la république serait-il contraint à devoir instrumentaliser la mosquée pour dire aux Algériens que leur pays serait menacé?

En plus, cette menace serait donc terroriste !!! Que nous sachions c'est ce même pouvoir, celui d'Abdelaziz Bouteflika, qui a permis à des terroristes notoires de rentrer chez eux, dans le cadre de la loi sur la réconciliation nationale, parce qu'ils auraient été égarés !

Madani Mezreg a bel et bien été reçu comme personnalité nationale par Ahmed Ouyahia, représentant du président Bouteflika. Une chose est certaine : le retour de la propagande du pouvoir dans les minarets (à supposer qu'elle l'ait quitté un jour) n'augure rien de bon.

Achour Boufetta

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Commentaires (6) | Réagir ?

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chawki fali

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valuable information

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moh arwal

je ne comnprends pas pourquoi vous parlez encore d' un inivididu aussi minable que Bouteflika. Il faut parler de la nation en danger pas de ce nain

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